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Paix au Proche-Orient : une nécessité sine qua non
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 2 octobre 2010

Éradiquer l’incitation à la violence, la haine antijuive et anti-israélienne, la délégitimation d’Israël, la déshumanisation des Juifs, dispensés quasiment au quotidien par l’Autorité palestinienne est une priorité absolue si l’on veut parler de paix véritable au Moyen-Orient. Une paix que tous les gens honnêtes appellent de leur vœux.

Mein Kampf et ses enseignements : incitation, mépris, déshumanisation et Shoah

On trouve difficilement «  Mein Kampf  » en librairie en France. A ma connaissance les libraires ne le vendent que sur commande et pas à n’importe qui...car ce livre rédigé par Hitler en 1924 - 1925 est un appel à la haine antisémite. Et on sait ce que ces mots ont entraîné : la Shoah

D’ailleurs, c’est justement parce que les mots peuvent tuer, qu’un avertissement est ajouté à la publication en vertu d’un arrêt de la Cour d’appel de Paris du 11 juillet 1979. Il stipule [ caractères mis en gras par nous] :

«  Mein Kampf  », qui constitue assurément un document indispensable pour la connaissance de l’histoire contemporaine, est aussi une œuvre de polémique et de propagande dont l’esprit de violence n’est pas étranger à l’époque actuelle et qui par là-même peut encore, malgré l’inanité de ses théories, contribuer à une renaissance de la haine raciale ou à l’exaspération de la xénophobie.

  • Mein Kampf (1924), Adolf Hitler, éd. La Bibliothèque électronique du Québec, coll. Polémique et propagande, juin 2008, chap. Avertissement au lecteur, p. 3

Le lecteur de « Mein Kampf » doit donc se souvenir des crimes contre l’humanité qui ont été commis en application de cet ouvrage, et réaliser que les manifestations actuelles de haine raciale participent de son esprit.

  • Mein Kampf (1924), Adolf Hitler, éd. La Bibliothèque électronique du Québec, coll. Polémique et propagande, juin 2008, chap. Avertissement au lecteur, p. 19

Les Allemands ont entendu le Führer éructer une incitation à la violence antisémite pendant des années. Avec pour résultat le fait qu’une grande partie de la population allemande est restée indifférente lorsqu’on a arrêté des Juifs. Avec pour résultat que des Allemands, bons pères de famille, des Allemands éduqués même, ont pu tuer de leurs mains des hommes, des femmes et des enfants qu’ils avaient cessé de considérer comme des êtres humains.

Aucun discours de haine, aucune incitation ne sont innocents ni anodins et ne peuvent rester sans conséquence.

Incitation à la haine, déshumanisation, délégitimation des Juifs et d’Israël : le quotidien palestinien

Or, aujourd’hui, et depuis le retour de Yasser Arafat dans les Territoires palestiniens, la population palestinienne est abreuvée de ce type de discours jusqu’à plus soif. En parlant des Juifs les nazis disaient «  rats  » ou «  vermine. » En parlant des Juifs les médias ou les imams de l’Autorité palestinienne disent «  porcs, singes, chiens ou serpents, » animaux méprisés et haïs dans le monde arabe. Ou «  cancer, petite vérole, porteurs du virus du Sida » En montrant des Juifs en prière la télévision palestinienne les décrivait en septembre 2010, le jour du Nouvel An juif, comme « saleté et péché. »

Les imams de l’Autorité palestinienne ajoutent une dimension religieuse non négligeable à cette incitation puisqu’ils disent, lors de prêches souvent rediffusés à la télévision palestinienne, que les Juifs sont les ennemis d’Allah. En juillet 2010 le Mufti Sheikh Muhammad Hussein, déclarait : « La mosquée Al-Aqsa est menacée par les projets des ennemis d’Allah, qui ont violé toutes les lois religieuses et les lois régissant la foi et ont même abandonné leur humanité. »

Les exemples sont légion et quasi quotidiens. On les trouve sur le site d’une ONG dont Hillary Clinton a loué les travaux devant le Sénat américain, affirmant ce qui devrait être une évidence pour tous, à savoir que l’enseignement de la haine ne peut conduire à la paix. Cet Observatoire des Médias Palestiniens, Palestinian Media Watch, rend compte de ce que disent les médias palestiniens au quotidien. Ou de ce que l’on trouve dans les « nouveaux » manuels scolaires qui continuent à inciter contre Israël.

Le résultat de cette éducation à la haine : la moitié des Palestiniens préconisent la violence et ne peuvent envisager de vivre aux côtés des Juifs ...

Sauf à se boucher les yeux et les oreilles on ne peut croire un seul instant que la paix adviendra alors que la population palestinienne est incitée à la haine, au mépris et à la violence au quotidien. On peut d’ailleurs rendre hommage au bon sens d’une moitié de cette population qui résiste à cet endoctrinement. Car, un sondage d’un institut palestinien indique, en effet, le 28 août 2010 que :

  • 56 % des Palestiniens pensent que seuls des moyens pacifiques conviennent le mieux pour mettre un terme à l’occupation
  • 58 % pensent que Palestiniens et Israéliens pourraient coexister et vivre côté à côte

On constate donc, en creux, que près de la moitié des Palestiniens cèdent à ces sirènes de la haine, approuvent l’utilisation de la violence contre les Israéliens et pensent qu’ils ne peuvent vivre en paix dans deux États pour deux peuples.



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