Les officiels des Ministères des Affaires Etrangères Syriens, Jordaniens et Israéliens ont tenu des pourparlers de paix secrets en Jordanie la semaine dernière, a dit une source jordanienne officielle au Jerusalem Post, dimanche.

Selon les sources, les comités techniques de la Syrie et d’Israël ont été accueillis à l’Hôtel Movenpick sur le côté jordanien de la Mer Morte.

Une autre réunion est projetée, mais il n’y a encore aucune date pour cela, a dit la source, qui a ajouté que le but de la réunion était de discuter des possibilités pour des contacts plus substantifs de paix. Le Ministère des Affaires Etrangères israélien n’a fait aucun commentaire de la réunion. « C’est la première fois que j’ai entendu parler de cela, » a dit Mark Regev, le porte-parole du ministère.

Le président syrien Bashar Assad en novembre dernier a invité Israël à entrer en négociations de paix sans conditions préalables.

Israël a écarté l’offre, disant que si Assad était sérieux il sévirait contre l’organisation du Hezbollah au Liban et fermerait les bureaux des organisations terroristes à Damas. « La Syrie doit traduire les mots dans une action en fermant les bureaux palestiniens et les bases militaires à Damas et en arrêtant le relais de l’envoi de missiles au Hezbollah depuis l’Iran via l’aéroport de Damas, » a dit le Ministre des Affaires Etrangères Silvan Shalom à ce moment-là.

Les analystes disent que le Premier Ministre Ariel Sharon cherche à se concentrer sur la piste palestinienne, mais que pas tous les officiels israéliens suivent ce point de vue. Le président Moshe Katsav a été cité dans le Maariv après avoir invité Assad annonçant qu’il pensait qu’il était « important et valable » de prendre en considération l’offre d’Assad.

Le Général Moshe Ya’alon, le chef d’État-major sortant d’Israël, a dit en août qu’Israël doit profiter de l’isolement diplomatique de la Syrie pour conclure le meilleur accord possible. À l’époque Ya’alon a déclaré que la supériorité militaire d’Israël signifie qu’il pourrait rendre le Plateau du Golan qu’il a conquis à la Syrie en 1967.

Des négociations de paix entre la Syrie et Israël ont commencé en 1994 et se sont écroulées en mars 2000 pour une bande de terre étroite le long du Lac Kinneret. Assad a signalé son désir de reprendre des pourparlers de paix avec Israël dans une interview avec le « New-York Times » en décembre 2003. Cette offre a été répétée au moins encore cinq fois.

En attendant, une autre source jordanienne de haut rang a dit dimanche qu’il n’y avait « aucun plan » pour le Roi Abdullah II de Jordanie pour se rendre en visite en Israël, malgré des rapports de députés arabes qui ont rencontré le Premier ministre jordanien Faisal Al-Fayez dimanche.

« Je ne dis pas que cela n’arrivera pas, » a dit la source jordanienne, « mais ce n’est pas dans les tuyaux. »

Les députés Ahmed Tibi et Muhammad Dahamshe du Hadash, Wasal Taha et Jamal Zahalka du Balad, Taleb a-Sanaa et Abdul Malik Dahamshe de la « Liste arabe Unie » et Ghaleb Majadle Travailliste ont rencontré Fayez, le Ministre des Affaires Etrangères jordanien Hani Mulki, le Ministre jordanien de la Culture et de l’Information Asma Khader et l’ambassadeur de Jordanie en Israël, Maarouf Bakhit, pour discuter du traité de paix Israélo-palestinien et des demandes des Arabes israéliens.

Bakhit a pris une lettre du Roi Abdullah pour Sharon soulignant que les relations s’approfondissant entre la Jordanie et Israël et ses plans pour examiner une visite possible conformément à l’invitation que lui a faite Sharon à Sharm e-Sheikh le mois dernier, a dit la source.