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Le jeu du blâme continue
Par Jonathan Tobin - jewish world review -Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 25 novembre 2005

La ’rue musulmane’ et les intellectuels occidentaux partagent la passion de faire d’Israël un bouc émissaire

Quand un gang de terroristes islamistes s’est fait sauter dans trois hôtels jordaniens au début du mois, ce ne fut qu’une petite surprise que nombreux dans le monde arabe et musulman n’ont pas tardé à jeter le blâme sur Israël.

Comme l’a découvert un correspondant du ’New York Times’ envoyé, sans doute, sur le trottoir d’une ville arabe à la recherche de la mythique « rue arabe », on n’était pas à court de lieux voulant voir Israël en fin de compte à l’origine d’un horrible crime, commis par des Musulmans au nom de leur interprétation de l’Islam.
Comme le ’canard’ apparemment impérissable qu’aucun Juif ne serait mort au cours des attaques du 11 septembre parce que leurs frères en étaient les auteurs, il n’a pas fallu longtemps aux dénégateurs de la « rue » pour se rassurer les uns les autres que c’étaient les Juifs qui avaient massacré une fête de mariage et d’autres arabes innocents.

Le fait qu’al Qaïda ait déjà clamé sa responsabilité n’a pas vraiment diminué la volonté de blâmer Israël, ni la capture de l’une des membres du gang dont la bombe n’avait pas explosé.

LOIS IMMUABLES DE LA HAINE

Les lois immuables de la haine au Moyen-Orient ne peuvent pas être modifiées par des faits, la logique, ou même la plus légère trace de bon sens. Puisque le renouveau de la souveraineté juive dans une partie de cette région par ailleurs totalement arabe est une terrible humiliation pour les Musulmans, tout peut lui être reproché.

Mais la vérité est que beaucoup en Occident ne prêtent plus beaucoup d’attention aux divagations de la « rue ». C’est pourquoi l’énorme augmentation de l’incitation et de l’éducation à la haine antijuive (en particulier dans les écoles palestiniennes) a toujours été une question mineure pour l’establishment de la politique étrangère américaine, et beaucoup d’autres brillants esprits qui émettent un avis sur la région pour vivre.

Mais cette semaine nous avons eu une idée d’une autre cause pour l’absence d’indignation sur les ’canards’ qui sont devenus si enracinés dans le dialogue politique arabe au sujet d’Israël. L’indice est venu pendant les discussions sur les négociations pour l’ouverture des passages de la frontière vers Gaza conclues cette semaine.

Au cours des pourparlers, Israël a cherché à limiter et contrôler l’entrée à Gaza alors que les Palestiniens, fortement soutenus par les Etats-Unis et l’Union Européenne, ont cherché à minimisé la participation d’Israël.

A la fin, Israël bouclé et, malgré quelques gestes symboliques plus destinés à renforcer le soutien intérieur au Premier Ministre Ariel Sharon qu’à autre chose, les Palestiniens ont obtenu satisfaction.

Mais ce qui était vraiment intéressant sur le commentaire concernant les pourparlers était la façon dont les principales publications américaines voulaient dépeindre la position d’Israël sous la pire lumière possible.

Selon l’éditorialiste de politique étrangère du ’Philadelphia Inquirer’ Trudy Rubin, la responsabilité de l’échec de l’économie de Gaza était du seul fait d’Israël. Elle écrit le 9 novembre qu’après le retrait unilatéral de Sharon du tout dernier soldat et des implantations, Gaza était une « immense prison ».

Sauf si les « tomates et les poivrons » de Gaza étaient libérés de la lourde main de l’oppression israélienne et autorisés à poursuivre sans encombre vers le marché, la paix serait sûrement condamnée, clamait-elle. Mais la question de savoir comment l’entrée à Gaza serait traitée n’était pas simplement économique ou logistique ; l’intérêt d’Israël dans les informations sur l’accès vers et depuis de Gaza provient directement du fait que cette zone est un camp armé grouillant d’armes et d’explosifs terroristes.

Même si les exigences palestiniennes pour un retrait israélien ont été satisfaites, des terroristes essaient toujours de s’infiltrer à la frontière pour provoquer désordre et effusions de sang dans les parties de la « Palestine occupée » que même les Nations Unies reconnaissent comme territoire de l’Etat d’Israël. Et le bombardement indiscriminé de roquettes depuis Gaza vers Israël n’a fait qu’une pause du fait de la menace directe qu’Israël ne réoccupe la zone.

Mais les présages d’une nouvelle intifada, qui viendra si vite à la suite de l’ancienne qu’il est difficile de dire quand l’une aura cessé et l’autre commencé, n’impressionnent pas les semblables de Rubin, ni même les officiels américains qui ont par ailleurs de la sympathie pour Israël, comme la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et l’envoyé de l’administration pour le Moyen-Orient James Wolfensohn.

Leur intérêt dans les discussions paraissait entièrement de faire pression sur Israël pour céder, de façon à remonter l’économie palestinienne. C’est-à-dire, en surface, un argument raisonnable puisque le développement des territoires est convenablement évalué comme intégré au processus de paix.

Mais ce que Rice et Wolfensohn ont oublié dans leur affectation sur les contrôles imposés à l’accès vers et depuis Gaza était que le seul véritable obstacle au progrès économique ne vient pas d’Israël mais des Palestiniens eux-mêmes.

REGARDER L’AUTRE COTE

S’il n’y avait pas d’attaques terroristes palestiniennes sur Israël - et si les groupes terroristes n’utilisaient pas le retrait israélien et le cessez-le-feu pour renforcer leurs « positions militaires » - alors il n’y aurait pas d’exigences israéliennes de contrôles sévères aux frontières.

Mais de même que le Département d’Etat est prêt à continuer à regarder de l’autre côté sur l’usage continu par l’Autorité Palestinienne des mosquées, des journaux et sa station de télévision pour continuer leur incitation à la haine contre les Juifs et Israël, de même la volonté de certains dans la presse est de l’accabler en ignorant la réalité des intentions et du comportement palestiniens.

Rubin, au cours de sa polémique contre la tentative finalement sans succès d’Israël de mettre fin à l’utilisation des passages Gaza - Egypte pour l’importation d’armes et de terroristes, voulait même falsifier la récente histoire de la production de tomates palestiniennes, entre toutes.

En poursuivant sur le terrible destin de ceux qui laissent dépérir des légumes - obligés d’attendre au soleil pendant que les cruels Israéliens refusaient de laisser le flux du trafic palestinien avancer sans empêchement - elle oublia de mentionner un fait saillant.

Bien qu’elle ait remarqué que Wolfensohn avait donné 500.000 $ de son argent personnel pour acheter les serres construites par les Israéliens désormais évacués, elle a oublié de mentionner que la plupart des installations achetées avec l’argent de l’envoyé et d’autres grands humanistes Juifs Américains sont allées à vau-l’eau.

Plutôt que de profiter des emplois et du produit que les fermes construites par les Israéliens pouvaient leur procurer, des foules palestiniennes ont presque tout détruit.

Contrairement à Rubin, la morale de l’histoire n’était pas que les israéliens provoquent le pourrissement des tomates palestiniennes du fait d’une peur ridicule de voir leurs familles massacrées. La morale est que les Palestiniens préfèreraient mourir de faim plutôt que de faire la paix. Le réflexe de rejeter la responsabilité sur Israël est tellement enraciné que même les exigences les plus raisonnables de sécurité sont automatiquement rejetées comme sans cœur.

Tout cela signifie que les éditorialistes et les officiels qui blâment Israël pour cette situation ne sont pas bien meilleurs que les idiots de la « rue » qui le blâment pour les attentats à la bombe d’Amman.

Le fait qu’ils pleureront, contrairement aux foules arabes, les victimes israéliennes qui résulteront inévitablement de leurs travaux diplomatiques au nom des Palestiniens ne les rend pas moins coupables. Cela ne procurera pas davantage le moindre froid réconfort aux victimes transformées en boucs émissaires.


Contributeur à la JWR, Jonathan S. Tobin est rédacteur en chef du Philadelphia Jewish Exponent


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