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L’Amérique prend parti pour Israël
Par Jeff Jacoby - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 27 mars 2006

Un sondage Gallup publié le mois dernier place le soutien américain à Israël près de ses niveaux records. Interrogés sur leur opinion sur le Moyen-Orient, 59 % des Américains déclarent leur sympathie pour les Israéliens, alors que seulement 15 % sont en faveur de Palestiniens.

Le sentiment pro-israélien s’élève avec l’augmentation de la connaissance - 66 % de ceux qui suivent les affaires internationales de « très près » soutiennent Israël, comparés à 52 % de ceux qui ne prêtent pas grande attention aux informations de l’étranger.

D’autres données sont comparables. Plus des deux tiers des Américains déclarent leur opinion d’ensemble favorable sur Israël. Seuls 11 % à l’opposé ont une opinion favorable de l’Autorité Palestinienne. Alors que 22 % du public veut que Washington entretienne des relations diplomatiques avec le gouvernement palestinien contrôlé par le Hamas, même s’il refuse de reconnaître le droit à l’existence d’Israël comme Etat souverain, 44 % déclarent que la reconnaissance d’Israël doit être une précondition aux relations avec les Etats Unis. 25 % supplémentaires - un quart des Américains - s’opposent à tout type d’accord avec le Hamas.

Ce soutien américain ardent à Israël n’a rien de nouveau. En février 2005, Gallup rapportait des données aussi disproportionnées - 69 % du public considérait Israël favorablement, 25 % défavorablement. En 2004, quand Israël était dénoncé en Europe et aux Nations Unies pour l’assassinat du sheikh Ahmed Yassine, le chef du Hamas, 61 % des Américains déclaraient qu’Israël avait une bonne justification de le tuer. En 2002, quand un sondage de CBS News demandait si les actions d’Israël contre Yasser Arafat étaient équivalentes à celles des USA contre Oussama ben Laden, 59 % étaient d’accord là-dessus.

En bref, la solidarité avec Israël est un parmètre durable dans l’opinion publique américaine. Du fait que le Peuple américain est faborable à Israël, le gouvernement américain est favorable à Israël. Et du fait que les Américains soutiennent si fortement Israël dans son conflit avec les Arabes, la politique américaine au Moyen-Orientest engagée dans la défense d’Israël.

Aussi, seul quelqu’un de très éloigné de l’opnion américaine dominante pourrait soutenir que « la conduite passée et présente d’Israël n’offre pas de fondement moral pour le privilégier aux dépens des Palestiniens ». Ou bien que la politique américaine est manipulée à travers « une mainmise sioniste sur le Congrès ». Ou bien que « aucun argument moral ni stratégique ne peut rendre compte du soutien de l’Amérique à Israël », ne laissant qu’une seule explication : « le pouvoir inégalé du Lobby pro-Israël ».

Ce ne sont pas les termes du néo-nazi David Duke - bien que Duke les ait approuvés de façon retentissante. Ce ne sont pas les termes des Frères musulmans d’Egypte, les grands-pères du radicalisme islamiste - bien qu’un officiel de rang supérieur de la confrérie les ait couverts d’éloges. Ce ne sont pas les termes de l’OLP - bien que l’OLP les distribue activement.

La source de ces termes, et de beaucoup d’autres du même acabit, est une épître anti-Israël amère, se dissimulant sous le masque d’une érudition académique. Co-rédigé par Stephen Walt, doyen académique de l’Ecole de Gouvernement Kennedy de Harvard, et John Mearsheimer, professeur à l’Université de Chicago, « Le Lobby d’Israël et la politique étrangère des USA » a été publié la semaine dernière en tant que « document de travail » sur le site Internet de l’Ecole Kennedy. Mais le document de recherche est si médiocre, et ses préjugés si extrémistes, qu’en peu de jours les logos de Harvard et de l’Ecole Kennedy ont été retirés de la page de titre. « Clairement, cela ne satisfait pas les standards académiques d’un document de recherche de l’Ecole Kennedy », a déclaré Marvin kalb, l’un des érudits les plus connus de l’Ecole.

L’idée que le public américain et les décideurs politiques des USA dansent sur un air joué par un tout puissant « Lobby pro-israël » est un vieux canard. Des néo-nazis comme Duke ont depuis longtemps décrit la colline du Capitole [siège du congrès à Washington, ndt] comme une portion du ZOG, ou Gouvernement d’Occupation Sioniste. Le partisan anti-avortement d’extrême droite Pat Buchanan a notoirement acusé « le ministre de la défense d’Israêl et son ’choeur d’amen’ de »battre le tambour pour la guerre" en 1990.

Pour dire la vérité, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le soutien ardent de l’Amérique pour Israêl peut frapper certaines personnes aussi bizarres, ou même méfiantes. Dans tant de parties du monde - en Europe, au Moyen-Orient, à l’assemblée générale de l’ONU - Israël est méprisé. Même si les Américains ne partagent pas l’antisémitisme qui règne dans d’autres pays, ne serait-il pas plus commode pour eux de cesser de prendre parti pour Israël ? Après tout, il y a près de 500 millions d’Arabes dans le monde, et ils contrôlent un tiers de la fourniture de pétrole. Pourquoi les Américains devraient -ils se les aliéner en poursuivant leur soutien à Israël, un pays sans pétrole, avec seulement 6 millions d’habitants ?

En matière de simple bon sens économique, les Etats Unis ont toutes les raisons de se tourner contre l’Etat juif. Qu’est-ce qui peut bien rendre compte de leur refus de le faire ? Si ce n’est pas le « Lobby pro-Israël » qui tire des ficelles cachées, qu’est-ce que ça peut bien être ?

Quelque chose de plus puissant que l’économie : l’affinité des valeurs partagées.


http://jewishworldreview.com/jeff/j...;



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