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La campagne électorale dans la presse Israélienne
service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 13 décembre 2005

Après le ralliement surprise du président du Comité central du Likoud, Tzahi Hanegbi, à Kadima, la semaine dernière, c’est au tour du ministre de la Défense, Shaoul Mofaz d’asséner un nouveau coup dur au Likoud en rejoignant le parti d’Ariel Sharon.

Alors qu’il avait fait le serment de ne jamais quitter son « foyer politique » et qu’il s’apprêtait à lancer sa campagne pour les primaires du Likoud, M. Mofaz a annoncé dimanche qu’il quittait le parti pour rejoindre Kadima, écrit en première page le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonoth qui parle d’un « zigzag politique ».

La défection de Shaoul Mofaz laisse un Likoud dépourvu d’une de ses principales figures « sécuritaires », relève le Maariv qui fait état de contacts entre le parti de droite et l’ancien chef d’état-major, le général de réserve Moshé Yaalon.

Le départ du ministre de la Défense se fait également ressentir dans un sondage de l’Institut Dahaf que publie le Yédiot. Le Likoud perd en effet deux sièges, passant de 13 à 11 mandats. La formation de centre-droite du Premier ministre israélien en gagne elle deux supplémentaires ( 41 contre 39 lors du dernier sondage), devançant ainsi le parti travailliste d’Amir Peretz, qui obtient 21 sièges (-2).

En outre, l’enquête fait apparaître un effondrement du parti laïc centriste Shinouï, qui de 15 sièges dans l’actuelle Knesset, chuterait à 4 mandats lors de la prochaine législature.

Par ailleurs, 50% des Israéliens estiment que le Likoud a opéré un virage vers l’extrême droite, alors que 44% des interrogés estiment que Shaoul Mofaz a agi judicieusement en quittant le parti.

Le déclin des partis traditionnels israéliens conduit leurs dirigeants à tirer la sonnette d’alarme en affirmant que le succès foudroyant d’Ariel Sharon représente une « menace pour la démocratie, car il favorise l’opportunisme et la défection », note le Maariv.

Pour le journaliste vedette du Yédiot, Nahoum Barnéa, les chefs des grands partis pourraient mettre en place une « alliance des découragés » pour renverser Sharon en s’unissant pour former une coalition gouvernementale avant le 29 décembre, date à laquelle l’ordre présidentiel pour la dissolution du Parlement entrera en vigueur.

Si d‘ici là, une coalition alternative recueillait l’approbation de 61 députés, les élections législatives seraient maintenues à la date initiale, soit en novembre 2006, explique le journal.

« SI Binyamin Nétanyahou est élu à la présidence du Likoud lundi prochain, il tentera de convaincre les partis de l’opposition en arguant que la démarche parlementaire est le meilleur moyen de contrer le Premier ministre israélien, au vu de leur situation dans les sondages. Le Likoud aurait selon les rumeurs d’ores et déjà entamé des pourparlers avec le Parti travailliste, le PNR et le Shinouï pour former un gouvernement sans les partis d’extrême droite et sans les formations ultra-orthodoxes. Ensemble, les trois formations pourraient réunir 63 députés.
Toutefois, un Travailliste ayant requis l’anonymat a confié au journal qu’il « voyait mal un seul député travailliste voter pour la nomination de Binyamin Nétanyahou au poste de Premier ministre. »

Dans les couloirs de la Knesset, on murmurait hier que ces informations n’étaient autre qu’une « manipulation » de l’entourage du Premier ministre israélien visant à pousser les partis impliqués à démentir, pour torpiller toute initiative de ce genre à l’avenir.



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