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Pour le Secrétaire général des Nations Unies tous les enfants sont-ils égaux
par le Professeur David Ruzié *
Article mis en ligne le 4 octobre 2004

Il y a quelques jours, évoquant les « Lamentations de l’UNRWA » (notre point de vue du 27 septembre dernier) , nous avions relevé que le Commissaire
général de cette Agence s’était déclaré « horrifié » par la mort d’une
petite écolière palestinienne, blessée mortellement, alors qu’elle était
assise à son pupitre, dans une école de l’UNRWA.

Nous avions alors, regretté que M. Peter Hansen ne veille pas à ce que des
terroristes (que les médias s’obstinent à appeler « activistes » ou « 
militants », sans toujours préciser qu’ils sont armés et se servent de leurs
armes) ne se mettent pas à l’abri derrière les écoles de l’UNRWA.
Une vigilance accrue des autorités de l’UNRWA permettrait, certainement,
d’éviter que des balles perdues n’atteignent effectivement des enfants
innocents.

Le lendemain, 28 septembre, dans une déclaration spéciale consacrée à la
mort de cette malheureuse écolière, , le Secrétaire général a eu
l’outrecuidance d’appeler le gouvernement israélien « à respecter
l’inviolabilité des institutions et locaux des Nations Unies » et à « 
s’abstenir, notamment de tout acte tendant à mettre en danger la vie et la
sécurité des personnes,, en particulier les enfants, se trouvant également
dans ces locaux ».

M. Kofi Annan a tenu à réitérer « l’obligation du Gouvernement israélien
d’assurer la sécurité des civils dans le Territoire palestinien occupé ».
A aucun moment, il ne sembler être venu à l’esprit de ce haut fonctionnaire
international qu’il appartient, en premier lieu, à l’Autorité palestinienne
de veiller au maintien de l’ordre public dans les « Territoire » relevant de
son autorité.

Il est regrettable que l’emploi du temps fort chargé de M. Annan ne lui
permette pas de lire les reportages réalisés par les journalistes dans la
Bande de Gaza. D’après ce que racontait, il y a quelques jours, un
journaliste du « Figaro » des palestiniens essayeraient parfois d’obtenir
que des terroristes ne se servent pas de leur maison comme abri, sans y
parvenir le plus souvent. Mais, ce qui est surtout édifiant c’est qu’un
policier palestinien ait déclaré qu’en aucun cas il n’arrêterait un autre
palestinien, car « c’est un frère »…..

Ce qu’il y a de plus révoltant dans l’attitude du Secrétaire général, c’est
qu’à la suite de la mort, la veille de Souccot, des deux petits israéliens,
de 2 et 4 ans, à Sderot, en territoire israélien (non encore disputé), il
n’y ait eu aucune réaction de sa part.

Autrement dit, pour Kofi Annan, la mort d’une petite palestinienne, des
suites d’une blessure provoquée par une balle perdue, est un événement
condamnable, tandis que la mort de deux enfants israéliens, victimes d’un
tir de roquettes Qassam, en territoire israélien, est une chose naturelle.
Et le comble, c’est qu’il a fallu la réaction de l’armée israélienne, devant
la passivité, pour ne pas dire la complicité de l’Autorité palestinienne,
pour que le Secrétaire général sorte de son mutisme.

Le 30 septembre, le Secrétaire général s’est déclaré « gravement préoccupé
par l’escalade et le nombre croissant des victimes des deux côtés »….

On est en droit de penser que ce n’est qu’à partir du moment où il y a eu
des morts palestiniens, en grande partie des terroristes, mis hors d’état de
nuire par l’armée israélienne, avec, aussi, sans doute, d’inévitables « 
dégâts collatéraux » que le Secrétaire général a estimé devoir s’exprimer.
Mais, toujours selon cette « fausse symétrie », il a exhorté « les deux
parties à cesser immédiatement toute forme de violence, à agir dans le
strict respect de leurs obligations en vertu de la Feuille de route….. »
(souligné par nous).

Or, que dit la Feuille de route ?

« Pendant la phase I, les Palestiniens entreprennent immédiatement de mettre
fin de façon inconditionnelle à la violence….. ».

Alors comment expliquer le lancement de roquettes Qassam en territoire
israélien ?

Certes, ladite Feuille de route précise que « dans chaque phase, les parties
sont censées exécuter leurs obligations parallèlement ». Et Israël devrait
donc, « se retirer des territoires palestiniens qu’il occupe depuis le 28
septembre 2000 » (date du début de la 2ème Intifada).

Mais, c’est oublier qu’en tout état de cause, Israël peut invoquer la
légitime défense pour protéger ses habitants.

Malgré les affirmations grotesques de Kofi Annan, qui ne manque jamais une
occasion pour condamner la réaction disproportionnée des forces armées
israéliennes, il est évident que Tsahal, lorsqu’elle réagit, prend de très
grands risques.

En effet, Israël fait appel à des troupes terrestres, qui quadrillent le
terrain à la recherche des terroristes, alors que le bombardement des zones
de lancement des roquettes, serait sans risque pour les militaires
israéliens, mais engendrerait de lourdes pertes parmi la population civile
palestinienne.

On est en droit d’attendre plus d’équité de la part de l’Organisation
mondiale.

Ce n’est pas en mettant sur le même plan l’assaillant et l’assailli, qui
lutte pour sa survie, que l’ONU regagnera le prestige qu’elle a perdu dans
d’autres situations, dans le passé (ex. : en ex-Yougoslavie) ou actuellement
(au Darfour par exemple).


* David Ruzié est professeur émérite des universités, spécialiste de droit
international



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