Dans un document remis aux leaders de la communauté juive américaine, le candidat démocrate à la présidence des États-Unis, John Kerry, reprend presque toutes les positions du président George W. Bush face à Israël.

Le sénateur du Massachusetts soutient notamment qu’il ne négociera jamais avec le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, s’il entre à la Maison-Blanche. À l’instar du premier ministre israélien Ariel Sharon, John Kerry croit qu’il faut complètement isoler M. Arafat, estimant qu’il n’est plus un interlocuteur fiable, ni un partenaire pour la paix.
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Le mur érigé par Israël pour séparer les zones israéliennes et palestiniennes est une source de controverse importante.

.Dans le passé, le candidat démocrate avait critiqué le mur israélien de séparation en Cisjordanie. Il calque désormais ses positions sur celles de son adversaire républicain, décrivant le mur comme un ouvrage de légitime défense contre les attentats suicides.

John Kerry s’avance même jusqu’à soutenir que certaines colonies juives de peuplement devront faire partie intégrante d’Israël, en raison de leur importance démographique, une fois un accord négocié en vue de la création d’un État palestinien.

La ligne Bush et plus encore

Enfin, le candidat à la présidence préconise de déménager l’ambassade américaine à Jérusalem, un pas que même l’administration Bush n’a pas osé franchir jusqu’à maintenant.

La teneur du document a été abondamment reprise par les médias israéliens. Mais le virage pro-israélien de John Kerry vise plutôt à séduire le vote juif américain ; une lutte très serrée s’annonce dans certains États clés, notamment la Floride, pour le scrutin de novembre.