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Tuerie de Toulouse : l’unité
Par Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 27 mars 2012

Le 19 mars au soir l’unité se faisait à la synagogue Nazareth à Paris pour rendre un hommage aux victimes de la tuerie dans l’école Ozar Hathora de Toulouse , avec prières, lecture de psaumes, et deux interventions d’une grande sobriété.

C’est dans la dignité et l’unité que s’est déroulée une cérémonie d’hommage aux victimes du tueur de Toulouse dans la synagogue Nazareth à Paris le 19 mars dans la soirée. Si des membres de la communauté juive et des dirigeants communautaires étaient venus très nombreux, ainsi que des représentants de divers cultes, la classe politique était également très présente, tous bords confondus, montrant que l’unité nationale se faisait devant une telle tragédie. Le chef de l’État et son épouse étaient venus se recueillir, ainsi que le Premier ministre, une grande partie du gouvernement, les leaders et des élus de la plupart des partis politiques. Pratiquement tous ont décidé de mettre leur campagne présidentielle entre parenthèses, montrant ainsi que c’est la France entière qui se sent touchée et est solidaire.

Un pays en deuil, une lueur d’espoir dans l’unité

« Le monde entier est en deuil », notait le Grand Rabbin Alain Goldmann, évoquant « des familles en deuil, brisées, un pays en deuil », ajoutant « nous sommes tous touchés par ce drame dans un quartier paisible de Toulouse, avec des enfants qui se rendaient à l’école pour étudier, accompagnés de leur famille ». « J’ai le cœur brisé... » déclarait le Grand Rabbin qui « connaissait le jeune Papa » assassiné « depuis sa naissance, avait vu naître ses enfants ». Il connait aussi le Directeur de l’école « dont la fille vient de disparaître dans des conditions tragiques ». Se décrivant comme « le doyen du judaïsme parisien », le grand Rabbin rappelait qu’il était « déjà en fonction lors de l’attentat de la rue Copernic et de la rue des Rosiers », moments sanglants ayant pris la communauté juive pour cible. « Des images de sang et de larmes défilent dans ma tête » dt-il et « on n’accepte pas que des vies innocentes soient jetées à terre, comme l’image de cette petite fille tuée » froidement. Image qui se superpose pour lui à « l’image de milliers d’enfants tués par un régime que l’on n’aurait pas voulu revoir... » Alain Goldmann affirmait savoir « que les pouvoirs publics feront tout pour que pareil crime ne puisse se reproduire », enjoignant de rester « dans le silence et la prière et entourer les familles » des victimes.

« Aucun d’entre nous n’aurait imaginé réunir toute la France dans la première synagogue consistoriale de France », dans « la peine, la douleur, la blessure de la communauté juive et la blessure de la communauté nationale », déclarait ensuite le Président du Consistoire de France et de Paris, Joël Mergui. Evoquant les victimes, il précisait que le Grand Rabbin de France était resté à Toulouse auprès des familles et se souvenait que tous les partis politiques étaient réunis également dans la synagogue de la Victoire pour Ilan Halimi. [ Torturé et assassiné parce que juif également...]

C’est dans cette unité de la nation, dans le fait que « nous soyons tous unis » que Joël Mergui voit « une lueur d’espoir pour l’avenir ». Il est « impossible de mettre des mots » sur la douleur des familles et « la tradition est de prier », dit-il, avant d’avoir « une pensée pour les militaires assassinés ». Il terminait en soulignant que « en touchant une école, un des plus puissants symboles de la République, une école juive, c’est la France qui a été touchée ».

Des psaumes ont été chantés pour les victimes, ces trois petits enfants et le père de deux d’entre eux, froidement assassinés, ainsi que pour l’adolescent de 17 ans qui a été grièvement blessé. Douze bougies, symbolisant les douze tribus d’Israël ont été allumées par M. Amoyelle, responsable de l’école Ozar Hathora, des Éclaireurs Israélites et des personnalités de la communauté.

La cérémonie a été suivie d’une marche silencieuse qui s’est déroulée dans la dignité de République à la Bastille, à laquelle plusieurs organisations avaient appelé. Parmi celles-ci, l’UEJF, le CRIF, l’Alliance France-Israël, les FFDJF.



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