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Le triste sort des femmes de Gaza accusées de « faute morale ».....
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 25 décembre 2010

Il n’y a que de rares échos venant de la bande de Gaza permettant de savoir ce qu’est le sort des femmes dans le Hamasland. Un article posté le 24 décembre depuis Gaza relate le sort de femmes accusées de « faute morale... »

La prison pour femmes n’a que deux pièces où sont enfermés « 19 femmes et une poignée d’enfants....11 femmes sont assises sur des coussins de mousse et des tapis épais, leurs minces couvertures empilées dans un coin. L’une d’elles nourrit un enfant dans la pièce peu éclairée qui n’a qu’une fenêtre minuscule ne laissant passer que très peu de lumière. » L’établissement est géré par le Hamas...

« Dans l’autre [ pièce ] huit femmes sont assises et bavardent avec leur gardienne, Umm Ahmed, qui les traite avec un mélange de compassion et de révulsion. »

« Les deux fils de Najwa Abu Amra sont toujours avec son mari mais une autre femme, une prisonnière fatiguée et à l’air effrayé, qui refuse de donner son nom, berce son fils nouveau-né dans ses bras. Il n’est né que trois jours plus tôt et n’a pas encore de nom. Sa mère a été transférée à l’hôpital pour sa naissance puis renvoyée en prison peu de temps après. Son père est l’homme avec qui elle a couché pour de l’argent, dit Umm Ahmed. Mais la jeune mère affirme que le père est son mari. »

Emprisonnée également, « la sœur de cette femme, qui refuse aussi de donner son nom, est enceinte et doit accoucher ce mois-ci. Elle a passé la moitié de sa grossesse en prison. »

On touche ici ai cœur du problème : une partie de ces femmes sont en prison pour « fautes morales. » L’une d’entre elles a été condamnée pour meurtre, d’autres pour vol à la tire.

C’est en pleurant que Najwa Abu Amra explique à une journaliste de l’AFP comment elle a atterri en prison. « se démenant pour subvenir aux besoins de ses deux fils et d’un mari drogué, elle a accepté de coucher avec un homme pour quelque 50 $...Elle n’avait pas voulu se prostituer avant mais elle était désespérée. « Mon mari n’est pas normal, il me disait de coucher avec d’autres hommes parce qu’ils lui donneraient de l’argent. Il faisait ce qu’il voulait et ne me donnait rien. Je ne savais pas quoi faire... » Son mari se désintéressait de leurs deux fils, l’un de neuf ans, l’autre de tout juste trois ans. Lorsqu’elle est partie, en essayant de le faire changer de comportement, il a pris une seconde épouse. »

Et elle poursuit son récit en disant : « javais deux fils, l’un est sourd, je n’avais pas le choix... » De désespoir elle a appelé un homme qu’elle avait rencontré des mois plus tôt et accepta de coucher avec lui pour 200 shekels ( 54 $). Soupçonnée de «  conduite immorale, » elle fut arrêtée peu après, trainée devant un juge et condamnée à un mois de détention en attendant son procès dans cette prison.

Une autre femme, « de 34 ans, Rihab, pâle et calme, les bras couverts de cicatrices qu’elle a faites en se tailladant, raconte son histoire ouvertement mais sans s’en glorifier. Elle n’avait pas besoin d’argent, travaillait à l’hôpital du coin. Son crime a été de choisir de coucher avec deux hommes qui se sont aussi retrouvés en prison.

« Je l’ai fait, je ne vais pas mentir, je l’ai fait deux fois, » dit-elle. Sa famille a été furieuse au départ, mais son père lui a pardonné, raconte aux voisins qu’elle est en Égypte et lui a pris in avocat.....Les deux hommes ont été relâchés après avoir pris des avocats qui ont assuré leur défense.

Une manière qu’ont ces femmes de sortir de prison est de se marier, « solution courante, » dit Nasser Deeb Suliman, directeur de la sécurité des prisons, « surtout si la famille connaît l’homme en question... » Il ajoute que les femmes sont rarement jugées mais que leur période de détention peuvent être prorogées plusieurs fois, ce qui peut aller jusqu’à huit mois ou plus s’il s’agit de récidivistes.

La journaliste, Sara Hussein, précise que « depuis son arrivée au pouvoir, le groupe islamiste s’est efforcé de renforcer les mœurs conservatrices religieuses à Gaza, bien que faisant marche arrière pour des mesures controversées, y compris l’interdiction pour les femmes de fumer du narguilé en public... »

Autrement dit, les femmes gazaouies peuvent fumer mais ne peuvent avoir de vie sexuelle hors mariage et si les femmes croupissent en prison, la « justice » a la main bien plus légère avec les hommes....On se demande ce qu’en pensent les bonnes âmes si promptes à prétendre vouloir défendre les droits de l’homme à Gaza, dès lors qu’il s’agit de violations israéliennes supposées.....

La dépêche a été reprise par l’agence palestinienne Maan News.



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