L’homme politique néerlandais à la tête du Parti de la Liberté, Geert Wilders, avait été inculpé pour incitation à la haine et la discrimination pour des déclarations diverses et son film Fitna dans lesquels il s’opposait à l’islamisation de son pays. Il vient d’être acquitté par la Cour d’Amsterdam qui le jugeait. Une décision qui fera date

C’est sans doute le courage de Geert Wilders qu’il convient de saluer avant tout. Ce que cet homme politique néerlandais dit et répète sans faillir en dépit des innombrables ennuis - notamment devoir vivre sous protection policière constante, être expulsé de Grande-Bretagne où il était pourtant invité à la Chambre des Lords pour y présenter son film Fitna, une réputation imméritée de raciste et enfin ce procès à grand spectacle - que lui ont valu ses opinions

Comme il l’a souvent souligné, il ne jette pas l’opprobre sur les musulmans en tant que personnes. Il a d’ailleurs cité comme témoins en sa faveur un certain nombre de musulmans dont seuls quelques uns ont été retenus par la cour. Mais il dénonce les dangers de l’islamisation, la violence contenue dans le Coran – dont il donne des exemples saisissants dans son film Fitna – et du multiculturalisme. Il s’est très largement expliqué sur ce qu’il croit et une lecture de ses nombreuses interviews démontre que ce qu’il a à cœur, c’est la préservation de l’identité de son pays, le refus de diktats imposés par l’islam qu’il considère comme « une idéologie totalitaire. »

Devant la Cour qui le jugeait il décrivait ainsi l’islam : « c’est une idéologie de haine et de destruction, de conquête. Je suis entièrement convaincu que l’islam constitue une menace contre les valeurs occidentales, la liberté d’expression, l’égalité entre hommes et femmes, des hétérosexuels et des homosexuels, des croyants et des athées. »

Les positions de Geert Wilders lui ont valu d’être vilipendé et qualifié de « raciste » par beaucoup. Alors que, comme le font remarquer des commentateurs, sans nécessairement épouser sa vision de l’islam, quiconque tiendrait un discours semblable sur d’autres religions serait encouragé .

Mais nombre de ses concitoyens le suivent et son parti remportait des élections en mars 2010. ce qui n’avait pas été du goût de la souveraine...
A cet égard il ne faut pas oublier que c’est un néerlandais, le cinéaste Théo Van Gogh, qui fut assassiné par un musulman pour » Soumission », un film réalisé avec Ayan Hisri Ali, mettant en cause le traitement des femmes par l’islam Dans ses dernières remarques devant la Cour d’Amsterdam, avant que le jugement soit prononcé, Geert Wilders évoquait d’ailleurs le cinéaste assassiné entre autres figures qui ont payé leur liberté d’expression de leur vie

Aujourd’hui, avec cet acquittement de toutes les charges dont il était accusé, Geert Wilders estime que « c’est une victoire, pas seulement pour moi mais pour tous les Hollandais. Aujourd’hui marque une victoire pour la liberté d’expression. Les Hollandais peuvent critiquer l’islam et la résistance contre l’islamisation n’est pas un crime. J’ai parlé, je parle et je continuerai à parler. »

Cet acquittement devrait à coup sûr contribuer au développement de l’Alliance Internationale pour la Liberté qu’il lançait en juillet 2010 car convaincu que la lutte contre l’islamisation ne peut se limiter à un seul pays