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L’Autriche, jamais dénazifiée, fait l’autruche.
Simon Pilczer
Article mis en ligne le 23 septembre 2004

L’Autriche est ce charmant pays qui porta dans ses flancs Adolf Hitler, et Adolf Eichmann. Autrement dit, ses flancs incarnèrent au sens propre la « bête immonde ».

Parmi ses autres charmants bambins, elle porta aussi Kurt Waldheim, officier nazi qui sévit pendant la seconde guerre mondiale dans les Balkans (future Yougoslavie) et en Grèce. Il poursuivit sans inquiétude sa carrière diplomatique jusqu’au poste prestigieux de secrétaire général de l’ONU, où il fit deux mandats, puis comme Président de la République autrichienne.

Ce n’est qu’à ce moment-là qu’on s’avisa de son passé nazi, et qu’on lui demanda des comptes. Un « cordon sanitaire diplomatique » permit de l’isoler : Seuls le Vatican, et Hafez el Assad de Syrie acceptèrent alors de recevoir cet hôte encombrant.

Avant de rejoindre l’Union Européenne, l’Autriche n’a jamais renié son passé nazi, en se faisant passer ’l’Anchluss« pour une »agression de l’Allemagne nazie".

Pourtant, l’Autriche accueillit cette « invasion » en 1938 dans les transes d’une passion amoureuse éperdue de l’Allemagne nazie.

Aujourd’hui gouvernée par l’alliance de la droite, et de l’extrême-droite héritière de l’idéologie nazie, l’Autriche, par la voix de son ministre de l’Intérieur, se pose en « défenseur de la liberté de réunion » :

Extraits de la dépêche AFP du 21 septembre, à 17 h 20 :
.../ L’Autriche doit autoriser ou interdire la tenue d’un congrès islamique interdit à Berlin

le ministre de l’Intérieur entend en tous les cas préserver la liberté de réunion « quelle que soit sa forme » /...

.../Berlin a interdit la tenue du congrès au motif qu’il pouvait réunir des cercles terroristes. Quelque 800 personnes et organisations arabes et islamiques devaient participer à la réunion du 1er au 3 octobre dans la capitale allemande.

.../ Dans un texte diffusé sur internet (http://www.anamoqawem.org), les organisateurs du congrès appellent notamment à « la libération de tous les territoires occupés et pays en lutte contre l’hégémonie et l’occupation américano-sioniste », et soutiennent la résistance au « terrorisme américain et sioniste »/...

Pour quelle grande cause Messeigneurs ?

Pour héberger le futur « Congrès islamique » qui vient d’être interdit à Berlin.

Au fait, deux petits rappels : Vienne héberge de façon permanente le siège de l’OPEP, ainsi que le siège de l’AIEA.
Y-aurait-il la moindre liaison entre ces détails si terre à terre, et la complaisance autrichienne envers les représentants d’organisations islamistes faisant l’apologie du terrorisme ?
Et tout cela au nom de la « liberté de réunion » qu’elle que soit sa forme....

Les Allemands ont fait depuis 60 ans un travail de mémoire et de repentance.

Certes, tout n’est pas parfait : les « Ossies », Allemands de l’Est mal dégrossis du matraquage de l’ère soviétique, et croyant s’en libérer, font volontiers des rechutes à l’extrême droite. Comme l’ont prouvé les récentes élections régionales en Saxe et Brandebourg, en portant les deux partis d’extrême droite à plus de 9 % des électeurs, et leur ouvrant les parlements régionaux.

Mais grosso modo, les Allemands n’ont pas totalement oublié leur passé, même si le chancelier Gerhart Schröeder a bien tenté, le six juin dernier, lors de la commémoration du 60ème anniversaire du débarquement allié en Normandie, et sous les yeux énamourés de son complice Chirac, de faire passer le message :

« Plutôt que de culpabilité, nous devrions parler de responsabilité ».

On voit bien où il veut en venir : Le [peuple allemand] coupable ne serait plus que responsable... de son lourd passé.
Gageons que bientôt, le responsable ne sera même plus coupable...
C’est bien de cela qu’il s’agit : le falsificateur peut bien essayer de blanchir le passé, déjà il s’efface dans les mémoires...

Parmi les dix pays qui viennent de rejoindre l’Union Européenne, les trois pays baltes, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie, ont donné un sacré coup de mains aux nazis. Qui s’en souvient ? Qui même s’en soucie ?
Allons, ne rotez pas à la table de l’Europe, elle est si blanche !

Mais tout ce petit monde bien propre sur soi s’avise désormais de voter des résolutions hostiles à Israël, sous l’impulsion de la diplomatie française, notamment lors du vote à l’ONU en août 2004, concernant la barrière de sécurité antiterroriste.
Le quai d’Orsay n’est jamais avare depuis 35 ans de prouver son inclination pour les régimes arabes les plus rétrogrades.

Et c’est souvent en été, le bel été, pendant les vacances, que se préparent les mauvais coups.

L’Histoire recommence-t-elle à une autre échelle ?
Non, elle bégaie des éructations antisionistes, pour tenter de dissimuler sa schizophrénie antisémite.

Avec cette fois dans la ligne de mire des diplomates de l’UE, assassins aux mains blanches, l’État d’Israël, le « Juif des Nations ».

Israël, insupportable affirmation du nationalisme juif, insupportable libération d’un peuple opprimé plus de deux mille ans, insupportable résurrection du bouc émissaire commode et sans défense des civilisations européennes et musulmanes, insupportable vitalité d’un peuple jeune et libre, à la mémoire vieille, à la créativité inouïe.

Les impuissances nationales de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne, fatiguées de défendre leurs valeurs fondatrices, prétendent fusionner en une « entité fédérale », aux contours indéfinis, et indéfiniment étendus vers la Turquie et le Maghreb, sans bien savoir ce qu’elle contiendra, mais en « guidant » le troupeau européen vers un futur indéfini : et si c’était un précipice ?

L’Europe, l’Europe, l’Europe, bêlent-ils, en croyant énoncer un programme.

Cette Europe prétend « se construire sur la paix » : c’était vrai avant le 11 septembre 2001.

Depuis, malgré la politique de l’Autruche que l’UE mène avec de grandes contorsions, il faudra bien faire un choix : soit la défense de la démocratie, et de notre civilisation judéo-chrétienne transmuée par les Lumières, soit la plongée dans le totalitarisme islamiste, la dhimmitude et l’obscurantisme.

La deuxième hypothèse se fera en plusieurs étapes.
Mais il semble que l’Europe soit déjà sous anesthésie.

Lisez ou relisez le livre de Jean-Claude Milner, « les penchants criminels de l’Europe démocratique ».

Réfléchissez bien avant de donner la caution de votre vote positif à un référendum sur la future constitution européenne.
Réfléchissez bien avant de donner à des technocrates cooptés de façon obscure et non démocratique, les instruments de la puissance diplomatique et militaire, pour construire une « Europe Puissance » qui se dresserait face aux USA.

Cette « Europe puissance », unifiée, angélique, irénique, pacifiste, prétendûment « laboratoire d’un monde futur », dont rêvent Chirac et Villepin, pour quoi faire, Grands Dieux ? Donner à des impuissants l’illusion de la puissance perdue ?

Et incidemment mettre en péril définitif la pérennité et l’existence même de l’état d’Israël ?

Réfléchissez bien, et ne faites pas l’autruche !



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