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Les entretiens du Premier ministre israélien A. Sharon avec le Président américain G. Bush, au Texas retiennent l’attention de la presse Israélienne.
service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 13 avril 2005

Le Haaretz fait état de « divergences de vues » entre Israël et les Etats-Unis concernant les implantations juive. Le Maariv décèle les mêmes divergences, tout en soulignant que de l’avis du Premier ministre israélien, il a eu « un de ses meilleurs entretiens » avec son hôte, tandis que le Yediot Aharonot note que les Etats-Unis s’apprêteraient à garantir « un financement important » au plan de désengagement israélien, notamment pour le développement du Néguev et de la Galilée.

La visite aux Etats-Unis du Premier ministre israélien Ariel Sharon a mis en relief des « divergences de vue » entre Jérusalem et Washington concernant les implantations juives de Cisjordanie et la poursuite des négociations avec l’Autorité palestinienne », relève en Une le quotidien de tendance gauche libérale Haaretz.

Dans un article intitulé « le charme perdu de Sharon », le correspondant diplomatique du journal estime que la conférence de presse conjointe Bush-Sharon « laisse un goût amer ». « Au lieu de manifester leur amitié et leur coopération, les deux dirigeants ont montré les divergences qui les opposent », écrit le quotidien. « La controverse autour de la construction dans les implantations et de la promotion du processus de paix après le retrait de Gaza et du nord de la Samarie a dissipé les efforts déployés lors de rencontres préliminaires épuisantes entre les deux équipes pour offrir une belle ‘photo de famille’ dans ce ranch du Texas. »

S’agissant de la poursuite du processus politique, indique le journaliste, « Ariel Sharon s’entête à la conditionner au démantèlement des infrastructures terroristes palestiniennes. G. Bush estime pour sa part que cette attitude est erronée et qu’un désengagement réussi incitera Sharon à changer d’opinion, dès que l’exemple de Gaza aura démontré au monde entier que les Palestiniens sont capables de s’autogouverner. »

« On avait le sentiment que le charme qu’exerçait Sharon était quelque peu passé, que quelque chose s’était gâté, que les règles du jeu avaient été changées », relève le journal.

Pourtant, les deux dirigeants ne semblent pas avoir beaucoup à perdre en affichant leur désaccord, poursuit l’analyste. « A. Sharon montre ainsi à ses adversaires du Likoud qu’il n’est pas le « béni oui-oui » des Américains et qu’il ne redoute pas de se rendre jusqu’au Texas pour dire qu’Israël a besoin d’une continuité territoriale entre Maalei Adoumim et Jérusalem. Quant à G. Bush, il montre ainsi à ses amis européens et arabes qu’il n’est pas dans la petite poche de Sharon et qu’il n’a pas peur d’exiger qu’il tienne ses engagements s’agissant de l’évacuation des colonies sauvages et du gel des constructions dans les implantations ».

Le Maariv estime également qu’en dépit du « climat chaleureux et décontracté, (...) des divergences sont apparues lors de la conférence de presse conjointe. Une opinion que ne partage pas l’entourage du Premier ministre israélien, pour qui l’entretien de MM. Sharon et Bush a été « le meilleur qu’ils aient jamais eu. »

« Il n’y a aucune divergence avec les Américains. Il n’y a aucun désaccord et aucune confrontation », a déclaré en personne le Premier ministre israélien à l’issue de la conférence de presse. Selon Ariel Sharon, George.W. Bush a réitéré ses engagements écrits. « Nous voyons la question d’un même œil » a-t-il ajouté.

Pendant la conférence de presse, le chef du gouvernement israélien a en outre rappelé la nécessité d’une « pleine mise en œuvre » de la Feuille de route. Selon le journal, il faisait ainsi allusion aux propositions palestiniennes et européennes de renoncer à la création d’un Etat palestinien provisoire pour accéder directement aux négociations sur le statut définitif.

Le quotidien à grand tirage Yédiot Aharonoth estime quant à lui que « George Bush et Ariel Sharon ont mis leurs divergences de côté et ont échangé les prévenances. »

Selon le journal, les deux hommes ont convenu que les Etats-Unis feraient un cadeau à Israël à l’occasion du désengagement, sous forme d’une aide financière importante pour le développement du Néguev et de la Galilée. Ils aideront également à financer la construction des bases militaires qui remplaceront celles qui vont être évacuées de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie. Le journal rappelle que le président américain a répété la formule d’avril 2004, où il avait admis que l’on devait « tenir compte des choses qui se sont passées sur le terrain et rendent irréel un retour pur et simple sur les frontières de cessez-le-feu de 1949 ».



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