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Le Premier Ministre Ariel Sharon refuse la participation de « France Télécom » au rachat de la compagnie de téléphone « Bezeq »
service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 19 avril 2005
dernière modification le 20 avril 2005

Sur les recommandations du Shin Beth, Le Premier ministre israélien a décidé d’invalider la participation de la compagnie française de télécommunication France Telecom à l’appel d’offres pour le rachat de l’opérateur national israélien Bezeq, indiquait dans son supplément économique le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonoth.

Le journal avait révélé il y a deux semaines que les services de sécurité intérieure israéliens (Shin Beth) recommandaient cette invalidation en raison des possessions d’avoirs de France Telecom dans des compagnies de télécommunications arabes.

France Telecom faisait partie du consortium Benny Alagem en lice pour l’acquisition d’une partie du capital (30%) de l’opérateur israélien. dans un communiqué, souligne le Yédiot, le consortium Alagem a fait savoir qu’il « regrettait la décision du gouvernement israélien mais qu’il respectait le processus de privatisation et s’engageait à agir conformément à cette décision, qui n’aura aucun impact sur la candidature du consortium. »

« Suite aux recommandations du Shin Beth, la ministre des télécommunications, Dahliya Ytzik a demandé la tenue d’une séance extraordinaire du gouvernement sur ce sujet. Lors du dernier Conseil des ministres, l’impact négatif que pourrait avoir l’invalidation de France Telecom sur les relations bilatérales avec la France a été évoqué. Ces craintes sont notamment liées à la récente nomination de l’ancien président de France Telecom, Thierry Breton, au poste de ministre des Finances. Breton avait soutenu la candidature de France Telecom pour le rachat de Bezeq, après que l’Etat d’Israël eut convié l’opérateur français à participer à l’appel d’offres.

Mme Ytzik a demandé lors du Conseil des ministres que la séance se poursuive dans le cadre d’un forum plus restreint présidé par Ariel Sharon et en présence des responsables sécuritaires. »

Dans un article intitulé « Français, Egyptiens, Jordaniens - trop lourd pour le Shin Beth », l’analyste économique du journal trouve « incompréhensible que le Shin Beth ait décidé de donner un carton rouge à l’un des candidats en invalidant - avec l’appui du Premier ministre israélien et de la ministre des Télécommunications - la participation de France Telecom.

« Bien que le motif officiel n’ait pas été mentionné dans la décision, il est évident que les actions que possède France Telecom dans les compagnies de télécommunications égyptiennes et jordaniennes on joué en sa défaveur. France Telcom, qui est contrôlée par le gouvernement français , ne détient finalement que 10% du consortium Beny Alagem, mais son expérience et le soutien de l’Etat français dont elle bénéficie ont fait d’elle un composant important voire incontournable du consortium », écrit le journaliste.

« Le Shin Beth a certes le droit de s’ingérer dans le processus de privatisation de la compagnie nationale de Télécommunications au vu de la sensibilité sécuritaire qu’elle implique. Toutefois, cette ingérence semble disproportionnée et l’on est en droit de se demander si l’invalidation de FT , qui réduit les chances du consortium Benny Alagem de rester en lice, n’est pas un pas de trop », est-il noté. « Car le Shin Beth est impliqué - et continuera à l’être après la privatisation de Bezeq- dans toutes les décisions et débats liés à l’opérateur israélien. Est-il vraiment risqué de permettre à un représentant de France Telecom de siéger au Comité directeur de Bezeq ? Que pourrait-il faire ? Transmettre au Premier ministre égyptien le numéro de téléphone du domicile d’Ariel Sharon ? », ironise l’expert.



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