« Au cours de l’entretien, O. Suleiman a révélé »les principes simples d’un plan diplomatique global et détaillé : il s’agit d’adhérer au plan de désengagement d’A. Sharon et de lui insuffler l’élan nécessaire pour qu’il sorte la région de la spirale de violence dans laquelle elle se trouve.
Il s’agit également de tirer profit de la situation pour faire fusionner les services de sécurité palestiniens et de faire accepter un cessez-le-feu à toutes les factions palestiniennes. Il faudra ensuite - immédiatement après le désengagement - qu’A. Sharon reprenne place à la table des négociations sur la Feuille de route". Le quotidien publie le calendrier que s’est fixé le chef des renseignements égyptiens pour la signature d’un accord de cessez-le-feu :
- D’ici la fin août : Yasser Arafat doit achever la fusion des services de sécurité (pour qu’il n’en reste que 3 dirigés par des personnalités dites « propres »).
- En septembre/octobre : l’Egypte prend place sur le terrain et l’implication du Caire devient plus intense. Parallèlement, les réformes politiques se produisent à deux niveaux : au niveau du Fath (sous la responsabilité de Y. Arafat) et au niveau du Hamas et du Jihad islamique (sous la responsabilité d’Abou Ala et de l’Egypte)
En contrepartie, souligne le journal, l’Egypte pose à Israël quatre conditions :
- Retrait de l’axe « Philadelphi ».
- Création d’un aéroport palestinien.
- Création d’un port palestinien.
- Aménagement d’un axe sécurisé vers la Cisjordanie.
« A en croire O. Suleiman », poursuit le journaliste, « Ariel Sharon n’aurait pas écarté l’idée d’un tel plan même si pour l’heure, il n’aspire pas à mettre en œuvre toutes ses étapes »