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Et si le « mariage halal » du terroriste de Toulouse avait été un « mariage de jouissance » d’un moudjahidine ?
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 6 janvier 2013

Stupéfiante cette récente fatwa d’une star saoudienne de l’islam, Mohammed Al-Arifi, autorisant les mariages temporaires, dits « de jouissance », de moudjahidines « rebelles » en Syrie avec des fillettes à partir de quatorze ans, des veuves ou femmes répudiées destinée à « régler les problèmes sexuels chez les combattants syriens de l’armée libre ». Bien que ce type de mariage ne soit pourtant plus de mise chez les Sunnites mais le soit resté chez les Chiites, ce prédicateur vedette de l’école sunnite wahhabite le rend licite pour ceux qui pourraient mourir au combat, allant jusqu’à affirmer que ces « unions de jouissance » les rendraient plus performants au combat... Et si c’est ce qu’avait fait le terroriste de Toulouse ?

« Zawaj Almouta », « mariage temporaire » ou « mariage de jouissance »

Cette notion de « Zawaj Almouta », « mariage temporaire » ou « mariage de jouissance » - celle de l’homme, s’entend –, si incroyable pour des Occidentaux, est inscrite dans le Coran. Faisant des « épousées » des femmes kleenex répudiées purement et simplement après utilisation...Dans le cadre du mariage musulman il suffit, en effet, au « mari » de dire trois fois « je te répudie » à l’épouse pour que celle-ci soit répudiée. Sans qu’il n’ait à donner le moindre motif que ce soit. Le divorce est bien moins facile pour la femme qui ne peut divorcer que si elle a subi des violences ou si le mari ne subvient pas à ses besoins. Il faut alors qu’elle présente ses doléances à un « quadi », juge islamique, qui, lui seul, peut dissoudre le mariage de la femme.

Concernant l’invention de la notion de « Zawaj Almouta » aux premiers temps de l’islam, il s’agissait alors de satisfaire les besoins sexuels des compagnons du Prophète, éloignés de leurs épouses ou non mariés et allant au combat. Notion ayant été annulée plus tard, pour cause d’abus, puis remise au goût du jour et faisant l’objet de longs débats théologiques. Aujourd’hui cette notion est acceptée dans le monde chiite – avec en tête de file l’Iran – mais ne l’est plus dans le monde sunnite. En principe. Car Mohammed Al-Arifi,prédicateur sunnite, de l’école wahhabite, la plus fondamentaliste, véritable star non seulement dans son pays, l’Arabie saoudite, mais bien au-delà, vient de prononcer une fatwa autorisant ces mariages pour les combattants rebelles qui se battent contre l’armée régulière syrienne. L’entrée au paradis de la jeune fille, voire adolescente à partir de quatorze ans, la veuve ou la femme divorcée, ayant conclu ce type de mariage, avec l’autorisation d’un tuteur légal, sera ainsi facilitée, déclare le prédicateur

De plus, selon ce prédicateur salafiste, le moudjahidine ainsi satisfait sexuellement sera plus performant au combat... Par ailleurs, et bien que cela ne soit pas précisé, on sait que les épousées en terre d’islam se doivent d’être vierges, sauf si elles sont veuves ou répudiées, bien entendu. Autoriser de tels mariages dès l’âge de quatorze ans pour les « mariées » garantit aussi leur virginité puisqu’elles doivent être pratiquantes. Assurant ainsi une soi-disant « gloire » supplémentaire pour le combattant. Combattants « rebelles » salafistes en Syrie, donc.

Le mariage « orfi », pourtant illégal en Tunisie, piège de jeunes Tunisiennes pratiquantes...

On note d ’ailleurs l’apparition d’un phénomène voisin avec des mariages religieux, « orfi », en Tunisie. On cite le cas d’étudiantes tunisiennes sunnites, portant le niqab, crédules, qui ont consenti à de telles unions, pourtant illégales en Tunisie où un contrat civil protégeant les femmes est obligatoire. Ceci grâce aux avancées mises en place par Habib Bourguiba, souligne le juriste tunisien, Maître Souhail Ftouh. On donne dans cet exemple le chiffre de cinq cents jeunes filles ayant contracté de tels mariages sans la moindre garantie civile. Qui, pour la plupart se sont fait flouer. Car, une fois « utilisées », elle peuvent être « répudiées », au bout d’une durée convenant au seul « mari » et selon le bon vouloir de celui-ci . Elles se retrouvent parfois avec des enfants illégitimes au regard de la loi tunisienne. Statut peu enviable pour l’enfant ou la mère, d’ailleurs, en terre musulmane...

Le mariage « halal » cousin du « mariage de jouissance » du terroriste et assassin de Toulouse

Cela renvoie au « mariage halal » accepté le 15 décembre 2011 par Hizia Myriam, une jeune fille de Toulouse, ainsi que par « les deux familles », avec celui qui devint terroriste et assassin peu après qu’il l’ait répudiée. Celle-ci avait alors livré son témoignage à l’hebdomadaire Le Point . Qui décrit ainsi cette adolescente pourtant née en France et ayant fréquenté l’école de la République, ne se « considère pas comme une musulmane radicale, ...juste pratiquante et heureuse comme cela » : elle « aura été l’épouse, mariée religieusement, donc sans validation à l’état civil, de Mohamed Merah, le terroriste dingue d’Allah comme de jeux vidéo en réseau, qui, en mars, tua sept personnes, plongeant la France dans l’épouvante morbide et cinq familles dans le deuil ».

Mariage « halal » non légal, dissout le mardi 2 janvier, quand, dit-elle, « Mohamed m’a déposée devant chez mes parents et il a demandé de divorcer ». Selon la loi musulmane régissant ce mariage qui n’aura pas duré trois semaines, il n’a certainement pas « demandé » de divorcer, il le lui a sans doute signifié. Avant de la « déposer » dans la rue, comme un vulgaire paquet... ce qui semble être totalement islamiquement correct...

Le Point rappelle ensuite que « le 11 mars, au guidon d’un scooter, le divorcé entame son équipée sanglante. Le 22 mars, après trente heures d’assaut durant lequel il cite des versets du Coran, Mohamed Merah est abattu par les hommes du RAID sur lesquels il a tiré comme un forcené ». Cela ressemble à s’y méprendre non plus à un simple mariage « orfi » ou religieux, sans légalité en France, mais à un de ces « mariages de jouissance » que peut contracter un soi-disant « moudjahidine » combattant pour le « jihad ». C’est ainsi que devait se considérer ce terroriste assassin de Toulouse pour qui abattre des hommes qui n’étaient pas en position de se défendre ou des bambins tués à bout portant, cela devait être un combat glorieux mené pour l’islam...

Une fille abusée

On note également que la pauvre Hizia Myriam se considère comme « veuve », alors qu’elle était en fait répudiée. Ce qu’elle explique ainsi : « Selon notre foi en cas de divorce, si l’on veut pouvoir revivre ensemble sans repasser devant l’imam, il faut le faire avant la fin de la troisième période menstruelle de la femme. La mienne s’est finie la veille du décès de Mohamed et, de ce fait, dans mon esprit, j’ai perdu mon mari ». Selon Maître Ftouh la jeune femme a mal compris la loi musulmane ou on la lui aura mal expliquée. Elle impose, en effet, dans tous les cas de figure un nouveau mariage devant un imam et des témoins après un divorce. Sans délai si on épouse le même homme, mais avec un délai de quatre mois et dix jours entre le « divorce » et un remariage avec un autre homme. Car une fois divorcé on le reste. Hizia Myriam ne peut donc se considérer comme veuve de qui que ce soit.

Ce délai est imposé par l’islam avant qu’un nouveau mariage avec un autre homme puisse être contracté pour des raisons évidentes : il s’agit tout simplement de s’assurer qu’un enfant n’a pas été conçu lors de l’union dissoute. Ce qui existait également en droit français, sous l’appellation « délai de viduité », cette loi n’existant plus aujourd’hui. En effet, le divorce – légal - en France n’a, lui, rien d’instantané comme c’est le cas en islam. Par ailleurs si un enfant a été conçu lors du mariage dissous et si l’ex-mari nie en être le père pour l’islam il lui suffira d’avoir deux témoins masculins ou quatre témoins féminins – la femme comptant pour moitié... – affirmant que l’épouse l’a trompé... Un peu plus sujet à caution que les tests de paternité utilisés sous d’autres juridictions...

Qui a soufflé l’idée ce ce mariage à l’assassin ?

A la lumière de cette fatwa salafiste on se demande qui aura soufflé au terroriste assassin de Toulouse l’idée de ce mariage express censé, entre autres, augmenter sa « bravoure au combat ». Car, selon Le Point, il aurait tenté de « se marier » auparavant et ne semblait pas faire grand cas de « la jeune mariée » qu’il venant pourtant d’épouser...On sait, en effet, qu’il avait séjourné chez les Talibans, wahhabites par excellence. Et on peut s’interroger sur l’imam qui a scellé cette « union » non légale. Savait-il qu’elle ressemblait fort à « un mariage de jouissance » islamiquement correct ?



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