Prétendre que l’opération baptisée arbitrairement « Bienvenue en Palestine » serait en quoi que ce soit « pro-palestinienne » est une erreur sémantique qui n’a rien d’anodin. L’objectif des quelque 1.500 manifestants annoncés, ayant payé, ou à qui ont été offerts, un aller retour par avion pour l’aéroport Ben Gourion en Israël et un voyage moyen-oriental, se soucient comme d’une guigne d’humanisme. Ce que souligne, à juste titre, le gouvernement israélien dans la lettre qu’il leur a adressée. Il s’agissait bien d’une énième opération de diabolisation et de délégitimation de l’État hébreu pure et simple. On s’étonne que quiconque puisse encore tomber dans le panneau.

Elle est savoureuse la lettre officielle israélienne, mi-ironique, mi-amère, datée du 15 avril 2012, remise aux militants anti-israéliens ayant participé à l’opération « Bienvenue en Palestine ». Elle résume très bien la réalité de la situation et la nature de cette opération coûteuse et de grande envergure puisqu’elle a été menée à partir de plusieurs pays occidentaux dont, entre autres, la France, le Canada, la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Allemagne ou la Suisse. On se demande quelle est la part payée par les contribuables de France ou d’ailleurs...

L’opéarion met à mal toute idée véhiculée de par le monde par les organisations anti-israéliennes selon lesquelles les Palestiniens seraient LA victime par excellence de toute injustice. Idée absurde que contribue aussi à véhiculer l’UNRWA, organisme onusien qui consacre des fonds et des moyens disproportionnés aux seuls réfugiés palestiniens bénéficiant de ce statut de génération en génération, lésant en cela tous les réfugiés véritables du monde. Ce que dénonce magistralement Pierre Rehov dans son documentaire « Les Otages de la Haine ».

Le résultat de cette désinformation bien orchestrée est que des « responsables » politiques, pour le moins bien peu curieux, non seulement croient mais diffusent des inepties qui font des Territoires palestiniens des « camps de concentration à ciel ouvert ». Qu’ils soient sous administration entièrement palestinienne, comme à Gaza, ce qui s’applique aussi aux villes palestiniennes de Judée Samarie, ou sous administration partagée avec Israël ou entièrement gérée par Israël pour certaines zones.

« Responsables » qui contribuent ainsi à nourrir l’antisémitisme en France dont on a pourtant vu les tragiques résultats à Toulouse avec quatre assassinats dans une école juive... On n’oubliera pas que Mesdames Eva Joly, Nathalie Arthaud ou François Bayrou ont continué à participer de cette désinformation après ces assassinats. Bien que ces deux « responsables » vertes, entre autres hypocrites venus à la pêche aux voix en cette période d’élections, aient eu l’audace de faire de la figuration lors de la cérémonie en mémoire des victimes à la synagogue de Nazareth à Paris .

On n’oubliera pas non plus qu’un conseiller du Président de la République, Henri Guaino, comparait la Bande de Gaza à une « prison à ciel ouvert ...en quelque sorte ». Faux, certes, mais bien moins grave que « camp de concentration ». Le chef de l’État l’avait d’ailleurs désavoué de manière feutrée en faisant ce commentaire « Je pense que dans la région, on a besoin de mots qui apaisent ». Il aurait pu se dispenser de dire « dans la région », un apaisement étant devenu urgent et nécessaire en France et ailleurs aussi compte tenu du climat créé et entretenu par les organisations anti-israéliennes, se prétendant pro-palestiniennes qui se livrent à un travail de sape systématique depuis des années. ...

Le courrier officiel israélien adressé aux manifestants anti-israéliens membres de l’opération « Flytilla »

« Cher militant,

nous apprécions le fait que vous ayez choisi de choisir Israël comme objet de vos préoccupations humanitaires.
Nous savons qu’il y avait nombre d’autres possibilités qui en étaient dignes. Vous auriez pu choisir de protester contre la sauvagerie quotidienne du régime syrien contre son propre peuple, qui a coûté la vie à des milliers de personnes.
Vous auriez pu choisir de protester contre la répression brutale menée par le régime iranien contre ses dissidents et son soutien du terrorisme dans le monde.
Vous auriez pu choisir de protester contre le gouvernement du Hamas à Gaza où des organisations terroristes commettent un double crime contre l’humanité en tirant des roquettes contre des populations civiles et en se cachant derrière des civils.
Mais, au lieu de cela vous avez choisi de protester contre Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient, où les femmes sont les égales des hommes, la presse critique le gouvernement, les organisations humanitaires fonctionnent librement, la liberté de culte est protégée pour tous et les minorités ne vivent pas dans la peur.
Nous vous suggérons donc de résoudre d’abord les véritables problèmes de la région et de revenir partager notre expérience ensuite avec nous.

Bon vol. »

Des manifestants anti-israéliens empêchés de monter à bord d’avions, d’autres arrêtés à leur arrivée en Israël

Selon l’agence officielle palestinienne Wafa, ce sont environ 60 % de ces manifestants anti-israéliens qui n’ont pu monter à bord des avions avec lesquels ils entendaient se rendre en Israël pour y troubler l’ordre public . Chaque État étant seul juge de qui il choisit de refouler à sa frontière, les clashs étaient programmés par ceux qui parviendraient à s’embarquer sur des vols pour l’aéroport Ben-Gourion. Pour montrer une prétendue violence israélienne. Ou celles de ceux qu’ils qualifient de « complices »

Les organisateurs ont d’ailleurs filmé leurs exploits de cet ordre et leurs hurlements à Paris, par exemple .

Ainsi, sur le site de l’organisation on rapporte qu’une manifestante, Latifa Elzzaoui, se posant en héroïne, joue les martyrs se disant avoir « arrêtée à sa descente d’avion par la soldatesque israélienne » puis « entourée d’une horde de soldats ». En réalité les forces de l’ordre israéliennes n’étaient même pas armées... Cette « jeune » de 23 ans a néanmoins pu passer un « bref appel téléphonique, avant que la communication soit brutalement interrompue »....Avec ce choix de vocabulaire, on laisse bien entendu entendre le pire... Pourtant la brave jeune femme a eu le temps de dire : « ils veulent me remettre de force dans l’avion mais je ne suis pas d’accord »... Suivent des plaintes contre les diplomates français sur place qui ont répondu à d’autres « jeunes », selon eux, « n’avoir rien l’intention de faire pour nous, car Israël est une démocratie » Le Quai d’Orsay les avait pourtant prévenus...Et, franchement, que risquent-ils, sinon un vol aller et retour, repas compris.

S’ils avaient été véritablement soucieux des droits de l’homme, et n’étaient pas motivés par la seule haine d’Israël, ils auraient été crédibles, en effet, s’ils étaient allés protester à Damas ou la femme du dictateur syrien parle toilettes et achats de luxe tandis que son mari bien aimé fait tirer au canon sur les habitants de villes syriennes, conseillé en cela par l’Iran... Ou bien ces « humanistes » auraient dû tenter d’aller protester à Téhéran et s’y souvenir, par exemple, de Nedā Āghā-Soltān, véritable manifestante pacifiste, elle, assassinée comme bien d’autres par le régime d’Ahmadinejad....

Alors, « pro-palestiniens » ? Certainement pas. Mais foncièrement anti-israéliens. Un certain nombre d’entre eux étant antisémites et anti-occidentaux, comme l’a démontré le tueur de Toulouse. Tuerie qui donna l’occasion à l’Autorité palestinienne, puissance invitante de cette opération, de monter ses talents de pompier pyromane...