Le voyage intervient deux jours après qu’à Paris, un foyer municipal Juif ait été incendié par des antisémites. Il va rencontrer des hauts fonctionnaires, des ministres et des leaders Juifs communautaires
Le Ministre des Affaires Étrangères Sylvan Shalom part pour une visite officielle de deux jours en France ce mardi matin.
Shalom arrivera en France seulement deux jours après qu’un foyer municipal Juif ait été incendié à Paris. Quelques leaders Juifs français ont critiqué le moment du voyage, argumentant que cela « pourrait nuire aux efforts du Ministère des Affaires Étrangères pour séparer la question de l’antisémitisme du conflit Israélo-palestinien ».
Dimanche, le Ministre Shalom a félicité le Président Français Jacques Chirac sur la bataille qu’il mène contre le phénomène renaissant de l’antisémitisme en France et a exprimé l’espoir que les autorités « continueraient à agir avec la même résolution dans l’avenir ».
Shalom a prévu de rencontrer le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, le Ministre des Affaires Étrangères Michel Barnier et le Ministre de l’Intérieur Dominique de Villepin. Il rencontrera aussi plusieurs leaders Juifs.
À part la question de l’antisémitisme, on s’attend à ce que Shalom discute du plan de désengagement, de l’itinéraire de la barrière de sécurité et de « la décision sur la barrière » de la Cour internationale de Justice à la Haye.
Les relations avec la France, qui ont empiré depuis l’éruption de l’Intifada en raison de ce que Jérusalem perçoit comme une approche pro-palestinienne française, ont baissé, à nouveau environ il y a un mois quand le Premier Ministre Ariel Sharon a invité les Juifs français à quitter la France et immigrer en Israël. Ses commentaires ont exaspéré les leaders français, mais finalement la polémique a été résolue.
[Cette dégradation dans les relations franco-israéliennes avait aussi été renforcée par la visite en solitaire à Arafat du Ministre des Affaires Étrangères Michel Garnier qui venait revigorer le Président de l’Autorité Palestinienne alors que toutes les diplomaties occidentales, de même qu’une part croissante des Palestiniens veillait à mettre Arafat hors-jeu. Barnier n’avait même pas réussi à soutirer d’Arafat la moindre avancée et était reparti bredouille de la Moukata...]