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Le directeur d’Alarabiya.net critique le rôle de la France dans l’accord conclu au Liban en prévision de l’acte d’accusation du TSL.
MEMRI Middle East Media Research Institute
Article mis en ligne le 24 décembre 2010

Daoud Al-Shiryan, directeur du site Alarabiya.net, critique la France suite à la parution d´un article du quotidien Al-Sharq Al-Awsat portant sur la médiation française entre les Forces libanaises du 14 mars (dirigées par Al-Mustaqbal) et les Forces du 8 mars (dirigées par le Hezbollah) au sujet de l´acte d´accusation devant prochainement être publié par le Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) à propos de l´assassinat de Rafic Hariri.

D’après Al-Sharq Al-Awsat, l’arrangement conclu interdit aux Forces du 14 mars d’accuser le Hezbollah de l’assassinat et de se servir de l’acte d’accusation contre l’organisation, notamment pour la désarmer. Le Hezbollah s’engage pour sa part à ne pas diriger ses armes contre des éléments libanais, à laisser le gouvernement libanais fonctionner normalement et à ne pas provoquer de crise politique.

M. Shiryan note que l’engagement pris par le Hezbollah – de ne pas recourir aux armes à l’intérieur des frontières du Liban – n’est pas nouveau, vu que l’organisation a déjà pris un engagement similaire avec l’accord de Doha. Il estime donc qu’il ne s’agit pas là d’une nouvelle concession du Hezbollah.

Shiryan se pose donc la question des motivations de la France dans la conclusion d’un tel accord, et propose pour sa part un autre arrangement : que le TSL publie un acte d’accusation réduit au minimum contre le Hezbollah, et qu’en échange, le Hezbollah prenne une vraie mesure : celle de rendre les armes et d’intégrer ses combattants à l’armée libanaise.

Ci-dessous des extraits de l’article d’Al-Shiryan, paru le 8 décembre 2010 dans le quotidien Al-Hayat :

« Les Français auraient l’intention de récompenser Damas et Téhéran sur le dos du Liban »

"Le quotidien Al-Sharq Al-Awsat rapporte, citant des ‘sources françaises bien informées’, que lors de la visite en France [le 9 décembre 2010] de Bashar Al-Assad, Paris va proposer au Premier ministre [syrien] un plan visant à extirper le Liban de la crise qui le guette avec la publication imminente de l’acte d’accusation [du TSL, dont on s’attend à ce qu’il implique le Hezbollah]. La solution proposée par la France repose sur un accord écrit entre les deux parties [le Hezbollah et Al-Mustaqbal] (…) ne devant être rendu public qu’après la publication de l’acte d’accusation.

Le quotidien [Al-Sharq Al-Awsat] rapporte que, conformément à la proposition française, la faction Al-Mustaqbal s’engagerait à ne pas lier l’acte d’accusation contre des éléments individuels du Hezbollah (…) à l’organisation [dans son ensemble] et à ne pas se servir de l’acte d’accusation pour exercer des pressions sur le Hezbollah au sujet des armes se trouvant en sa possession. En échange, le Hezbollah s’engagerait à ne pas recourir aux armes dans les frontières du pays, à laisser le champ libre au gouvernement pour gouverner, et à éviter toute action susceptible de provoquer une crise politique.

Si ces rapports sont corrects, les Français auraient l’intention de récompenser Damas et Téhéran sur le dos du Liban. Cette [idée] n’est [toutefois] pas nouvelle. Le prétendu engagement du Hezbollah sera exactement comme le prétendu engagement de Doha. La faction Al-Mustaqbal se voit contrainte de payer un prix trop élevé afin d’épargner au Hezbollah tout danger futur occasionné par l’acte d’accusation. C’est pourquoi il convient de demander : l’initiative française constitue-t-elle un acte de pression sur Saad Hariri ou s’agit-il d’une tentative française pour s’ingérer dans la crise irano-américaine – au moyen du Liban ?

"Ce qu’il faut, c’est une décision qui modérera l’acte d’accusation du Tribunal contre le désarmement du

Nul ne pourra modifier l’acte d’accusation, lui faire emprunter une autre direction, l’interpréter ou l’éviter, sans payer le prix requis. Ce qu’il faut, c’est une décision qui modérera l’acte d’accusation du Tribunal dans le cadre d’un échange clair : le désarmement du Hezbollah, l’assimilation de sa structure à l’armée et sa transformation en parti politique. Sans proposition de ce calibre, la crise se compliquera davantage et fera payer le prix fort à toutes les parties au Liban."



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