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Le gouvernement Abbas-Fayyad se refuse à accepter une présence israélienne dans la Vallée du Jourdain, nécessaire pour garantir la sécurité d’Israël
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 9 mars 2011

« Notre frontière de sécurité, notre ligne de défense est ici, le long du Jourdain » réaffirme le Premier ministre israélien. « Il n’y a pas d’État palestinien indépendant sans la Vallée du Jourdain, » répond le Premier ministre palestinien...

Il n’y a pas d’alternative à la ligne de défense de Tsahal qui doit rester le long du Jourdain

Le 8 mars, lors d’un déplacement dans la Vallée du Jourdain, Benyamin Netanyahou évoquait « les bouleversements dans le monde arabe et le monde islamique, » pour déplorer aussitôt que « nous ne voyons toujours pas de révolution dans le statut des femmes dans la plupart des pays autour de nous. » Et il détaillait la manière indigne dont y sont traitées les femmes.

Il poursuivait en abordant un thème qui est essentiel car il touche à la survie même de l’État hébreu puisqu’il s’agit de sa sécurité et des lignes rouges en la matière. Or, la Vallée du Jourdain en est une. Il déclarait : « notre frontière de sécurité est ici, sur la rivière du Jourdain et notre ligne de défense est ici. Si cette ligne était rompue, cela signifierait qu’il serait alors possible de faire entrer des terroristes, des missiles, des roquettes et de les infiltrer à Tel Aviv, Jérusalem, Haïfa, Be’er Sheva et dans tout le pays. Notre ligne de défense commence ici et il n’y a pas d’alternative. Il n’y a pas d’alternative à la ligne de défense de Tsahal. Donc quelque soit la situation qu’il puisse y avoir à l’avenir et même quel que soit l’accord qu’il puisse y avoir, Tsahal doit rester ici, c’est-à-dire le long du Jourdain. C’est la police d’assurance de l’État d’Israël. Cela était vrai avant les troubles majeurs qui secouent le Moyen-Orient et la région toute entière et cela est deux fois plus vrai aujourd’hui. Tsahal doit rester le long du Jourdain. »

Il n’y a pas d’État palestinien indépendant sans la Vallée du Jourdain, réplique Salam Fayyad

« Il n’y a pas d’État palestinien indépendant sans la Vallée du Jourdain, »réplique le lendemain Salam Fayyad qui vient d’être reconduit au poste de Premier ministre palestinien par Mahmoud Abbas et peine actuellement à composer un nouveau gouvernement qui refléterait une unité palestinienne introuvable. Il ajoutait : «  La Vallée du Jourdain est une partie intégrante de la Palestine au même titre que Jérusalem  » et s’engageait à continuer à œuvrer pour un État palestinien qui inclut toutes les terres occupées par Israël en 1967. »

La pensée unique des « colonies seul obstacle à la paix » persiste dans son déni des réalités

On voit ici que si toute construction cessait demain en Judée Samarie, des négociations de paix resteraient impossibles...n’en déplaise à tous ceux qui comme le Quai d’Orsay ou les signataires de JCall voient dans ces « colonies » le seul obstacle à la paix....Avec Jcall, disaient-ils, il s’agissait : «  d’un appel pour protester contre la politique de colonisation suivie par le gouvernement de Benyamin Netanyahou qui se veut aussi un appel au soutien critique à l’Etat d’Israël » Jcall qui vient de se relancer en publiant un Manifeste qui a pour but de sauver Israël, et pour ce faire, des grands frères bienveillants entendent « critiquer la politique de colonisation du Premier ministre en place. » Puisqu’il n’y a, apparemment, qu’un seul coupable désigné, on suppose que ces « intellectuels d’horizons et de rapports à l’Etat d’Israël divers, » ne tiennent aucun compte des menaces sécuritaires vitales auquel est confronté Israël.



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