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Chronique de Michael Bar-Zvi - Khaf Be Nissan 5772 - 12 avril 2012
Article mis en ligne le 12 avril 2012

Boker Tov amis auditeurs de Radio J, la fête de Pessah nous donne l’occasion d’apprendre combien il est difficile de sortir l’Egypte de nous-mêmes, de se libérer de la servitude, et de nettoyer son Hametz intérieur. Alors que le peuple d’Israël réuni autour des tables du seder s’efforçait de goûter à la saveur amère de l’esclavage et à l’odeur délicate de l’indépendance, un journal allemand publiait un texte infâme de Gunter Grass, nous apportant une nouvelle preuve de son incapacité à sortir le nazisme qui est en lui.

Ce triste personnage qui mit plus de 60 ans à révéler le terrible secret de son engagement dans la Waffen SS à des lecteurs effarés et leurrés du prix Nobel qui le prenaient pour un pacifiste convaincu, revenait à ses anciens démons. Reprenant à son compte les vieilles ficelles d’un antisémitisme que l’on croyait révolu, il nous explique qu’Israël menace le monde d’une guerre mondiale dans sa lutte pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Les nazis accusaient, rappelons-le quand même, les Juifs d’être les seuls responsables de la guerre par leur arrogance et leur puissance.

S’indignant de la volonté du gouvernement allemand de vendre des sous-marins à Israël, il n’a nullement été choqué lorsque celui-ci a vendu des Tanks Leopard aux armées arabes dont les régimes sont aujourd’hui aux mains des islamistes soutenant le djihad.

Ce grand défenseur de la démocratie omet quelques vérités sur lesquelles il faut revenir. La crainte de voir l’Iran développer n’est pas entretenue par Israël mais par l’ensemble des pays du monde libre, qui se fondent sur les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Il n’insiste pas non plus sur les déclarations récurrentes du régime de Téhéran exprimant sa volonté de rayer de la carte l’Etat juif. L’unique leçon que l’on peut tirer de la seconde guerre mondiale est qu’il vaut mieux croire aux menaces de destruction d’un dictateur que de les ignorer.

Les lecteurs de Mein Kampf, les auditeurs de ses harangues devant des foules hystériques et même les diplomates qui négocièrent avec le tyran nazi eurent la naïveté de ne pas le croire. Pourquoi devrions répéter ces mêmes erreurs aujourd’hui ?

Au nom de quoi, un ancien volontaire de la Waffen SS, car Gunter Grass n’était pas un soldat conscrit de la Wehrmacht, mais un jeune nazi, futur écrivain disposant donc de certaines facultés mentales et intellectuelles, au nom de quoi pense-t-il que le président d’un Etat islamiste autocratique, niant l’existence de la Shoah, ne doit pas être pris au sérieux lorsqu’il se dote d’une arme nucléaire ?

Son passé d’ancien nazi, sa renommée d’écrivain au parcours sulfureux, ses mensonges redondants ne lui confèrent qu’un seul droit : celui de se taire une fois pour toutes. La liberté d’expression, le droit à l’opinion, la remise en cause de la politique du gouvernement élu de Netanyahou, sur laquelle en Israël se déroule un débat démocratique, ne confèrent à Gunter Grass aucune légitimité, même pas celle de la honte.



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