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Ban-Ki-moon oublie la retenue
Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 21 novembre 2012

Selon un bulletin d’information des Nations Unies, daté du 20 novembre, « au septième jour des opérations militaires israéliennes contre Gaza, le Secrétaire général Ban Ki-moon s’est rendu en Israël, où il s’est entretenu avec le Premier Ministre, Benjamin Netanyahu, et le Président, Shimon Peres, auprès desquels il a réitéré la nécessité de mettre fin aux hostilités et de respecter le droit international, notamment le droit humanitaire international (souligné par nous).

Vous avez bien lu : le Secrétaire général des Nations unies accuse, en quelque sorte, Israël de ne pas respecter « le droit international, notamment le droit humanitaire international ».

Quel manque de retenue…..

Car, c’est bien là un exemple de ce qu’un ancien officier supérieur britannique, ayant servi en Afghanistan, le colonel Kemp a appelé, dans une conférence de presse tenue en 2009, un « réflexe pavlovien », qui conduit à mettre systématiquement en cause Israël.

Certes, lors de la conférence de presse qui a suivi son entrevue avec M. Netanyahu, Ban Ki-moon a déclaré que « les tirs de roquettes depuis Gaza devaient cesser » mais il n’a pu s’empêcher de souligner « qu’Israël devait faire preuve de la plus grande retenue ».

« Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais » est sans doute la devise du plus haut fonctionnaire international.

Il est facile d’accuser Israël alors que ce sont bien les terroristes gazaouis qui méconnaissent « le droit international, notamment le droit humanitaire international ».

Il est prouvé que les organisations terroristes qui agissent, depuis la Bande de Gaza, en toute impunité, car le Hamas aurait les moyens de les en empêcher, violent effrontément les principes fondamentaux du droit international, y compris le principe de distinction, qui exige, non seulement de s’abstenir de diriger ses attaques contre des civils israéliens, mais aussi de bien se démarquer de sa propre population civile. Ces organisations terroristes violent consciemment et délibérément ces principes et de manière répétée, en déployant des armes et des centres de commandement dans des zones densément peuplées, opérant depuis des zones résidentielles, et en exploitant la population civile en l’exposant a de sérieux dangers.

En ne réagissant pas contre ces agissements, le Hamas se montre complice de la commission de crimes de guerre.

Mais de cela Ban-Ki-moon n’en parle pas.

Sur une vidéo, qui circule sur le Web, on voit et on entend un leader du Hamas qui se vante de faire des femmes et des enfants palestiniens des boucliers humains.

Le « réflexe pavlovien » de mise en cause systématique d’Israël conduit non seulement les dirigeants d’un certain nombre de pays, mais également les médias, notamment, français à ignorer les mesures concrètes prises pas Tsahal pour faire respecter par les militaires israéliens les règles du droit international.

Rappelons-les, sommairement.

L’armée israélienne s’efforce d’inculquer les principes du droit international dans la formation de Tsahal, comme le prouvent le Code de déontologie de l’IDF (sigles anglais pour « Armée de défense d’Israël ») et les règles d’engagement.

L’armée israélienne reçoit des conseils juridiques sur un large éventail de questions opérationnelles à différents niveaux de la chaîne de commandement (par exemple, concernant les décisions de ciblage, l’utilisation d’armes et à propos de questions relatives à l’action humanitaire envers la population civile).

S’agissant des attaques de Tsahal dans la bande de Gaza, elles sont uniquement dirigées contre des objectifs militaires et des agents terroristes. Des biens de caractère civil tels que des bâtiments résidentiels peuvent constituer des cibles légitimes s’ils sont utilisés par des terroristes à des fins militaires (ainsi il semblerait que la permanence de l’AFP, qui a été touchée par des tirs israéliens abritait bien un centre de renseignements militaires du Hamas)

L’armée israélienne fait de grands efforts pour minimiser les dégâts collatéraux, qui pourraient être causés à des civils ou à des biens de caractère civil à la suite d’une attaque contre une cible militaire.

Des exemples précis peuvent être donnés :

  • Les munitions utilisées lors d’une attaque sont soigneusement choisies, souvent en utilisant des missiles à guidage de précision afin de réduire au maximum le risque de dommages accidentels civils.
  • L’armée israélienne utilise une « intelligence avancée et précise » en ce qui concerne l’identification des cibles et emploie divers moyens pour surveiller la présence de civils dans les zones de fonctionnement ainsi que pour faire échouer des attaques, s’il apparaît que les civils sont en danger.
  • Lorsque les circonstances le permettent, un avertissement efficace est donné avant les attaques susceptibles de placer la population civile en danger, C’est ainsi que ces derniers jours des milliers de tracts ont été lancés sur plusieurs quartiers de Gaza avec l’indication des routes à suivre pour quitter les zones utilisées par les terroristes.

Ces précautions expliquent les dégâts limités occasionnés aux populations civiles palestiniennes.

Certes 57 morts civils palestiniens depuis une semaine – cependant qu’Israël a reçu durant cette période 1 400 roquettes occasionnant 5 morts – sont généralement présentés comme la preuve de la disproportion de l’action de légitime défense d’Israël.

Mais sans vouloir faire preuve de cynisme, réalise-t-on ce que cela implique de « retenue » de la part de l’aviation israélienne, compte tenu de sa puissance de feu ?

Il y a près d’un million et demi d’habitants dans la Bande de Gaza, dont environ 400000 dans la ville de Gaza elle-même.

Comparons donc le chiffre des morts par rapport à ces statistiques, sans oublier la puissance de feu de l’armée israélienne.

Il est indécent de la part des médias français de chercher à minimiser la responsabilité du Hamas, qui n’aurait pas intérêt à une guerre, alors qu’au contraire le Premier ministre israélien chercherait une victoire militaire pour se présenter dans les meilleures conditions devant les électeurs dans quelques semaines.

Cela fait des années que les enfants israéliens du sud du pays vivaient dans la crainte d’être atteints par les tirs de roquettes incessants (12 000 roquettes avant le dernier déferlement….).

Pour la première fois à notre connaissance un bulletin d’informations de l’UNRWA, diffusé, presqu’en même temps que celui relatant la visite de Ban-Ki-moon, contient cette phrase : « terrifiés par les sirènes d’alerte d’attaques aériennes, les enfants du sud d’Israël et de Tel Aviv se ruent dans les abris plusieurs fois par jour pour éviter les roquettes ».

Fallait-il laisser la situation se pourrir ?

Avant d’inviter les victimes à la « retenue » il faut rappeler aux terroristes que l’attaque de civils constitue un crime de guerre.

Dans ce même bulletin d’informations de l’UNRWA, qui, bien évidemment, évoque, également, la population palestinienne, on trouve cette précision – systématiquement ignorée par les médias, qui font remonter le blocus israélien au retrait des forces israéliennes en 2005 - concernant les enfants palestiniens « Piégé par le blocus qui dure depuis six ans et par la pauvreté, ils n’ont nulle part où aller » (souligné par nous – orthographe respectée).

Autrement dit un organisme officiel reconnaît bien que le blocus israélien ne remonte pas au départ des forces israéliennes mais date de la prise du pouvoir par le Hamas (2007), qui a pour objectif la destruction d’Israël.

Il s’agit, comme l’a reconnu, récemment, une commission d’enquête des Nations Unies, d’une mesure de légitime défense d’Israël.

Malheureusement, l’utilisation de missiles de longue portée, fournis par l’Iran, grâce à une contrebande via les souterrains creusés depuis le territoire égyptien montre les limites de ce blocus.

Mais ce n’est pas une raison pour qu’Israël relève sa garde.

Par ailleurs, le Hamas se « tire une balle dans le pied » en ayant laissé hier des tirs de roquettes se produire à proximité de la frontière avec Israël, afin de pousser les Israéliens à stopper l’acheminement de ravitaillement vers la Bande de Gaza.

Staline est mort, mais le « réflexe de Pavlov » est toujours vivace…..



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