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[Victoire électorale du Hamas :] Les fruits amers de la démocratie
par Daniel Pipes - National Post- Adaptation française : Alain Jean-Mairet
Article mis en ligne le 28 janvier 2006

Maintenant que le Hamas semble avoir remporté les élections palestiniennes, l’Occident est pris à son propre piège.

D’une part, le Hamas est un groupe terroriste qui s’attaque de manière éhontée à des civils israéliens et appelle à l’élimination de l’État juif. Et d’autre part, il vient juste de remporter ce que les observateurs estiment avoir été des élections raisonnablement correctes et donc jouit de la légitimité des urnes. Tous les ministères des affaires étrangères sont maintenant confrontés à un dilemme: l’inciter à la modération ou le rejeter comme un extrémiste irréductible? Rencontrer les membres du Hamas ou les éviter? Continuer de financer l’Autorité palestinienne ou lui couper les vivres?

Cette situation bouchée est notre propre création car pratiquement tous les gouvernements occidentaux, avec Washington à leur tête, adoptèrent une approche sur deux plans, l'un négatif l'autre positif, pour résoudre le problème du Moyen-Orient.

Le plan négatif consiste en la lutte contre le terrorisme. Une «guerre contre la terreur», avec des forces armées sur le terrain, des lois financières plus sévères et une série d’instruments d’espionnage.

Le plan positif est constitué de la promotion de la démocratie. L’histoire montre que les pays démocratiques ne se font presque jamais la guerre les uns aux autres et tendent à prospérer. Ainsi, des élections semblent être le remède à prescrire pour les maux du Moyen-Orient.

Mais cette combinaison a échoué dans cette région agitée. La première élection convenable dans les territoires de l’Autorité palestinienne a propulsé le Hamas au pouvoir. En décembre 2005, les électeurs égyptiens apportèrent leur soutien aux Frères musulmans, donc à un parti islamique radical, et non aux éléments libéraux. En Irak, les électeurs de l’ère post-Saddam Hussein élurent un islamiste pro-iranien comme premier ministre. Au Liban, les électeurs célébrèrent le retrait des troupes syriennes en élisant le Hezbollah au gouvernement. De même, les éléments islamiques radicaux ont fait d’excellents résultats en Arabie Saoudite et en Afghanistan.

Bref, les élections portent au pouvoir les pires ennemis de l’Occident. Que s’est-il passé? Pourquoi une prescription démocratique qui a fait ses preuves en Allemagne, au Japon et dans d’autres nations autrefois belliqueuses n’a-t-elle pas fait effet au Moyen-Orient?

Cette différence ne vient pas de l’Islam ou de quelconques facteurs culturels, mais du fait que les ennemis idéologiques du Moyen-Orient n’ont pas encore été vaincus. La démocratisation s’est déroulée en Allemagne après que sa population ait subi l’épreuve du totalitarisme. En 1945 et en 1991, celle-ci reconnut les désastres que lui avaient valu le fascisme et le communisme, et était préparée à se lancer sur une nouvelle voie.

Ce n’est pas le cas au Moyen-Orient, où la tentation totalitaire reste solidement en place. Les Musulmans de toute la région – à l’importante et singulière exception de l’Iran – sont attirés par le programme islamiste et son slogan voulant que «l’Islam est la solution». Il en était ainsi en Iran en 1979, en Algérie en 1992, en Turquie en 2002 et dans l’Autorité palestinienne cette semaine.

Ce constat recèle plusieurs enseignements pour les gouvernements occidentaux:

  • Ralentir: Admettre que l’impatience à instaurer la démocratie au Moyen-Orient se retourne systématiquement contre nous en amenant nos plus mortels ennemis au pouvoir.
  • Se préparer à une action de longue haleine: L’aspiration démocratique, pour toute précieuse qu’elle soit, n’en prendra pas moins des décennies à se réaliser.
  • Vaincre l’Islam radical: Il faut que les Musulmans se rendent compte que cette voie est condamnée à l’échec pour qu’ils puissent s’ouvrir à d’autres solutions.
  • Apprécier la stabilité: la stabilité ne saurait constituer une fin en soi, mais son absence ne mène guère qu'à l’anarchie et à la radicalisation.

Pour revenir au dilemme posé par la victoire du Hamas, les capitales occidentales doivent faire comprendre aux Palestiniens que, à l’image des Allemands qui ont élu Hitler en 1933, ils ont pris une décision inacceptable d’un point de vue civilisé. L’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas doit être isolée et rejetée à chaque occasion possible, afin d’inciter les Palestiniens à se rendre compte de leur erreur.


Site original (anglais) de Daniel Pipes: www.danielpipes.org
Version française du site de Daniel Pipes: fr.danielpipes.org


Commentaires par Simon Pilczer, 28 janvier 2006

Dans sa conclusion j'ai retenu ces deux paragraphes que je souhaite commenter ci-dessous :


" Cette différence ne vient pas de l’Islam ou de quelconques facteurs culturels, mais du fait que les ennemis idéologiques du Moyen-Orient n’ont pas encore été vaincus. La démocratisation s’est déroulée en Allemagne après que sa population ait subi l?preuve du totalitarisme. En 1945 et en 1991, celle-ci reconnut les désastres que lui avaient valu le fascisme et le communisme, et était préparée à se lancer sur une nouvelle voie ".
     
  " Pour revenir au dilemme posé par la victoire du Hamas, les capitales occidentales doivent faire comprendre aux Palestiniens que, à
l’image des Allemands qui ont élu Hitler en 1933, ils ont pris une décision inacceptable d’un point de vue civilisé. L’Autorité palestinienne dirigée par le Hamas doit être isolée et rejetée à chaque occasion possible, afin d’inciter les Palestiniens à se rendre compte de leur erreur ".



Je me permets de contester son diagnostic sur la "non responsabilité de l'Islam ou de quelconques facteurs culturels" dans le refus de la démocratie dans le monde arabo-islamique.

La vision synchronique (contemporaine à travers le monde islamisé) et diachronique (dans l'histoire des pays soumis à l'Islam à toutes les époques depuis son apparition au début du VIIème siècle) démontre au contraire que l'Islam secrète le totalitarisme comme la nuée porte l'orage : l'intolérance religieuse, le jihad conquérant et la guerre, la haine meurtrière des infidèles imprègnent le Coran, et sont enseignés à travers les générations.
Il s'agit d'ailleurs d'un enseignement où seule la mémoire a de la valeur : le champion est celui qui apprend le Coran par coeur le plus tôt, mais il est hors de question de le critiquer - puisqu'il s'agit d e la "parole de Dieu transmise par le prophète" - mais de le "contextualiser", comme dirait M. Tariq Ramadan, phraséologue habile à embobiner les simples d'esprit, et à jouer sur les doubles sens s'il est pris en défaut.
Ce mode d'enseignement ne peut conduire qu'à l'assèchement de l'esprit : il est ainsi peu surprenant qu'une population qui compte plus d'un milliard d'hommes produise si peu de génies créatifs,mais des copistes de talent.
S'ils naissent bien comme c'est noté statistiquement dans tout groupe humain, ils sont éteints avant d'avoir donné leurs fruits.

Daniel Pipes tente depuis longtemps de distinguer un "Islam modéré" d'un "Islam radical".
S'il est vrai que la majorité des Musulmans sont modérés, il est vrai aussi que :

1 - Il suffit que 1 % des 1,2 milliards de Mulsulmans dans le monde (soit 12 millions d'hommes tout de même !) soient des "radicaux", pour mettre le monde en danger mortel : les enquêtes faite en Europe montrent que le pourcentage de sympathisants de Ben Laden est beaucoup plus élevé dans nos "banlieues".

2 - Si les dignitaires musulmans appellent au jihad, une proportion élevée de Musulmans même modérés y répondront de diverses manières : soutien financier, logistique, ou même engagement militant et suicidaire.
L'islamisme est toujours issu de l'Islam : il est faux de dire que c'en serait une doctrine aberrante ; c'est au contraire l'application stricte des principes du Coran, que trop peu d'Européens prennent la peine de lire. Il est vrai qu'il est parfois fastidieux.

3 - Le sentiment de solidarité entre Musulmans incite les membres de la "Oumma" à soutenir leurs déviants, même s'ils les désapprouvent, à proposer les remèdes d'une foi non exigeante aux "paumés" de la société moderne qu'elle convertit avec un proséltysme d'autant plus efficace que l'Europe n'a rien à proposer que son matérialisme dans la quête du spirtituel de tout homme.

Cette solidarité communautaire place aussi les Musulmans à l'écart de la société où ils sont minoritaires, pour en contester progressivement les fondements à mesure que leur influence numérique progresse.
C'est ce qui se produit en Europe depuis une quinzaine d'années.   

4 -Tous les attentats terroristes d'envergure depuis une trentaine d'années dans le monde sont le fait de l'Islam radical.
La promotion de cette forme de guerre peu coûteuse mais terriblement efficace en termes d'impact psychologique sur les populations civiles n'est pas survenue au hasard : ce sont les dirigeants de la République Islamique d'Iran qui ont mis en place les facteurs d'instabilté à travers le Moyen-Orient en particulier,  maisavec une vision mondiale de la mission évangélisatrice" et conquérante de l'Islam radical.
Je mettrai prochainement à votre disposition la traduction française du testament politique de l'Ayatollah Khomeiny : "the Last Will"
rédigé peu avant sa mort en 1989 : il nous fait comprendre la liaison entre les "Rouges" de l'extrême gauche, et les "Verts islamistes" à travers l'Occident.
Ces évènements ne doivent rien au hasard. Nos trotskystes et nos islamistes partagent une même haine de la démocratie occidentale, et M. Besancenot, avec sa bonne bouille de postier timbré, préfère écumer les forums sociaux de la planète avec ses amis Bové, Mouloud Aounit et Tariq ramadan, aux frais du contribuable bien sûr, tout en préparant notre perte.
 
L'Arabie saoudite a joué un très grand rôle dans le financement des activités terroristes et évangélisatrices en Occident (USA et Europe : cf les oeuvres de Laurent Murawiec).
L'Occident est ainsi presque tétanisé par un poison mortel : la lethargie crachée comme un venin sur son confort douillet est administré par la crante de perdre ses approvisionnements en pétrole
L'Europe est gravement atteinte, déjà prête à succomber.

Quant à l'arme du pétrole, n'oublions pas que non seulement les pays de l'OPEP ne nous en font pas cadeau, mais que nous le payons fort cher, et presque trois fois :
une première fois cash à quelques 60 $ le baril de façon semble-t-il durable,
une deuxième fois avec le chantage permanent d'une crise économique mondiale si le caprice des fous de Dieu imposait la fermeture des robinets des oléoducs, et surtout
une troisième fois avec les accords décrits par Bat Ye'or dans son récent ouvrage : "Eurabia, the EuroArab Axis, qui impose à l'Europe depuis trente des échanges déséquilibrés : accueil incontrôlé de l'émigration des pays arabo-musulmans, reconnaisance des organisatons palestiniennes (d'abord de l'OLP, puis soutien inconditionnel à l'AP), traitement déséquilibré d'Israël dans les instances internationales (l'ONU a voté ces dernières plus de résolutions anti-israéliennes inspirées par la Ligue arabe que contre tout autre pays. (cf l'article d'Anne Bayefski sur le site du JCPA à ce sujet).

Il n'est évidemment pas question de réciprocité en faveur de l'Europe : nous y construisons des mosquées à tour de bras dans toutes nos villes, mais il est interdit de construire la moindre église en pays musulman, il est même difficile de les entretenir ; et surtout, les Chrétiens qui demeurent en terre d'Islam y sont tellement persécutés qu'ils n'osent pas s'en plaindre officiellement de crainte que la foudre ne s'abatte sur eux encore plus durement.
Ainsi les coptes en Egypte font l'objet de pogromes réguliers, les Chrétiens d'Irak fuient quand ils le peuvent, les Chrétiens de Palestine préfèrent se placer sous la protection d'Israël, ou émigrer pour fuire la terreur palestinienne.
La ville natale de Jésus, Behlehem, est aujourd'hui dépeuplée de ses familles chrétiennes.

Le Pape a émis un avis très ferme sur le comportement des Musulmans à l'égard des Chrétiens dans un cadre officieux, et prépare un texte officiel. Daniel Pipes nous en a informés dans un récent papier intitulé : "le Pape et le Coran", où ce dernier manifeste plus de lucidité selon moi que D. Pipes. URL = http://fr.danielpipes.org/article/3282

Les USA résistent bien, mais sont l'objet d'une propagande haineuse de leurs propres alliés qui les fait douter d'eux-mêmes.

Le dernier paragraphe de Daniel Pipes ne souffre aucune contestation.

C'est exactement ce qu'il faut faire.

Les premiers signaux de lâcheté de l'Europe et d'abord de la diplomatie française alimentent notre profonde inquiétude.
Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veur pas entendre.
Malgré les déclarations vertueuses du Premier Ministre de Villepin hier, c'est le même homme qui affirmait lorsqu'il était secrétraire général de l'Elysée que "Israël est une parenthèse de l'histoire".
Et il sont nombreux au quai d'Orsay à se réjouir in petto de la disparition possible d'Israël.
Si elle survenait, les larmes de crocodiles couleraient à flots. Ces larmes se transformeraient bien vite en larmes de sang, car le monde courrait à sa perte. l'Islam est insatiable dans sa conquête du monde : après les Juifs viendraient les croisés.
Comme l'explique Alain Jean-Mairet sur son blog, au fondement de l'Islam est le jihad, qui ne s'arrête jamais, jamais, jamais.
Cf "Avérroès = Ibn Roch, avocat du jihad", URL = http://www.ajm.ch

Le porte-parole officieux
du quai d'Orsay, j'ai nommé Pascal Boniface, dans d'une interview  à la radio lors des élections palestiniennes, a longuement expliqué que le Hamas est une organisation à caractère caritatif et social, et bénéficiait d'une excellente image chez les Palestiniens du fait de l'absence de corruption de ses leaders.
Il n'a pas prononcé un mot sur la responsablité du Hamas dans le terrorisme en Israël, sur son programme politique de poursuite de la guerre, et sur sa charte prônant la destruction de l'Etat d'Israël.

Il y a malheureusement fort à parier que même si les Américains acceptaient d'isoler le Hamas  - en envisageant peut-être un compromis avec le diable si le Hamas sait se refaçonner une image extérieure présentable, du même type que l'IRA avec sa branche politique officielle, et sa branche armée officieuse - l'UE sous l'impulsion de la France reprendra sa collaboration avec cet ennemi mortel de la démocratie, et contribuera à creuser notre propre tombe.

Car bien entendu, le Hamastan est un autre havre de terrorisme international à la porte d'Israël, mais aussi de l'Occident tout entier.
L'UE, en finançant cette entité terroriste, illustrera encore une fois le fameux mot de Lénine :
"Les bourgeois nous vendrons la corde avec laquelle nous les pendrons".




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