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La « Cause Palestinienne », ou le « Socialisme des Innocents » ?
Simon Pilczer
Article mis en ligne le 26 décembre 2004
dernière modification le 4 janvier 2005

En 1884, Auguste Bébel écrivait déjà que l’antisémitisme était « le socialisme des Imbéciles ». 120 ans après lui, nous allons tenter de savoir si le palestinisme ne serait pas « le socialisme des innocents » (aux mains pleines de Kalachnikov et de sang).

S’ajoutant à l’article de Guy Millière paru le 23 décembre 2004 sur le site de la MENA : « La guerre d’agression du monde arabe contre Israël n’est pas achevée » consultable à l’URL : http://www.menapress.com © Metula News Agency,

et à l’article de Caroline Glick, « Moisson de la Bigoterie » (Bigotry’s Harvest) de Caroline B. Glick, du 24 décembre 2004, traduction française en ligne, et consultable en version originale à l’URL : http://www.JewishWorldReview.com,
Daniel Pipes, dans son dernier éditorial explique pourquoi : « Les Palestiniens ne méritent pas d’aide supplémentaire », New York Sun, 21 décembre 2004 [Version originale anglaise : Palestinians Don’t Deserve Additional Aid, Adaptation française : Alain Jean-Mairet, consultable en Français en totalité à l’URL : http://fr.danielpipes.org/article/2299 ]

Voici les quelques phrases importantes prononcées par Mahmoud Abbas pour son entrée en campagne électorale, résumées sur Guysen, et rapportées par tous les journaux télévisés hier soir :

Abou Mazen (ou Mahmoud Abbas) : ’’Le retrait israélien de Gaza fait partie du retrait total que nous négocierons plus tard. Gaza ne doit pas être séparé du territoire de l’Etat palestinien... Il ne peut y avoir de compromis sur Jérusalem et le droit au retour’’.

Guysen, 25 : décembre 2004 , « la Photo du jour »

Pour ceux qui conserveraient des illusions sur la volonté de négocier une « Paix juste au Proche-Orient » de la part du futur président de l’autorité palestinienne, il faut être conscient que le style change, mais le fond reste absolument identique.

Aujourd’hui, affamés d’illusions pacifistes, que ce soit par ignorance ou par malice, quantité de dirigeants européens, et la gauche israélienne bien sûr, mais aussi le président George W. Bush et peut-être une fraction de la droite israélienne veulent croire en la volonté de Mahmoud Abbas de construire un état de Palestine vivant en paix aux côtés d’Israël.

Après quatre ans d’intifada « armée », guerre atroce que les Palestiniens ont imposée aux Israéliens en prouvant une fois encore au monde que la direction politique palestinienne « préfère la haine des Juifs à l’amour de ses propres enfants » (citation de mémoire de propos de Golda Méïr), il est compréhensible que les adversaires des deux camps aspirent à la Paix, même si les irréductibles du Hamas, du jihad islamique, du Fatah’, et du Hezbollah veulent encore en découdre.

Pourtant, essayons de ne pas vivre dans l’illusion d’une paix d’Oslo bis :

M. Abbas annonce la couleur, en indiquant au départ « ce qui ne serait pas négociable » :

1 - Le retrait de Gaza ne saurait être que le début du retrait total des « territoires palestiniens occupés après juin 1967 » : rappelons que la « ligne verte » correspond à la ligne d’armistice qui a suivi la guerre d’agression de 1948 des pays arabes coalisés contre l’Etat d’Israël naissant.

2 - La « continuité territoriale entre Gaza et les « territoires occupés » ne sera pas entravée, cela ne sera pas » a-t-il martelé avec conviction, nous préparant je ne sais quelle exigence de « pont entre Gaza et la rive occidentale ».

3 - Non négociable aussi, la partie orientale de Jérusalem, dont les Palestiniens voudraient faire la capitale de leur état : il faut savoir que du temps de la domination arabe sur la région, entre les VIII ème et XIIème siècles, Jérusalem était considérée par eux comme une ville méprisable, alors que la ville arabe importante du secteur était déjà Ramallah.

4 - Surtout, Mahmoud Abbas affirme que jamais les Palestiniens ne renonceront au « droit au retour des réfugiés palestiniens », autrement dit à la « destruction de l’Etat d’Israël » par voie démographique ».

Ce qu’il sait parfaitement : dans les fameux « accords de Genève », négociés par des parties non mandatées par leurs autorités respectives (chefs de délégation auto-proclamés : Yossi Beilin, et Yasser Abed Rabbo), la renonciation formelle au « droit au retour des réfugiés » constitue la seule concession positive à la partie israélienne pour parvenir à convaincre les Israéliens de se rasseoir à une table de négociation, avec des partenaires qui menacent de négocier avec un flingue dans une poche, et des explosifs en bandoulière, pour être plus convaincants : « Il n’y aura pas de paix au Proche-orient, ni dans le monde si on ne nous accorde pas nos droits » dixit M. Mahmoud Abbas, pour ouvrir les négociations. Vous avez envie de négocier avec un tel interlocuteur, qui n’a pour toute monnaie d’échange que l’arrêt du terrorisme, « s’il le veut bien », et s’il peut contenir les plus excités de ses énergumènes ?

5 - Il exige de plus la « libération de tous les prisonniers palestiniens », et en tout premier lieu de Marwan Barghouti, reconnu par tous comme l’inspirateur de « l’intifada armée », et condamné à cinq peines l’emprisonnement à vie, pour avoir commandité personnellement cinq attentats sanglants ayant chacun provoqué la mort de plusieurs victimes israéliennes.

Mahmoud Abbas a sans doute pris l’engagement auprès de Marwan Barghouti d’obtenir sa libération rapide, contre le retrait de la candidature de celui-ci à l’élection au poste de président de l’AP, ce qui aurait jeté la discorde au sein du Fatah’.

Attendons-nous désormais à une campagne internationale en faveur de Barghouti, sur le thème « C’est Mandela qu’on emprisonne ». Le Parti communiste en France a déjà commencé une campagne d’affichage dans cette veine.

Quand on sait par ailleurs que Nelson Mandela se donnait pour un ami personnel d’Arafat, on se dit que cette campagne risque de prendre de l’enflure.

Si l’on y ajoute le rôle instrumental qu’a pris la communauté juive d’Afrique du Sud dans la lutte contre l’Apartheid, rôle honorable s’il en fût, et l’action de nombreux juristes et intellectuels juifs Sud-Africains, (dont Nadia Gordiner, prix Nobel de Littérature), dans ce combat légitime pour les Droits de l’Homme, on se dit que l’ingratitude a un goût bien amer.

Mais surtout, se souvient-on qu’l’Etat d’Israël est un état de droit ? Que ce n’est pas une République bananière, qui réexpédie en Iran des diplomates ayant fomenté sur son sol des attentats sanglants, de crainte de « représailles de la République islamiste ». Se souvient-on que l’Etat d’Israël a la décence de ne pas négocier avec les terroristes ?

Se souvient-on que l’Etat d’Israël se refuse à libérer des prisonniers « ayant du sang sur les mains » ? Se souvient-on que l’Etat d’Israël a pour coutume de publier la liste des prisonniers incarcérés, et promis à une libération anticipée, avant cette libération ? Comme il vient de le faire pour 170 détenus égyptiens et palestiniens, suite à la libération du prisonnier Azam Azam, détenu en Égypte sous l’accusation d’espionnage, pour que les familles de victimes puissent exprimer leur opposition éventuelle devant la cour suprême d’Israël.

Quelques mots du parcours biographique du futur président de l’autorité palestinienne :

Après une formation classique à l’école coranique, comme tout bon musulman, Mahmoud Abbas a été formé comme son maître Arafat à l’école soviétique de désinformation et de propagande dans les années 1950 (son doctorat de Sciences politiques lui a été décerné par l’Université de Moscou), et il s’est aussi distingué par une thèse négationniste.

Si bien que les caméras larmoyantes et attendries de toutes nos chaînes d’information le filmant à la messe de minuit dans l’église de la Nativité de Bethlehem le soir de Noël, pour faire suite à « une tradition établie du temps d’Arafat », et dont son maître aurait été privé pendant trois ans pour cause de confinement à la Moukata’a, a quelque chose d’à la fois grotesque et surréaliste : un musulman d’obédience communiste participant d’un air sévère à la messe de minuit, sous l’œil attendri de notre presse nationale, après le message de Paix Urbi et Orbi du pape Jean-Paul II : le prix Pulitzer de la farce et du cynisme devrait être attribué aux forgerons de cette manipulation médiatique.

Quand on songe que jusqu’en 1994, avant l’ère de l’Autonomie Palestinienne, la population arabe chrétienne était majoritaire à Bethlehem, et qu’elle y est désormais très minoritaire, poussée à l’exil par les « activistes musulmans », on se dit que les Chrétiens en Occident feraient bien d’y réfléchir à deux fois avant d’apporter un soutien aveugle à la « Cause Palestinienne », sous prétexte qu’elle s’en prend à l’Etat Juif.

Comme les Soviets du temps de la grandeur de l’URSS, M. Mahmoud Abbas applique les principes du socialisme enseignés par le père Ubu : « Tout ce qui est à moi est à moi, et tout ce qui est à toi est négociable ».

M. Mahmoud Abbas prétend imposer le point de départ jihadique à toute négociation avec les responsables israéliens : « Les Territoires contre la Paix ».

Mais il ne fait aucune déclaration liminaire sur sa volonté primordiale de faire la paix et de reconnaître Israël comme partenaire de cette paix, pour un avenir comprenant deux états vivant côte à côte, en paix et en sécurité, et c’est un préalable indispensable.

Ainsi, il part d’une base « non négociable », qui pour les Israéliens représente le maximum des concessions accordées par Ehud Barak à Taba, pour prétendre en arracher encore.

Comme un enfant capricieux qui taperait du pied pour obtenir satisfaction, M. Mahmoud Abbas croit pouvoir utiliser cet artifice pour arracher par la propagande ce que ses affiliés du Fatah’ n’ont pas pu arracher par la terreur. Mais les défaites ont un prix M. Abbas : aujourd’hui, une fraction de la Judée - Samarie, essentiellement en friche avant 1967, a été valorisée par une population de 260.000 résidents juifs, qui y est très majoritaire.

Et votre campagne internationale contre cette population juive, que vous tentez de délégitimer en l’affublant du titre honni de « colons » n’y changera rien : ce sont eux qui ont valorisé cette terre historiquement juive (c’est de la Judée-Samarie dont on parle), et la « ligne verte », ligne d’armistice de 1949, est par définition négociable.

S’il n’en n’était pas ainsi, je suggérerais aux Alsaciens et Lorrains de demander leur rattachement à l’Allemagne, aux Corses leur rattachement au royaume de Piémont Sardaigne, aux Amérindiens de renvoyer les hispaniques chez eux, aux Indiens d’Amérique de renvoyer les Anglais outre Atlantique, aux Aborigènes de les renvoyer outre antipodes, aux Byzantins de renvoyer les Turcs en Mongolie, aux Berbères et Kabyles de renvoyer les Arabes dans leur péninsule d’origine, aux Iraniens, et Hindous d’y renvoyer les Arabes qui vinrent les islamiser : l’histoire du monde est une triste épopée faite de batailles et d’asservissement, où les vaincus n’obtinrent que le droit se taire, et d’adhérer à l’histoire des vainqueurs. Il serait pour le moins étrange que seuls les Juifs et les Israéliens ne puissent pas faire valoir leurs droits historiques, après les avoir si âprement disputés, et être passés si près de l’anéantissement.

M. Mahmoud Abbas croit avoir l’éternité pour lui : les « sionistes » finiront bien par se dissoudre dans l’état binational qu’il appelle de ses vœux, comme Mouammar Khaddafi, et comme Chirac en sous-main, dont la politique pro-arabe a atteint à la caricature.

L’ensemble des moutons européens, terrifiés par les loups islamistes, et certains pacifistes israéliens qui ne vivent plus au pays depuis des lustres, sont prêts à ces « sacrifices » qui à la vérité ne leur coûtent rien. Après tout, les « sionistes », ne sont que des Juifs, ils en ont l’habitude. Le hic, c’est que les vrais Israéliens ne sont pas d’accord pour jouer encore une fois le rôle de bouc émissaire, voire de bouc sacrificiel. Et nos petits marquis du quai d’Orsay vont devoir eux aussi se faire à cette contrariante réalité.

Comme le remarque Caroline Glick dans son article intitulé « Moisson de la bigoterie », le fait d’être obligé d’en passer par un territoire « Judenrein » comme du temps de l’Allemagne nazie, devrait provoquer un sursaut scandalisé dans toute l’opinion européenne. La manipulation des médias par le quai d’Orsay en a décidé autrement.

M. Ariel Sharon et son cabinet, « élus démocratiquement par le Peuple israélien » comme devrait le répéter tel un mantra le quai d’Orsay, ont décidé d’un retrait au besoin unilatéral de la bande de Gaza. M. Sharon a parlé de « lourds sacrifices » par rapport à ses engagements de campagne électorale, et à sa base politique. Mais s’il y consent, c’est qu’il a évalué avec sagesse le coût exorbitant de la protection de 8.000 résidents juifs au milieu de 1,1 million de Palestiniens de Gaza, gavés de haine antijuive depuis le berceau, avec notamment l’argent de l’Union Européenne aimablement utilisé pour les livres scolaires palestiniens (cf. le livre récent de Yohanan Manor aux éditions BERG à ce sujet : « CMIP, Center for Monitoring the Impact of Peace : Les Manuels scolaires palestiniens, une génération sacrifiée », recension consultable sur le site de PRIMO-Europe).

Le cabinet Likoud est aujourd’hui rejoint par les travaillistes emmenés par Shim’on Peres. Curieusement, depuis que les dirigeants israéliens prennent les mesures pratiques pour vider cet abcès avec ou sans l’assentiment des Palestiniens, nos médias français relèguent tout ce qui a trait à Ariel Sharon en pages intérieures, et en petits caractères.

Aussi M. Abbas, soyons bien clairs : la base de la discussion pour « une paix juste et négociée », ce sera : « La Paix contre la Paix  » : ne vous en déplaise, ce principe est équitable, à l’opposé du principe « jihadique » que vous voudriez imposer : « la paix contre les territoires ».

Bashar al Assad, l’oculiste mis à la tête de la dynastie syrienne par la volonté de son gentil alaouite de père, voudrait lui aussi repartir du point où en étaient arrivées les négociations israélo-syriennes après la première guerre d’Irak en 1991, alors que les USA décernaient à son père un brevet de bonne volonté. Mais depuis, les provocations terroristes, le soutien inconditionnel au Hezbollah libanais, le soutien à la rébellion en Irak prenant pour base arrière la Syrie, ont changé la donne.

On ne saurait partir dans une négociation en posant sur la table des bases non négociables, surtout quand on n’a, ni la légitimité historique, ni la légitimité du droit international, ni même le rapport de forces politique et stratégique en sa faveur.

En 1948, 1967, et 1973, les Arabes ont perdu des guerres d’agression qu’ils ont fomentées contre Israël. En 1949, la ligne verte définissait une simple ligne d’armistice.

La fameuse résolution n° 182 de l’ONU de novembre 1967, stipulait en anglais qu’Israël devra se retirer « de territoires occupés » (« from occupied territories », et non pas « des territoires occupés », comme la traduction française fautive le prétendait malicieusement : les Français sont réputés nuls en Anglais, mais à ce point, c’est par malignité …

En 1981, après les accords de paix signés entre Menahem Begin et Anouar el Sadate en 1979, tout le Sinaï fut restitué à l’Egypte, en échange de la Paix. Les Israéliens restituaient toutes les installations touristiques, et pétrolières, qu’ils avaient mises en place dans le Sinaï, contre un simple pacte de Paix. Un simple morceau de papier ???

Les Egyptiens, après la mort de Sadate, assassiné par un islamiste en juin 1982, ont inventé le nouveau concept de « Paix froide », après celui de « guerre froide » des soviétiques.

Comme ils restent les leaders dans la fabrication de l’opinion du monde arabe, comme leur presse, leur cinéma, leurs fictions (les « Portes du soleil » récemment, après le « Cavalier sans monture » en 2002 en sont les plus récentes forgeries) influencent l’ensemble du monde arabe, comme la Ligue Arabe reste en définitive une organisation essentiellement pilotée par des Egyptiens, comme la diplomatie égyptienne prend une importance croissante dans le monde, au point que Paris, autrefois métropole internationale qui organisait des conférences de Paix, sera bientôt reléguée au rang de colonie du monde arabe (M. Barnier nous en a donné une démonstration éclatante au début de sa gestion de l’affaire des otages français Chesnot et Malbrunot), il faut se réjouir du réchauffement des relations égypto-israéliennes qui survient dans un climat propice à la paix.

Si vous interrogez M. Hosni Moubarak sur son opinion profonde concernant Yasser Arafat, il vous avouera un mépris sans bornes : ne l’avait-il pas incité à agréer les accords de Paix lors des négociations de Taba, en l’invectivant d’un « signe donc, chien ! », ce qui n’est pas une marque d’affection ou d’estime dans le monde arabe.

Aujourd’hui, pour se faire élire sans entraves, M. Abbas non seulement s’affiche dans une totale continuité avec Arafat, mais il semble décidé à entretenir les illusions mortelles de la Paix d’Oslo, qui ont coûté si cher aussi bien aux Palestiniens, qu’aux Israéliens.

Côté Palestinien : plus de 3.000 morts, y compris les accidents de travail « d’activistes armés ayant sauté lors de la préparation de leurs bombes », et les Palestiniens accusés de « collaboration avec Israël », et exécutés sans autre forme de procès.

Côté palestinien encore, une économie dans un état catastrophique malgré une aide internationale qui dépasse celle offerte à tous les réfugiés du monde ; mais l’argent ainsi gaspillé par l’UE, l’ONU, et même les Américains n’a pas été perdu pour tout le monde. M. Arafat, parti de rien, détenait ainsi, avec 1,3 milliards de dollars, la sixième fortune du monde des rois, tyrans, et dictateurs, selon le classement « Forbes ». Le « peuple palestinien » récupèrera-t-il ce pactole ?

Côté palestinien enfin, la volonté apparemment majoritaire de poursuivre la guerre pour détruire l’état d’Israël.

Côté Israélien, 1058 morts, et plus de 6.000 blessés, certains estropiés à vie (alors que le décompte AFP, allez savoir pourquoi, s’en tient à 968 victimes), ce qui en ferait le « conflit le plus dangereux pour la paix du monde, selon un sondage réalisé en 2003 à l’initiative de sous-fifres incontrôlés de Union Européenne, qui eurent leur heure de gloire, sans plus être inquiétés pour des questions biaisées ajoutées en dernière minute à leur initiative.

Côté israélien encore, une économie qui entre en convalescence, après une chute drastique de la fréquentation touristique, 20 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, des enfants qui ne mangent pas tous les soirs ; et le retrait de grandes compagnies internationales, telles Hewlett-Packard, qui, après avoir pillé la matière grise locale abondante, aurait décidé d’y fermer son centre de recherches (information à confirmer, tant l’attitude de cette compagnie paraît scandaleuse).

Côté israélien enfin, la perte des illusions qui avaient suivi les « accords d’Oslo », au point que la deuxième intifada s’ y appelle désormais « la guerre d’Oslo ». Les pacifistes israéliens, qui formaient autrefois les légions de la gauche israélienne, se sont réduits comme peau de chagrin.

Faut-il que le pouvoir de l’espérance, mais aussi l’illusion de l’angélisme, de l’irénisme, soient puissants, pour que les mouvements pacifistes tels « Chalom Archav » et ceux de défense des droits de l’homme y fleurissent encore. Sachant que « Chalom Archav » semble en vérité plus représenté à l’étranger qu’en Israël, à travers des Michel Warchawski, Eyal Sivan, et autres Ofer Bronstein, qui n’ont pas remis les pieds en Israël depuis des lustres, mais passent dans les médias français, écrits et audio-visuels, comme les alibis permanents de la désinformation française sur ce conflit du Proche-Orient.

Les dirigeants arabes semblent disposer d’une extraordinaire fraîcheur d’âme : ils jouent à la guerre comme on fait une partie de Monopoly, et s’ils perdent, veulent recommencer à zéro ! Eh non, messieurs, la guerre laisse des traces indélébiles dans l’histoire des hommes, et on n’efface pas l’ardoise des morts d’un simple caprice. Certes, c’est avec son ennemi qu’il faut faire la paix. Encore faut-il que celui-ci démontre une très réelle volonté d’amender ses dispositions belliqueuses pour reconstruire un avenir de paix. Sinon, c’est le traité de Versailles, ou la Paix d’Oslo, ou la Paix des dupes, qui ne peut que conduire à la récidive.

Est-ce de cela dont vous rêvez, Messieurs les dirigeants palestiniens ?

Simon Pilczer, le 26 décembre 2004



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