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Une visite différente du ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier
S.Papirblat -Yédiot, service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 10 février 2005

Doucement, la France est en train de pénétrer le terrain proche-oriental, différemment, d’une manière qui la rapproche d’Israël selon la formule suivante : j’ai avec l’ennemi de mon ennemi des intérêts communs.

Les entretiens du ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, avec des personnalités israéliennes durant sa courte visite en Israël cette semaine, ont revêtu un caractère différent, nouveau, comparativement à ce à quoi nous avaient habitués les représentants officiels du gouvernement français. Et pas seulement en raison du changement radical provoqué par la disparition de Yasser Arafat, le dirigeant indiscuté du peuple palestinien, qui pour Paris, a toujours été l’homme incontournable pour toute négociation.

Doucement, la France est en train de pénétrer le terrain proche-oriental, différemment, d’une manière qui la rapproche d’Israël selon la formule suivante : j’ai avec l’ennemi de mon ennemi des intérêts communs.

On pense bien sur à l’action intensive menée par la diplomatie française au Conseil de sécurité, déclarée ou non, pour presser la Syrie à se retirer du Liban pour qu’il retrouve sa souveraineté. Pour cela, il est nécessaire d’affaiblir le Hezbollah, qui pour Damas se tient le doigt sur la gâchette à la frontière israélo-libanaise.

En septembre 2004, la diplomatie française a coopéré avec les Américains pour faire adopter une résolution appelant la Syrie à se retirer du Liban, et il y a deux semaines, la France a été à l’initiative d’une résolution réaffirmant que les fermes de Sheba ne faisaient pas partie du territoire libanais, contrairement à ce qu’affirme le Hezbollah. Le « feu vert » donné par Beyrouth au Hezbollah pour opérer militairement dans ce secteur est donc à présent dépourvu de sa base « idéologique ».
Que se cache-t-il donc derrière ces démarches ? Des discussions avec d’éminents hauts fonctionnaires français permettent de dégager deux éléments. Premièrement, il existe un lien historique, sentimental, voire amical entre le président Chirac et plusieurs dirigeants libanais qui fait que Liban sera toujours sur la liste des questions de politique étrangère de l’Elysée. Secondo, les Français ont été très déçus des développements survenus en Syrie durant l’année écoulée. Paris est parvenue à la conclusion qu’Assad fils suivait la ligne de son père et que les espoirs de changement escomptés s’étaient avérés infondés. En outre, selon les Français, Damas n’a pas saisi que le monde a changé depuis le 11 septembre dans son rapport au terrorisme et aux Etats qui le soutiennent.

La Syrie n’a pas plus enregistré l’impact de ce changement sur les questions libanaises. La « goutte d’eau qui a fait déborder le vase » fut la manœuvre syrienne ayant conduit à la prolongation de la présidence d’Emile Lahoud, contraire à la Constitution. Il n’a pas fallu beaucoup de temps à la France pour réagir à différents niveaux. C’est ainsi qu’est né un dossier politique autour duquel Israéliens et Français peuvent échanger des informations, des conclusions, en toute cordialité. Cela relève presque du miracle.



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