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Chronique de Michael Bar-Zvi H’eth Bechvat 5771
Article mis en ligne le 13 janvier 2011

Boker Tov, amis auditeurs de Radio J, depuis plusieurs semaines la presse française ne cesse de nous abreuver de jérémiades sur la démolition de l’hôtel Shepherd dans le quartier de Sheikh Jarrakh à Jérusalem. Malheureusement dans tous ces reportages on omet, par malveillance ou par ignorance, de rappeler que ce bâtiment, parmi d’autres d’ailleurs dans ce quartier, a été construit en 1930 par Haj Muhammad Amin Al-Husseini, ancien Mufti de Jérusalem de 1921 à 1948, et surtout connu de triste mémoire pour son alliance avec Hitler et les nazis.

En fuite et recherché par les Alliés, le Mufti s’était réfugié en Allemagne et ses biens ont été confisqués par les britanniques. N’oublions pas que le Mufti ne s’est pas contenté de soutenir verbalement le nazisme, mais a mobilisé des musulmans pour combattre les Alliés.

Si je voulais faire une comparaison, défendre les droits de la famille Husseini aujourd’hui, c’est comme si on reprochait à la France d’avoir saisi les biens de l’ancien chef de la milice Joseph Darnand après la guerre. Quelqu’un s’en offusquerait aujourd’hui ? Certainement pas !

Les biens du Mufti sont devenus propriétés domaniales et une partie de ce patrimoine ae été vendu de façon tout à fait légale en 1985 par l’Etat d’Israël, via un service comme celui des domaines en France, à un investisseur américain, Moskowitz, qui a décidé de construire des appartements tout en s’engageant à préserver la façade de l’immeuble.

Je rappelle à ceux qui l’auraient oublié qu’en 1985 c’est Shimon Peres, et non un dirigeant du Likoud, qui exerçait les fonctions de premier ministre en Israël. Il y a six mois que les permis de construire ont été accordés par la municipalité de Jérusalem, dont le maire est un homme de gauche, et non un militant du Gouch Emounim ou d’ Ateret Cohanim.

La famille Husseini a contesté cette décision auprès des tribunaux, et l’on sait que la Cour Suprême en Israël n’est pas non plus le porte-parole de l’extrême-droite, en prétendant posséder un document des autorités britanniques qui leur accordaient en 1948, l’usufruit d’une partie du parking de l’immeuble.

La Cour a rejeté cette demande et autoriser Moskowitz à entreprendre les travaux de rénovation de l’immeuble. Construire des appartements sur un terrain acheté à prix fort, est aux yeux de certains journalistes une forme de nettoyage ethnique, mais interdire toute présence juive dans un futur Etat palestinien est une mesure essentielle pour assurer la paix.

J’avoue que j’ai du mal à comprendre cette logique bizarre, sans poids et sans mesure, néanmoins je me refuse à verser la moindre larme de crocodile sur la destruction de la maison d’un ancien nazi et je m’étonne que l’on ait attendu si longtemps pour le faire.


Déclaration à propos de l’Hôtel Shepherd

(Présenté par le conseiller médiatique du Premier ministre)

Les actes exécutés le dimanche 9 janvier 2011 à l’Hôtel Shepherd ont été effectués par des individus conformément à la législation israélienne. Le gouvernement israélien n’a pas été impliqué.

Il ne faut pas s’attendre à ce que l’État d’Israël impose une interdiction à l’égard de la population juive d’acquérir des propriétés immobilières à Jérusalem. Aucun gouvernement démocratique n’imposerait une telle loi envers la population juive, et Israël ne le fera certainement pas non plus.

De la même manière que les résidents arabes de Jérusalem ont le droit d’acquérir et de louer des propriétés immobilières dans un voisinage dominé par la population juive, les residents juifs peuvent acquérir et louer des propriétés dans un voisinage majoritairement arabe de Jérusalem.



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