Accueil > La revue des infos > Le mufti sunnite Cheikh Muhammad Ali Al-Jozo fustige le Hezbollah pour le (...)

Le mufti sunnite Cheikh Muhammad Ali Al-Jozo fustige le Hezbollah pour le recours aux armes en territoire libanais

MEMRI Middle East Media Research Institute

samedi 10 juillet 2010, par Desinfos

Voici des extraits d´une entrevue du cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo, le mufti sunnite du Mont. Liban , diffusée sur MTV (Liban) le 6 juin 2010.
Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memri.org/clip/en/0/0/0/0/259/0/2538.htm

Interviewer : Pensez-vous que la politique communautaire [libanaise] puisse être abolie et les postes de haut niveau être réparties de manière plus équilibrée ? Il y aurait un président maronite, puis un président sunnite...

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Ce serait mieux.

Interviewer : Pensez-vous qu’il puisse en être ainsi àl’avenir ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Si nous ne parvenons pas àcette solution, chaque communauté essayera d’accéder au pouvoir. Qui est le vrai président du Liban ? Hassan Nasrallah, qui a des canons et des mitrailleuses, et peut tuer. Il a envahi Beyrouth le 7 mai 2008. Le président, le Premier ministre et le gouvernement ne sont plus en mesure de formuler une politique étrangère.

[...]

Interviewer : Quelle est votre problème avec les armes du Hezbollah ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Qu’elles ont été utilisées àl’intérieur du Liban. Le Hezbollah est tout àfait bienvenu pour poursuivre la résistance contre Israë l, même si cela conduit àla destruction de ma maison, àcause des fausses allégations du Hezbollah qui prétendait libérer Liban... La vérité est qu’il n’est pas en mesure de défendre le Sud Liban ou la banlieue sud de Beyrouth. Nous avons vu ce qui est arrivé lors de la guerre de 2006 - pas un seul pont n’a été épargné.

Interviewer : Certains disent que le Hezbollah a vraiment défendu...

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : C’est leur avis. Chacun a le droit d’avoir un avis. Mon avis est différent. Nasrallah lui-même a déclaré que s’il avait pu prévoir les conséquences, il n’aurait pas enlevé les soldats.

Interviewer : Mais certains soldats israéliens ont été traumatisés par la guerre de 2006 et sont encore sous traitement.

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Et alors ? Israë l a tenu ses dirigeants responsables de leurs erreurs. Demande-t-on de rendre des comptes ici àqui que ce soit ?

Interviewer : Si la guerre éclate aujourd’hui entre le Liban et Israë l, pensez-vous que le peuple libanais sera uni, comme lors de la guerre de 2006 ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Non, je pense que beaucoup de choses seront différentes.

Interviewer : Quelles choses ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Nous avons perdu la sympathie que nous avions les uns pour les autres. Lorsque les armes ont été utilisées au Liban...

Interviewer : Les gens du Sud Liban ont trouvé refuge dans des foyers de Beyrouth.

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Je pense que l’honneur et la dignité des Libanais... En temps de crise, les gens sont...

Interviewer : Accueilleriez-vous des réfugiés chez vous ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : J’ai reçu beaucoup de monde chez moi, mais au bout du compte, on nous a maudits. Toute ma région a accueilli ces gens, mais personne n’a montré la moindre gratitude.

Interviewer : Seriez-vous prêt àaccueillir des gens chez vous aujourd’hui ?

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : Permettez-moi de dire encore une fois ...

Interviewer : Un simple "oui" ou "non" fera l’affaire...

Cheikh Mahmoud Ali Al-Jozo : À l a lumière de ce qui est arrivé… Cela dépendra des circonstances. Je ne peux pas dire "oui" ou "non" tout de suite. Tout dépendra des circonstances.