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Quelques commentaires de la presse Israélienne
Service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 27 octobre 2004

« Ariel Sharon a prononcé hier un discours historique, aux accents Ben-gourioniens et Beginiens », estiment les commentateurs israéliens.

Pour l’éditorialiste du Maariv, le Premier ministre israélien « prend des risques gigantesques, que seuls des leaders de premier ordre prennent »

Titrant « une odeur d’élections », l’éditorialiste du Yédiot estime que le vote de ce soir marquera un tournant dans l’histoire des relations entre Israël et les colonies.
« Dorénavant, elles ne seront plus intouchables, et ce sera la fin du statut quo qui prévalait à leur égard depuis 1967. » « Toutefois », estime le journaliste, « si Ariel Sharon obtient l’approbation de la Knesset, il perdra tôt ou tard sa coalition. Les colons sentiront le retrait, et les politiciens verront les élections approcher », est-il noté.

« Bien qu’il eut rappelé à ses détracteurs, dans son discours, qu’il avait déjà évoqué, lors de la campagne électorale pour le poste de Premier ministre, la création d’un Etat palestinien, Ariel Sharon aura du mal à poursuivre son mandat jusqu’en 2006 », indique le Yédiot dans un autre article. « Les jours du Premier ministre israélien à la tête d’un gouvernement minoritaire sont comptés (...). Comme ses prédécesseurs, Ariel Sharon paye le prix de son initiative politique qui inclut des concessions territoriales avec les Palestiniens. »

Qu’adviendra-t-il au lendemain du vote, s’interroge de son côté le Maariv, qui dresse une liste des scénarios possibles qui s’offrent à Ariel Sharon.

1. Un gouvernement d’union nationale laïque, composé du Likoud, du Parti travailliste et du Shinouï, ce qui serait une innovation totale pour Sharon. Sur le papier, il s’agit d’une majorité de 77 députés - mais il n’est pas sûr qu’elle puisse voir le jour, ni même recueillir 61 voix pour son investiture, puisque de nombreux députés du Likoud ont juré qu’ils l’empêcheront par tous les moyens.

2. Un gouvernement d’union nationale composé du Likoud, du Parti travailliste et des formations ultra-orthodoxes (Shass et Judaïsme de la Torah). Ce scénario reste peu probable vu le vote de ces derniers contre le désengagement et les réticences des Travaillistes.

3. Un « retour du PNR », dont 4 députés resteraient dans la coalition - et cette dernière pourrait durer avec 61 députés.

4. Un référendum, en « dernier recours ». Mais c’est une option hautement risquée, et il n’y a pas de majorité en sa faveur à la Knesset.

5. Des élections générales - deux possibilités : soit en novembre 2005, après le désengagement ; soit en février prochain, des « élections-éclair »…

Le Maariv revient sur le paradoxe du soutien de la gauche à Ariel Sharon. « Ariel Sharon a achevé hier sa jonction avec la gauche, alors qu’il se coupait définitivement des milieux de droite, qui il y a encore quelques années le hissaient au firmament ».

« Quiconque se trouvait hier à la Knesset a pu constater de visu comment une nouvelle donne politique se tramait. Ceux qui faisaient et orchestraient la campagne pour le désengagement appartenaient à l’opposition de gauche, menée par la député travailliste Dahlia Itzik. »



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