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Une série d’attaques orchestrées contre Israël pour juin 2011
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 28 mai 2011
dernière modification le 31 mai 2011

Alors que l’échéance de septembre 2011, décrétée par les Palestiniens, mobilise, une échéance bien plus proche, en deux étapes, que leurs stratèges ont décidée également, pour juin 2011 cette fois, n’alerte pas comme elle devrait le faire. Pourtant le 5 juin prochain, s’inscrivant dans la continuité de l’opération anti-israélienne du 15 mai, un nouveau déferlement est organisé aux frontières d’Israël. Les organisateurs entendent bien qu’il y ait des « martyres ». Dont le sang sera utilisé lors d’un deuxième temps, celui d’une nouvelle « Flottille » dont les buts n’auront rien d’humanitaires, en dépit de slogans racoleurs. Manœuvres s’inscrivant dans la lignée des manipulations palestiniennes

Blocage des négociations et manipulations palestiniennes

Ce qui étonne dans les manipulations palestiniennes c’est que des dirigeants tels que la plupart des hommes politiques français, Nicolas Sarkozy, en tête, l’Union Européenne et son ministre des Affaires étrangères et, à un degré moindre, Barack Obama, tombent dans le panneau....

On a eu une belle unanimité sur les causes supposées du blocage des négociations alors que les Palestiniens, après que Benyamin Netanyahou ait gelé en vain les constructions dans des implantations existant pendant dix mois, ait fait de la prolongation de ce gel une condition sine qua non pour leur retour à la table des négociations. Un gel donc dû aux « colonies » a-t-on entendu partout...

En mars 2011 une déclaration officielle précisait que « la position de la France et de l’Union européenne sur l’illégalité des colonies au regard du droit international, tant en Cisjordanie qu’à Jérusalem-Est, est connue. C’est la raison pour laquelle nous avons voté au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution condamnant la colonisation. »

Le P.S. n’est pas en reste sur ce point et condamne « les colonies » dans ses prises de position

Quant à Barack Obama, dans son discours du 19 mai sur le monde arabe, il regrettait que l’action que mène son administration depuis deux ans ait été vaine, citant « la poursuite des activités liées aux implantations. » Toutefois, songeant sans doute à sa candidature pour un second mandat, il ne reprenait pas ce thème devant l’AIPAC trois jours plus tard...

Accord Abbas Hamas

Si ce sujet des « colonies » n’est plus tellement mis en avant actuellement, un autre sujet l’est. Il s’agit de l’accord dit de « réconciliation » conclu au Caire entre le gouvernement Abbas Fayyad et le Hamas qui n’a en rien changé sa Charte prônant la destruction pure et simple de l’État hébreu...Qu’à cela ne tienne, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères français y voit «  une chance » pour le processus de paix, et non pas « une menace vis-à-vis de laquelle il faut se bunkeriser » Pourtant le 28 avril la France déclarait que cet accord ne serait recevable que si l’accord prônait « la non violence » Mais on ne trouve plus trace de cette déclaration sur le site du ministère des Affaires étrangères français...

Outre-Atlantique la tonalité à cet égard est très différente. Point de paix envisageable si le « Hamas entend poursuivre dans sa voie terroriste et de rejet » déclarait Barack Obama dans son discours sur le monde arabe. dans lequel il utilisait un euphémisme en se demandant comment on peut négocier avec un parti qui a montré ses « réticences » à reconnaître le droit [ d’Israël ] à exister. Avec sa candidature à un second mandat en tête, il était plus clair et loquace devant l’AIPAC, qualifiant cet accord « d’énorme obstacle à la paix, » exigeant une nécessaire exigence vis-à-vis de ce mouvement, parlant de sa rencontre à Sderot avec un enfant de 8 ans qui a perdu la jambe lors d’une attaque du Hamas à la roquette et de Guilad Shalit otage du Hamas depuis près de 5 ans.

Le grand psychodrame de septembre à New York qui occupe les esprits

Arcboutés sur leur refus de reprendre les négociations, se sentant encouragés par l’Europe et un ensemble de pays du tiers-monde ou sud-américains, les Palestiniens font grand bruit autour de leur demande de création d’un État palestinien lors de la réunion en septembre du Conseil de Sécurité à l’ONU....Manœuvre qui se fera sur fond de grande kermesse anti-israélienne, dite de Durban III, décrétée par le Conseil des Droits de l’Homme. Une manœuvre qui occupe désormais les esprits...

Nicolas Sarkozy serait prêt à reconnaître un tel État...

Mais Barack Obama, pour sa part, avertissait le 19 mai que «  les efforts faits pour délégitimer Israël sont voués à l’échec. Les actions symboliques pour isoler Israël aux Nations unies en septembre ne créeront pas d’État indépendant. »

Et le 29 mai il réaffirmait plus clairement encore que «  aucun vote aux Nations unies ne créera jamais d’État indépendant palestinien. Et les États-Unis s’élèveront contre tout effort pour mettre Israël à l’index aux Nations unies ou tout autre forum international. La légitimité d’Israël n’est pas à débattre. Je m’y engage... »

Sujets occultés et manipulations palestiniennes : retour des Palestiniens, État juif


Des sujets qui sont pourtant au cœur de la démarche palestinienne, sont soigneusement occultés ou remisés au second plan par tactique par les dirigeants palestiniens...il en va ainsi du « droit au retour » palestinien. Un sujet qui ne semble guère être évoqué officiellement par la France. Le 6 mai dernier, à l’issue d’une conversation de 45 minutes entre François Fillon et Benyamin Netanyahou, « ils n’ont pas souhaité faire de déclaration à l’issue de leur rencontre. »

Mais, dans certains commentaires on note toutefois que « Benyamin Netanyahou a en revanche assuré qu’il avait obtenu le soutien de la France sur un point crucial pour lui pour débloquer le processus de négociations : la reconnaissance par les Palestiniens de son pays comme « État juif ». « Ce que j’ai entendu du président Sarkozy, c’est qu’ils (les Palestiniens) doivent reconnaître Israël comme l’État du peuple juif », a-t-il dit. « J’ai entendu des choses similaires hier en Grande-Bretagne (où il a rencontré David Cameron) et je crois qu’à Paris comme à Londres, il y a la compréhension que quiconque veut la paix doit s’engager pour la paix, et non complètement le contraire », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens considèrent que reconnaître Israël comme « État juif » reviendrait à renoncer inconditionnellement au droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre lors de la création d’Israël en 1948, une des questions centrales du conflit. » Et Mahmoud Abbas s’y est refusé.

Si Barack Obama parle lui aussi clairement d’État juif dans son discours sur le monde arabe, il précisait que son caractère démocratique pourrait être remis en cause par « une occupation permanente », tout en martelant cette notion de démocratie à propos des révoltions arabes. Il se bornait à souligner le caractère «  démocratique  » d’Israël lorsqu’il s’exprimait devant l’AIPAC,

Quant à un « droit au retour, » dans son discours de l’AIPAC il ne mentionnait que celui « des enfants d’Israël » Expression qu’il n’utilise pas à propos des Palestiniens, préférant, dans son discours sur le monde arabe, adopter le narratif palestinien conforté par l’UNWRA, lorsqu’il évoque « deux questions déchirantes : l’avenir de Jérusalem et le sort des réfugiés palestiniens. » Mais il estimait que ces questions doivent être remises à plus tard après que les questions de « territoire et de sécurité » aient été résolues dans un premier temps. Il indiquait aussi que, selon lui, les questions de territoire devaient l’être « sur la base des lignes de 1967, avec des échanges [ de terre ] acceptées par les deux parties. » Ce qui avait été refusé par Benyamin Netanyahou pour qui ces « lignes de 1967 ne peuvent être défendues et parce qu’elles ne tiennent pas en compte des changements démographiques sur le terrain ces derniers 44 ans. » Même si le Premier ministre israélien se disait prêt à faire « des compromis généreux pour parvenir à la paix. » Un quelconque droit au retour palestinien n’était guère mentionné, le Premier ministre israélien déclarant clairement que « le problème des réfugiés palestiniens devra être résolu dans le contexte d’un État palestinien et certainement pas à l’intérieur des frontières d’Israël.  »

A noter que le Britannique David Cameron s’est rallié à la position américaine mais que Stephen Harper, le Premier ministre canadien, qui vient d’être réélu, continue à soutenir fermement les positions israéliennes. Soutien qui le mit quelque peu à l’écart au récent G8 de Deauville...

Les opérations de juin ou la réalité que ne voient pas les dirigeants occidentaux

Pas grand monde ne semble se préoccuper des grandes manœuvres pourtant soigneusement mises en place par les Palestiniens pour le mois de juin. Dans une réédition « améliorée » des attaques sur les frontières d’Israël du 15 mai dernier il y aura d’abord le 5 juin « des masses de Palestiniens qui marcheront sur les frontières d’Israël et des lignes du cessez-le-feu... » et, les organisateurs avertissent : « l’occupation israélienne devrait rester vigilante parce que les manifestations ne cesseront pas avant que les réfugiés palestiniens ne rentrent à Haïfa, Haffa, Al-Majdal, Bi’r As-Sab et toutes les villes palestiniennes occupées. »

Si les organisateurs restent anonymes, leurs propos sont calqués sur ce que diffuse continuellement et systématiquement la télévision de Mahmoud Abbas, aidée par la France...et qui appelle à ce « retour » à l’intérieur même d’Israël. Ce que détaille avec précision l’Observatoire Palestinian Media Watch

Un « ambassadeur » palestinien à Alger ne tenait pas d’autre langage récemment puisqu’il estimait que le récent accord Fatah Hamas allait favoriser « le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs propres terres, occupées par Israël »

Évidemment les organisateurs espèrent qu’il y aura des victimes lors des échauffourées qui ne manqueront pas d’éclater. Les victimes du 15 mai ont déjà été récupérées, ont eu droit au statut de «  martyr  » et, dans une réédition du mensonge perpétué quant à Sabra et Chatila, on attribue aux forces israéliennes les morts tués par des tirs libanais...->http://gazatvnews.com/2011/05/refug...] . Mensonge largement véhiculé par les médias arabes... Et qui dit victimes, dit condamnations. D’Israël, bien entendu...

Ce qui viendra nourrir, dans un second temps, l’opération « Flottille » qui fait florès et doit être conduite dans la troisième semaine de juin...

Facebook est bien sûr utilisé dans ces appels à « une troisième Intifada... » Et le très officiel Al-Hayat Al-Jadida palestinien, qui soutient ces manifestations, parle du 7 juin comme étant la date anniversaire du « vol de Jérusalem »

On souhaiterait que les dirigeants et commentateurs – honnêtes- occidentaux s’empressent de relire et méditer les textes écrits par Pierre Boutang avant, pendant et juste après la Guerre des Six Jours, que rééditent les Éditions Les Provinciales dans un petit ouvrage essentiel et accessible d’une manière si opportune



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