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L’invitation de Gilad Shalit par le Barca déplait aux palestiniens
Bertrand Ramas Muhlbach
Article mis en ligne le 8 octobre 2012

La prestigieuse équipe de football de Barcelone a invité Gilad Shalit à assister au match du Clasico fixé le 7 Octobre 2012, opposant Barcelone au Real Madrid. Selon le quotidien espagnol « El Pais », cette invitation l’a été à la demande d’un ex-Ministre israélien, soucieux de répondre au vœu formulé par l’ancien soldat de Tsahal, amateur de football et admirateur du Barca.

Bien que le sport soit en dehors de toute considération politique, idéologique ou philosophique, les palestiniens ont exploité cette invitation espagnole pour diaboliser une nouvelle fois Israël et alimenter leur haine à l’endroit des juifs. Le mouvement BDS Espagnol s’est ainsi employé à diffuser une pétition pour obtenir du club catalan qu’il annule cette invitation. De leur côté, des joueurs de football de la bande de Gaza ont adressé au Président du Barca, Sandro Rosell, une lettre largement médiatisée en Espagne, pour qu’il renonce à son projet. Le soldat de Tsahal, enlevé par les milices du Hamas le 25 juin 2006, détenu par le groupuscule terroriste (sans avoir la possibilité de communiquer avec l’extérieur ou de rencontrer sa famille) avant d’être finalement libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers le 18 octobre 2011, n’allait tout de même pas assister à une compétition sportive en Europe, sans réaction des palestiniens.

Dans la pétition lancée par le mouvement BDS, les militants pro palestiniens ont tout d’abord annoncé la couleur : « Les manifestations organisées pendant le match de basketball Barcelone-Maccabi Tel-Aviv en 2011 ne seront rien en comparaison avec ce que nous nous préparons pour le Camp Nou ». Pour fonder leur récrimination, les militants ont-ils intitulé la pétition : « Shalit représente l’armée israélienne », présentant Gilad Shalit de la manière suivante : « l’ancien soldat n’est pas seulement un citoyen israélien, il est aussi un sergent-major des Forces de défense israéliennes (FDI), une armée qui, depuis 1967, occupe illégalement les territoires palestiniens de Jérusalem-Est, de Cisjordanie, de la bande de Gaza et le territoire syrien du plateau du Golan », concluant : « il représente encore symboliquement l’armée de défense d’Israël ».

Jorge Sánchez rédacteur de la pétition pour le mouvement BDS a donc soigneusement occulté le crime que représentait l’enlèvement du soldat et sa séquestration en mettant en parallèle, la situation des palestiniens arrêtés en Israël pour leur implication dans le cadre d’activités terroristes. Aussi s’étonne-t-il dans sa pétition : « de l’empathie dont témoigne le club barcelonais à l’égard du seul soldat israélien en captivité ces dernières années (…) alors qu’il garde un silence absolu sur les 4 660 prisonniers palestiniens qui sont enfermés dans les prisons israéliennes, parmi lesquels se trouvent 260 enfants, six femmes et 20 parlementaires. » Commentant cette analyse, Le délégué de la Palestine en Espagne Odeh a même qualifié Guilad Shalit de « tankiste qui il tirait sur Gaza, tuant des victimes en grande majorité civiles. Il n’était pas un otage séquestre, mais un prisonnier de guerre ».

De le même manière, Dans leur lettre envoyée au Président du club de Barcelone, les joueurs de football gaziotes ont repris les thèmes classiques de la comédie palestinienne relative au déni palestinien concernant leur responsabilité dans l’enlisement de la situation : « l’occupation militaire illégale par Israël de la Palestine et les cinq ans de siège sur la bande de Gaza ont étouffé les aspirations des hommes, des femmes et des jeunes sportifs palestiniens, depuis des décennies », avant de poser la question de savoir si la réponse donnée par l’un des plus grands clubs de football du monde devait être celle d’un soutien politique aux pratiques d’Israël, en recevant un des soldats des forces d’occupation israéliennes…

Bien évidemment, qu’il s’agisse de la pétition BDS ou de la lettre ouverte des joueurs de football, le thème de l’apartheid s’y est retrouvé de façon récurrente. Dans le premier document, on note : « Comme l’a montré le boycott efficace des équipes sportives du régime d’apartheid sud-africain, le sport et la vie politique ne peuvent être séparés. Nous vous demandons de ne pas faire preuve de solidarité envers l’armée qui opprime, emprisonne et tue les sportifs palestiniens, hommes et femmes, en Palestine ». Dans le second texte, est évoqué le refus israélien, en 2011, d’autoriser six membres de l’équipe nationale palestinienne de Gaza de se rendre à un match contre la Mauritanie pour « raisons de sécurité faute de permis nécessaire ». Cette référence a alors conduit les auteurs du document à comparer la situation des joueurs palestiniens avec la « pass law » raciste, de l’Apartheid en Afrique du Sud, qui a institué des passeports intérieurs pour restreindre les droits de résidence et de mouvement des populations non blanches, abolie en 1986 ».

La lettre des footballers palestiniens va encore plus loin dans le déni du crime commis contre Gilad Shalit avec la précision selon laquelle : « Shalit est connu pour être un fan de football et, selon les médias israéliens, il battait souvent ses ravisseurs du Hamas au jeu vidéo FIFA Soccer sur Sony PlayStation » (comme si le soldat israélien avait été détenu dans des conditions particulièrement confortables, au point de jouer régulièrement aux jeux vidéos avec ses geôliers).

Notons également qu’un footballeur palestinien du nom de Sarsak détenu en Israël et libéré le 10 juillet 2012 (à la suite d’une grève de la faim), a appelé le FC Barcelone à annuler cette invitation : « je condamne fermement la décision du club d’inviter le soldat israélien Gilad Shalit à un de leurs matches et je les appelle à annuler cette décision ». Pour justifier du sérieux de sa demande, il indique avoir en son temps reçu le soutien d’Eric Cantona, de Frédéric Kanouté, du Président de l’UEFA Michel Platini (selon lequel « Israël doit choisir entre laisser le sport palestinien se poursuivre et prospérer ou alors assumer les conséquences de son comportement »), voire encore du président de la FIFA Sepp Blatter (préoccupé par les pratiques israéliennes et les restrictions imposées aux joueurs palestiniens).

Le site web espagnol CAMERA pro israélien a bien évidemment réagi dans un document adressé à El Pais, eu égard au caractère tendancieux des propos des organisations palestiniennes qui ne reflétaient nullement la réalité, mais Le club de football catalan, passablement gêné par la dimension politique de son invitation, s’est empressé d’affirmer que cette démarche n’impliquait en rien « la position du Barca dans le conflit israélo palestinien » (le Président palestinien Mahmoud Abbas ayant lui-même été invité en 2011). Le club a également tenté de dépassionner les débats en publiant une déclaration de réconciliation affirmant son engagement pour « la paix et l’harmonie » au Moyen-Orient et en offrant des billets pour les Palestiniens…

Ce qui était prévisible s’est naturellement produit : le footballer palestinien, Mahmoud Sarsak, a refusé l’invitation adressée par le club espagnol pour assister au même match : « Je soutiens l’appel palestinien aux Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) d’Israël et je refuse d’être utilisé comme une « feuille de vigne » par le FC Barcelone, club que j’admire profondément. Je ne partagerai pas cette tribune avec quelqu’un qui est directement responsable de la souffrance de mon peuple. »

Une fois encore, cet épisode sportif témoigne de la nature obsessionnelle de la haine palestinienne à l’endroit des juifs, de leur sentiment de persécution à l’origine d’un raisonnement irrationnel, voire d’un délire paranoïaque, et surtout de leur absence de discernement, de sagesse et de raison. Contrairement à ce que soutenait Descartes, le bon sens n’est peut être pas partagé par tous.



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