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Antijuivisme : Ne me parlez pas des tagueurs de banlieue !
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Article mis en ligne le 23 novembre 2005

Hier matin, notre rédacteur en chef Stéphane Juffa a pu assister au debriefing conduit en présence de l’officier de liaison de Tsahal, des officiers supérieurs de l’ONU au Liban-sud ainsi que des habitants de Métula ayant servi de cibles au Hezbollah lors de son agression d’avant-hier.

Les officiers de la FINUL ont pu s’entretenir de vive voix avec les civils sinistrés ; ils ont également rempli des carnets entiers de notes et pris des dizaines de photographies des dégâts. Par la suite, ces personnes se sont rendues dans les jardins de la Ména afin d’avoir une vue surplombante des dommages et de recevoir un bref compte rendu des événements par Juffa.

 

La France était représentée dans ces discussions par le colonel Jacques Coleville, assisté d’un sergent. Entre deux constats des préjudices, notre boss a tenté d’obtenir certaines réponses de la part du colon mais l’officier est resté muet comme une carpe farcie (beaucoup plus silencieuses que les carpes de viviers). En fait, Juffa a posé la question fondamentale qui s’impose après les combats d’avant-hier : "possédez-vous le moindre doute quant à l’identité des responsables des agressions ?". Coleville rétorquant qu’il était incapable de répondre à cette question, Juffa s’en étonna, lui faisant remarquer que ses hommes étaient cantonnés aux points stratégiques de la région justement dans le but unique de relever les infractions au cessez-le-feu et de les rapporter. L’officier français se contenta de présenter à notre chef et néanmoins ami une moue empreinte de gêne, ce qui fit que l’échange entre les deux hommes n’alla pas plus loin.

 





Sarah Zlat, institutrice, dans sa maison détruite par le Hezbollah

A droite, le colonel Jacques Coleville ne peut pas dire qui est responsable des affrontements

 

L’incident dérange, parce qu’il illustre une conduite pour le moins ambiguë de la diplomatie française face à ces affrontements, conduite qui donne à son tour libre cours aux media tricolores dans un nouvel exercice de transfert des responsabilités agresseurs-agressés dont n’aurait pas rougi la propagande nazie.

 

Cette attitude est pour le moins regrettable, puisque, pour Kofi Annan, le Secrétaire Général de l’ONU, le doute quant à l’identité des auteurs de l’agression n’existe pas, son porte-parole ayant précisé par voie de communiqué que "les hostilités, entamées à partir du côté libanais, se sont rapidement étendues le long de la Ligne bleue, des zones civiles israéliennes étant clairement prises pour cible".

 

Sur le plan diplomatique cependant, la France, soutenant l’Algérie, membre temporaire du Conseil de Sécurité de l’ONU, a fait capoter une tentative de condamnation du Hezbollah proposée par les Américains. L’Algérie a réclamé que la condamnation du Conseil englobe également une accusation des pratiques de l’armée israélienne, ce, alors que Tsahal n’a fait strictement qu’agir en situation de légitime défense afin de protéger ses bases ainsi que ses ressortissants civils pris sous le feu des miliciens et terroristes islamiques. On se doit d’ajouter, si l’on veut faire correctement son travail de reporter-observateur, que l’armée israélienne a agi avec une extrême retenue et que l’on ne doit qu’à cette conduite responsable que la région ne soit pas aujourd’hui soumise à feu et à sang. Reste que l’ambassade de France à Manhattan a emboîté le pas aux démocrates algériens, suggérant de condamner à la fois l’ouverture des hostilités par l’organisation, classée par ailleurs terroriste par l’ONU, du Hezbollah, et les survols du territoire libanais par les avions frappés de l’étoile de David. Le délégué des Etats-Unis, ulcéré par la proposition du représentant de Paris, a décidé de retirer sa motion de condamnation plutôt que de laisser émettre par le Conseil un communiqué sans queue ni tête, établissant, de plus, un parallèle fictif et contre-nature entre un agresseur hors-la-loi internationale et l’armée régulière d’un pays démocratique.

 

Nul doute que ce comportement incompréhensible du Quai d’Orsay a donné des ailes aux esprits racistes les plus dévoyés que compte le journalisme hexagonal. D’autant que la protection de l’organisation du cheikh Nassrallah est devenue une constante de la politique suivie par Jacques Chirac au Moyen-Orient. Ce, même si le Hezbollah refuse de rendre ses armes à l’autorité libanaise et l’empêche ainsi d’exercer son contrôle sur l’ensemble de son territoire. Ce encore, même si Paris est l’un des plus fervents supporters de la résolution 1559 du Conseil de Sécurité réclamant le déploiement de l’armée de Beyrouth jusqu’à notre frontière. C’est à n’y rien comprendre ; une sorte de chienlit désarticule la logique du Quai sitôt qu’Israël est concernée par une décision à prendre.

 

On n’est ici pas prêt d’oublier les efforts disproportionnés engagés par la France pour empêcher ses collègues européens d’inclure le parti d’Allah sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne. On n’a pas effacé non plus de nos mémoires les images de Bernadette Chirac visitant à Beyrouth une crèche animée par la succursale du meurtre vert d’Al-Quaëda et de Téhéran. Ilan vous assure qu’il pensait fort à Bernadette hier matin en prenant des photos à l’intérieur de la maison détruite de la famille Zlat, tout en regardant le colonel Coleville se tortiller face aux questions de Juffa.    

 

Ces incohérences gouvernementales déteignent sur les media, dans lesquels elles s’amplifient en se distordant. Le fleuron cette fois, c’est cela, et c’est dans Le Monde : [regarder] [1].

Il s’agit certes d’un document filmique produit à l’origine par Reuters mais ce sont des rushes en vrac, que le quotidien a affublé hier matin du titre qui le dénature : "L'artillerie israélienne a bombardé une position du Hezbollah au Liban". Pas de son, pas de commentaire, juste des images mais ô combien parlantes. On y voit d’abord les artilleurs de Tsahal faire feu à plusieurs reprises ; puis un plan de la région libanaise de Kfar Kileh, qui constitue notre paysage familier, n’ayant aucun rapport avec les artilleurs. Et enfin le clou ! Une maison visiblement à l’usage de civils ; une maison éventrée par le toit, une maison que tous les lecteurs du Monde ont bien évidemment assimilée à "la position du Hezbollah au Liban", aucune autre interprétation de ces images n’étant logiquement possible.

 

"Ces ... de Juifs qui se font à nouveau des civils arabes sans défense et qui veulent nous faire croire qu’il s’agit de terroristes" est le message """journalistique""" appelé par le visionnage de ces cruelles images.

 

Pourtant ! Pourtant la demeure détruite est celle de la famille Zlat qui, faute d’être une position du Hezbollah n’en constitue pas moins l’habitation voisine de la nôtre, qui a essuyé deux salves directes en provenance des terroristes protégés de la diplomatie française [2].

 

Vous pigez ? Hé ho, pigez-vous ? Saisissez-vous le degré de corruption intellectuelle de cette manipulation médiatique et le degré de venimosité raciste antijuive qui doit habiter l’esprit de ceux qui l’ont osée ?

 





Le 1er projectile à avoir atteint la maison des Zlat

Pour le Monde : une position du Hezbollah au Liban bombardée par l’artillerie israélienne

 

Et pour couronner le tout, pour ajouter la touche nécessaire de """"sadisme""" atavique déjà dénoncé (...), le document filmique s’achève sur les images de soldats de Tsahal, qui n’ont aucun rapport avec les précédentes, et qui arborent des visages souriants ; le lecteur-video-spectateur du Monde étant invité à concevoir que ces militaires expriment leur satisfaction d’avoir détruit des maisons arabes.

 

Après le faux massacre de Jénine, après la mise en scène de l’assassinat de Mohamed, en ce qui me concerne, il n’y a plus à s’embarrasser de faire la preuve de l’existence de ces montages. A la Ména, nous les avons déconstruits et démontrés jusqu’à leur plus petit rouage. Ils sont destinés à faire haïr les Juifs par le public de France. La seule question qui reste à m’intéresser, même si elle a déjà été posée un million de fois avant que je ne réalise que son actualité est sempiternelle, c’est : pourquoi nous détestez-vous à ce point ? Pourquoi détestez-vous les Juifs au point de réécrire sur leur dos les Protocoles des Sages de Sion chaque fois que le soleil se lève ?

 

Ayez au moins le courage du président iranien Ahmadinejad qui affirme vouloir nous rayer de la carte du monde. (...)

 

Une erreur ? Rions un peu ! Une erreur qui retrouverait ses frères et sœurs schatnériens (avec AFP, Jérusalem), quotidiennement dans toute la presse de France et sur ses chaînes de télévision. Cela aussi, c’est une ligne de conduite dont les responsables sont connus. Ceux qui laissent l’agence semi-officielle AFP (et France-Info, RFI, France Télévisions, etc.) (...) sont coupables du vent mauvais qui balaie la France. Oyez de Villepin, oyez de Chirac, c’est précisément à vous que je pense !

 

Qui résume l’agression des islamo-rigides du Hezbollah, caractérisée par Annan, contre des civils juifs en titrant : Nouveaux bombardements israéliens sur le Liban sud (AFP 21.11.05 | 21h11) est un raciste dévoyé. Que l’AFP commence plutôt par indiquer quand ont eu lieu les précédents bombardements israéliens sur le Liban sud !

 

Ceux qui publient et ceux qui laissent publier le résumé suivant des événements d’avant-hier :

 

"Echange de tirs entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière avec le Liban

LEMONDE.FR | 22.11.05 | 08h15  •  Mis à jour le 22.11.05 | 08h24


L'armée de l'air israélienne a lancé un raid dans la nuit de lundi à mardi contre une position de la milice chiite du Hezbollah au Liban-Sud, peu après d'intenses échanges de tirs de part et d'autre de la frontière, a indiqué un porte-parole militaire.

 

Quatre combattants du Hezbollah libanais ont été tués lundi, 21 novembre, au cours de violents affrontements avec l'armée israélienne dans ce secteur controversé, connu comme celui des Fermes de Chebaa, aux confins du Liban, d'Israël et de la Syrie [3] (…).

 

Commencés en début d'après-midi, les échanges d'artillerie entre les deux camps ont duré plusieurs heures, à la veille de la fête de l'Indépendance libanaise. Il s'agit des plus violents combats à s'être déroulés depuis plusieurs mois dans cette zone qui connaît des embrasements à intervalles irréguliers. (…) "

 

et qui concluent leur dépêche par :

 

"Comme souvent, les deux parties se sont renvoyé la responsabilité de l'ouverture des hostilités. Le Hezbollah a dit avoir engagé le combat après qu'une patrouille israélienne eut violé la ligne de démarcation, et Israël a dit n'avoir fait que riposter à des bombardements massifs de l'artillerie du mouvement chiite"

 

sont des racistes dévoyés.

 

Car la routine présentée dans le paragraphe qui précède n’a pas lieu d’être, puisque Tsahal n’a entrepris aucune action offensive en territoire libanais depuis de nombreuses années. Parce qu’il faut être de sacrés truands de l’info, de fieffés antijuifs, ou des militants islamistes, pour accorder le même crédit aux communiqués d’un Etat démocratique, qu’à une organisation participant à Al-Quaëda, classée organisation terroriste par l’ONU et par les USA.

 

La guerre intellectuelle totale déclarée par Juffa contre les racistes institutionnels français et ceux qui sont employés par les media franciliens bat son plein ; les bonnes âmes crédules qui croyaient les effrayer par quelques coups de gueule y sont pour leurs frais. La paix et même la coexistence ne seront possibles entre les humanistes et l’establishment français que lorsque le ménage aura été fait et que lesdits racistes, créateurs ou déformateurs d’information dans le but d’attiser la haine antijuive auront été mis au vert ou envoyés dans des établissements psychiatriques.

 

Car haïr une nation à ce point ne procède pas d’un comportement serein.   

 

 

 

Notes :

 

[1] Le film présenté sur l’édition numérique du Monde a été dûment conservé par nos soins. S’il advenait que le quotidien du Boulevard Auguste Blanqui l’enlevât subitement de ses colonnes, nous produirions un lien alternatif qui permettra de le voir.

 

[2] A l’occasion de ce debriefing, la Ména a appris que la demeure de la famille Zlat avait été atteinte une première fois par un obus de mortier et, quelques secondes plus tard, par un missile antichar TOW, à guidage par filin, qui a fort heureusement explosé avant de parvenir sur sa cible.

 

La probabilité que cette double frappe soit d’origine fortuite est voisine de zéro. C’est donc un objectif précis que visaient les terroristes islamistes ; certes pas la famille Zlat, qui ne joue aucun rôle dans ce conflit. L’immeuble de la Ména, situé à 65 mètres de là ou la base de Tsahal, à 300 mètres plus haut, dans un angle de tir différent ?

 

[3] Controversé par qui ? Le Hezbollah, l’Agence France Presse et le Monde ?

 

Le point de vue de la communauté internationale, énoncé par Terje Roed-Larsen, l’Envoyé permanent de l’ONU dans notre région : "bien que « de nombreux Libanais continuent de soutenir que le Hezbollah n’est pas une milice, mais un mouvement légitime de résistance qui se bat pour libérer la région des fermes de Chebaa de l’occupant israélien », « cette interprétation du statut des fermes de Chebaa est diamétralement opposée à la position de l’Organisation des Nations Unies ».

 

J’ai confirmé dans mon rapport au Conseil de sécurité en date du 16 juin 2000 (S/2000/590) qu’Israël s’était acquitté à compter de cette date de l’obligation qui lui incombait au titre des résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du Conseil de sécurité de « retirer ses forces de tout le territoire libanais ». Le Conseil a approuvé cette conclusion dans la Déclaration de son président (S/PRST/2000/21) en date du 18 juin 2000. Le Conseil et moi-même avons affirmé en de multiples occasions que les fermes de Chebaa ne faisaient pas partie du Liban (…)".



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