Bandeau
DESINFOS.COM
Slogan du site

Depuis Septembre 2000, DESINFOS.com est libre d’accès et gratuit
pour vous donner une véritable information indépendante sur Israël

Le député UMP de Paris Claude Goasguen a réclamé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions du décès de Yasser Arafat
Article mis en ligne le 17 novembre 2004

une proposition rejetée par le président de son groupe, Bernard Accoyer...

« J’ai été très choqué par la déclaration de la représentante de l’Autorité palestinienne (en France) Leïla Chahid qui n’a pas hésité à dire à plusieurs reprises qu’elle n’écartait pas l’hypothèse que M. Arafat ait pu être empoisonné par les Israéliens qui avaient déjà tenté de le faire », a déclaré Claude Goasguen dans les couloirs de l’Assemblée.

« Les déclarations de ce genre sont des déclarations extrêmement graves dans un pays comme la France. Il y a une grande communauté musulmane qui est très inquiète de la mort de Yasser Arafat et de l’évolution de la Palestine et une grosse communauté juive qui en assez des actes antisémites qui se livrent contre elle », a-t-il poursuivi.

Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a affirmé dimanche que rien ne laissait penser que Yasser Arafat, décédé le 11 novembre à l’hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris, ait été victime d’un empoisonnement.

Il a dit se fonder sur l’absence d’ouverture d’une information judiciaire par les autorités françaises, qui ont d’ailleurs délivré un « permis d’inhumer ».

Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine en France, avait auparavant jugé « tout à fait possible » que le président palestinien ait été empoisonné, tout en admettant n’avoir aucune preuve médicale.

Dans son édition du 16 novembre, le Canard enchaîné écrit que le coma de Yasser Arafat a été provoqué par l’aggravation de son état hépatique, autrement dit une « cirrhose mécanique ».

Or les médecins n’auraient pas voulu révéler cette cirrhose, terme qui pour un public non averti est associé à l’abus d’alcool, précise l’hebdomadaire.

« Je trouve qu’en laissant ces rumeurs se propager (...), la France semble, par son mutisme, couvrir quelque chose qui n’est pas clair », a dit Claude Goasguen.

« Je viens d’en parler au Premier ministre. J’ai attiré l’attention du gouvernement sur le fait qu’il ne faut pas laisser ce genre de rumeur se propager sans réponse même au nom du secret médical, même au nom des ayants droit. »

« Le Premier ministre, visiblement, est en train d’étudier cette affaire », a-t-il ajouté.

Les dirigeants palestiniens ont demandé lundi aux autorités françaises un rapport complet sur le décès du raïs mais le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a répondu que seule la famille pourrait recevoir ce document.

Interrogé sur la proposition de Claude Goasguen, Bernard Accoyer, président du groupe UMP du Palais-Bourbon, a répondu, « en tant que médecin », qu’il ne voyait pas « comment une commission d’enquête pourrait obtenir des informations qui ne sont communiquées qu’à la famille du défunt ou aux ayants droit ».

« C’est une demande qui émane d’un député de l’UMP. La loi française fait qu’un établissement de soins ou un professionnel de santé ne peut dévoiler le secret médical ou le contenu d’un dossier médical qu’aux héritiers ou à la famille », a-t-il expliqué plus tard. "Il me semble que cette demande est incompatible avec notre
législation."

Reuters.fr


selon l’AFP :

Interrogé mardi matin sur les rumeurs d’empoisonnement, reprises ces derniers jours par de nombreux responsables palestiniens, M. Barnier a affirmé avoir entendu le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne, Nabil Chaath, « dire de manière très certaine que cette thèse de l’empoisonement ne tenait pas »


dans « Libération » :

... « Très malsain ». Un meurtre suppose des complices dans l’entourage de la victime qui seraient les premiers à vouloir étouffer le scandale. Tous les prétendants à la succession du raïs sont par nature suspects. « C’est très malsain. Les gens cherchent à qui profite le crime, qui est l’agent infiltré », ajoute-t-on de même source. « Si cette thèse se confirme, il sera difficile à n’importe quel dirigeant d’entamer des pourparlers avec Israël. Le temps sera à la vengeance », déclare Hassan Balaoui, un directeur de la TV palestinienne. Ce piège, que ne manqueront pas d’exploiter les laissés-pour-compte de l’héritage, explique les appels à la France pour que soit écorné le secret médical...



Haut de page
Réalisé sous SPIP
Habillage ESCAL 4.5.87
Hébergeur : OVH