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Les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne refusent de recevoir des ordres du Premier Ministre Palestinien Qurei
Par Khaled Abu Toameh - Jerusalem Post
Article mis en ligne le 21 août 2004
dernière modification le 19 août 2004

Le président du Conseil Législatif Palestinien, Rouhi Fatouh, a dit jeudi que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne refusaient de traiter avec le Premier ministre de l’Autorité Palestinienne Ahmed Qurei, en disant qu’ils ne reçoivent d’ordres que de Yasser Arafat.

« Les forces de sécurité palestiniennes refusent d’obéir aux ordres du Premier ministre, » a dit Fatouh aux journalistes à Ramallah. « J’invite le Président Arafat à publier un décret présidentiel avec des instructions claires aux forces de sécurité pour accomplir les ordres du Premier ministre. C’est la seule façon de changer des choses. »

Fatouh a dit que les commandants des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont précisé qu’ils ne se voient pas subordonnés à Qurei et à son cabinet parce qu’ils reçoivent leurs ordres directement d’Arafat.

Fatouh et plusieurs membres du Conseil Législatif Palestinien ont exprimé leur déception avec Arafat pour son échec à abandonner le contrôle des forces de sécurité. Dans un discours mercredi, Arafat a admis que l’Autorité Palestinienne avait fait des erreurs et avait promis de se battre contre la corruption, mais la plupart des députés ont dit qu’ils ne croient pas qu’il est sérieux.

Les députés ont dit que si Arafat avait cherché à faire des changements réels, il aurait publié des décrets présidentiels. Ils ont noté que chacun dans l’Autorité Palestinienne sait que les seuls ordres à être suivis sont ceux qui sont publiés par Arafat sous la forme de décrets présidentiels.

« Le discours d’Arafat était juste une tentative de gagner plus de temps, » a dit Hassan Khraisheh, un vice-président du Conseil Législatif Palestinien et un des critiques les plus durs d’Arafat. « Les Palestiniens attendent des mesures réelles pour mettre en œuvre des réformes et pas un diagnostic de la situation que chacun connaît. »

Khraisheh a dit que le discours d’Arafat n’était pas du tout un soutien aux réformes et il a plaidé à ce que le Conseil Législatif Palestinien poursuive sa campagne anti-corruption. Il a dit qu’une délégation de 14 députés qui ont rencontré Arafat a récemment échoué à le convaincre de céder le contrôle des forces de sécurité ou de punir tous ceux qui sont impliqués dans des scandales de corruption.

Arafat a aussi rejeté une demande des députés de renvoyer Amin Haddad, le chef du Fonds Monétaire, de l’Autorité Palestinienne dont le nom a été lié à une série de scandales financiers. Le Conseil Législatif Palestinien avait plus tôt cette année appelé à la mise en procès de Haddad, mais Arafat avait bloqué le mouvement.

Jamal Shati, le membre de la délégation du Conseil Législatif Palestinien qui a tenu un certain nombre de réunions avec Arafat, a dit que le discours d’Arafat n’était que « rien que des mots. » Il a pointé qu’Arafat n’a approuvé aucune des recommandations faites par la délégation quant aux réformes.

« Les choses empirent et c’est plus compliqué, » a dit Shati. « La crise interne s’intensifie et les choses ne changeront pas à moins qu’Arafat ne publie des décrets présidentiels. La plupart des membres du Conseil Législatif Palestinien sont malheureux sur la voie qu’Arafat trace sur la question des réformes. »

Le député Abdel Jawad Saleh a dit que des changements réels n’auraient lieu seulement que quand les Palestiniens se soulèveront contre leur direction. « Le discours d’Arafat n’a probablement rien apporté de nouveau et la situation ne va pas changer, » a-t-il dit dans ses remarques.



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