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L’Iran n’a que des préoccupations « pacifiques » et « économiques »
Article mis en ligne le 23 septembre 2003
dernière modification le 12 avril 2004

Malgré son « désir de coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) » et ses constantes protestations de la vocation purement « pacifique » de son programme nucléaire, l’Iran persiste à faire tourner son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz et a décidé de revoir a minima sa coopération avec l’AIEA.

La résolution prise le 12 septembre par l’AIEA appelait l’Iran à suspendre toute activité d’enrichissement. Selon les déclarations d’Ali Akbar Salehi aujourd’hui, représentant iranien à l’AIEA, l’usine de Natanz serait entrée dans une phase « expérimentale » depuis plusieurs semaines.

C’est cette unité de production, située à 250 km au sud de Téhéran, qui inquiète le plus les occidentaux. C’est Mohamed El Baradei (directeur général de l’AIEA) lui-même, qui a tiré la sonnette d’alarme sur l’avancement du programme nucléaire iranien en février dernier, après avoir constaté que les 164 centrifugeuses de Natanz tournaient à plein.

Depuis, les inspecteurs de l’AIEA ont prélevé sur les lieux des traces d’uranium hautement enrichi, ajoutant aux soupçons que l’Iran ne déclarait pas certaines activités et violait clairement le traité de non-prolifération.

Hier encore, le Président Khatami prononçait une allocution à la télévision iranienne, devant un défilé militaire où l’on pouvait voir des missiles « ShahbIII » de nouvelle génération, capables de transporter une ogive nucléaire à plus de 1.200 km, sur lesquels était inscrit : « Nous écraserons l’Amérique sous nos pieds » et « Israël doit être rayé de la carte ».
Khatami - une fois de plus - n’avait pas mis les bonnes lunettes, ou alors maniait un humour au second degré lorsqu’il déclarait : « Le peuple iranien, pacifiste et épris de justice, a toujours dit que sa stratégie militaire était défensive et qu’il ne cherchait pas à acquérir d’armes de destruction massive ». Et d’ajouter que la poursuite du programme nucléaire iranien à vocation « purement pacifique » ne serait dû qu’à des « nécessités économiques ».

Il convient de rapprocher l’attitude iranienne et les propos de son Président des très récentes déclarations de Jacques Chirac à ce sujet.

À une question sur l’Iran et sur son programme nucléaire, lors d’une interview donnée le dimanche 21 septembre au New York Times à l’Elysée, juste avant son départ pour New York, le Président de la république française déclarait tout d’abord :

« Nous ne pouvons pas laisser des pays, de surcroît des pays dont on ne connaît pas très exactement les orientations futures, se doter d’armes nucléaires. Alors il faut faire ça avec tout le respect que l’on doit, là encore, à un vieux peuple, mais avec toute la méfiance qu’il faut avoir vis à vis de l’Iran. » C’est un vrai problème. Nous sommes inquiets. Sur tous ces points, nous n’avons pas de divergences de vue avec les Américains.

Mais à la question suivante : Est-ce que c’est vrai que vous, Tony BLAIR et Gerhard SCHROEDER êtes d’accord dans le cas où l’Iran signe le protocole additionnel, qu’il puisse faire du nucléaire civil ? Le Président Chirac ajoutait :

« Oui, nous sommes d’accord sur le fait qu’il n’y a aucune raison -si toutes les garanties sont clairement données et notamment si toutes les inspections de l’AIEA sont absolument libres- pour empêcher un pays de se doter des moyens de fabriquer l’énergie nucléaire civile, naturellement. »

Naturellement...

Albert Capino



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