La portée du vote de la Knesset sur le plan de retrait de Gaza n’était visiblement pas suffisante pour justifier le principal titre à la « une » du journal…
En voyant la « une » du journal Le Monde, je n’ai pu m’empêcher de penser combien ce journal, qui se veut indépendant, n’est en fait que la courroie de transmission du Quai d’Orsay !
Comment comprendre autrement cette manière d’ignorer l’histoire en ne lui accordant qu’une place secondaire ? Comme pour la diplomatie française, l’événement de la décision du retrait de Gaza n’a pas été jugé assez fort pour supplanter la réorganisation de la commission de Bruxelles à la « une » du journal.
Comment comprendre autrement ce mépris affiché pour la souffrance des israéliens à abandonner une terre sans aucune certitude de gagner en contrepartie la paix ?
Comment comprendre autrement le dédain entretenu à l’égard des efforts du Premier ministre Ariel Sharon en rupture douloureuse avec son propre camp ?
Comment comprendre autrement l’indifférence marquée au sort d’Ariel Sharon qui arrache un accord difficile dans un respect scrupuleux du débat démocratique ?
Non, il vaut mieux pour Le Monde relayer la mésestime manifestée par la diplomatie française à l’encontre d’un Ariel Sharon dont on soigne l’image éculée, même au prix de rater un grand rendez-vous avec l’histoire.
La « une » du Monde vient de nous montrer que le journal n’a pas hésité à payer ce prix au nom de ses préjugés. Au moins saluons la cohérence et la constance de sa ligne éditoriale !