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Le temps de « l’impartialité » a été lavé dans le sang
Par Mort Zuckerman - Jewish World Review - Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Article mis en ligne le 28 octobre 2005

Quel est le prix pour essayer de rendre la vie plus facile aux Palestiniens ? Une réponse simple : un meurtre plus répugnant. Israël a volontairement retiré des barrages routiers ; ainsi un groupe de terroristes du Fatah, les martyrs des brigades al Aqsa, a placé des plaques d’immatriculation israéliennes volées, foncé dans la foule à un poste d’auto-stop, et ouvert le feu avec des armes automatiques.

Trois jeunes Israéliens, dont un de 15 ans, ont été tués, et quatre autres blessés. Maintenant toute la population palestinienne devra supporter le poids d’une sécurité israélienne plus étroite.

Pour protéger ses citoyens, Israël doit interdire toutes les voitures privées palestiniennes sur les routes principales, remettre des barrages routiers et des barrières à travers la Judée et la Samarie, et mettre fin à la restitution des villes de la rive occidentale (spécialement Bethlehem) à l’Autorité Palestinienne.

La lamentable inertie du président de l’AP, Mahmoud Abbas, a valu cela à son peuple. Le groupe Fatah s’est vanté ouvertement de ce qu’il a fait, mais Abbas n’a pas poursuivi les terroristes et ne les a même pas condamnés. Pas plus qu’il ne fait quoi que ce soit contre ceux qui passent en contrebande des gens et des armes de Gaza et du Sinaï vers la rive occidentale. Le terrorisme et l’incitation à la violence continuent sans relâche hors de l’attention des média occidentaux, qui sont trop prompts à hurler s’il y a une incartade israélienne.

L’histoire écoeurante de Hassan Madhoun vaut un peu d’attention, penserez-vous. Au sommet de Sharm el Sheikh en février, le Premier Ministre Ariel Sharon a parlé à Abbas de l’ancien officier de sécurité palestinien qui organisa un attentat suicide à la bombe à Ashdod en mars 2004. Il lui donna même son adresse. Abbas promit son arrestation sous 48 heures. Plus de 48 heures plus tard, la Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice répéta la demande à Abbas, qui promit de nouveau d’arrêter Madhoun. Celui-ci fut appelé à un poste de police, passa là sa soirée à téléphoner sur son mobile, et partit le lendemain.

Pas de punition. Cela empire. Quelques mois plus tard, Madhoun a persuade une femme de Gaza de se faire exploser dans l’hôpital Soroka, celui là même où elle recevait un traitement pour des brûlures. Elle fut attrapée avec des explosifs attachés à ses sous-vêtements. Et pire : après que des extrémistes aient tué trois américains travaillant pour le département d’Etat à Gaza en Octobre 2003, ils furent déférés au tribunal pour des infractions relativement mineures, puis autorisés à s’échapper.

Israël et les Etats-Unis font de leur mieux pour garder confiance en Abbas. Tout ce que nous obtenons d’Abbas, ce sont d’aimables interviews aux média occidentaux, expliquant comment il va persuader les milices de restituer leurs armes, et les média écrivent des histoires optimistes sans se soucier de noter que dans le même temps, aucun terroriste n’a été arrêté, jugé, ou mis en prison. Les factions terroristes, criminelles, sans foi ni loi, pratiquement féodales, à l’intérieur de Gaza, refusent simplement d’obéir à Abbas ou d’arrêter d’attaquer Israël. Celui-ci en est tellement effrayé qu’il a même rejeté des appels internationaux à démanteler les milices armées, déclarant que le monde doit cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures palestiniennes.

Gaza déterminera certainement les futures perspectives de paix de la région. Hélas, il devient essentiellement une base du Hamas pour lancer des missiles sur les communautés israéliennes. Quand Israël s’est retiré, il a laissé derrière, gratuitement, des serres prospères. Des pillards du Hamas en ont dévalisé une partie significative, privant leur propre peuple de l’aubaine. Il est à peine surprenant que les Israéliens ne souhaitent pas coopérer pour légitimer le Hamas dans les élections à venir dans la rive occidentale. Le Hamas pourrait forcer Abbas à durcir la posture palestinienne envers Israël, et permettre à une minorité extrémiste de poser un plan d’action à la majorité palestinienne. Le Hamas s’oppose à tout ce que la communauté internationale et les Palestiniens modérés recherchent : la tolérance, la démocratie, le respect de la loi, et la paix. « Si nous gagnons les élections, le Hamas ne serrera pas la main de Sharon ; nous continuerons à diriger les canons de nos armes sur sa tête ».

Le terrorisme du Hamas est un désastre pour les Palestiniens de Gaza. Ils ne prospèreront pas à moins que leur direction ne montre quelque courage. Comme le ministre britannique des affaires étrangères l’a formulé, l’AP a « 60.000 hommes de troupe et l’équipement. Ce dont ils ont besoin, c’est la volonté politique [de prendre le dessus sur le Hamas] ».

Maintenant nous apprenons que Abbas veut écarter le plan de paix de la « feuille de route ». Pourquoi ? Parce que sa première exigence pour les Palestiniens est d’empêcher les attaques terroristes, de confisquer les armes, d’emprisonner les membres des groupes terroristes. Abbas s’oppose aussi à la seconde étape de la feuille de route, qui appelle à un Etat palestinien provisoire, mais dépend de la capacité de l’AP à appliquer les réformes nécessaires pour créer un gouvernement efficace. Le temps de « l’impartialité » a été lavé dans le sang. Maintenant il est temps de tenir les Palestiniens pour responsables comme ils ne l’ont jamais été auparavant. Nous devons nous assurer que dans une solution à deux Etats, l’un d’entre eux ne finira pas en Etat terroriste.


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