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Shlomo Pappirblat dans le Yediot Aharonot : « Milosevic aussi était un dirigeant élu »
service de presse de l’Ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 21 juin 2004

Shlomo Pappirblat commente dans le Yediot Aharonot le comportement actuel du gouvernement français vis-à-vis du Proche-Orient.

Il écrit notamment que « l’ardent désir du nouveau ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, de rencontrer Yasser Arafat à Ramallah, aura pour résultat que sa première visite au Moyen-Orient - région-clef pour la paix du monde selon les dirigeants de l\’Union européenne - ne comprendra pas le moindre contact avec les dirigeants israéliens.

Outre des visites à Amman et au Caire, cette tournée inclura un trajet Aéroport Ben-Gourion-Mouqataa et retour .

A première vue, il est difficile de faire des reproches à un homme politique français qui préfère la version du général Amos Malka à celle du général Amos Guilad, poursuit le commentateur.

Mais en fait, nous avons affaire à une idée fixe de la diplomatie française, une sorte d’entêtement qui n’a cure de l’état actuel du conflit, qui continue de coller à des « mantras » rapidement démodés et apparaît comme un peu ridicule dans le contexte de la dynamique régionale.

Le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Moubarak parlent publiquement de Yasser Arafat comme d’un obstacle dans la recherche d’une solution. Ils exercent sur lui des pressions directes et indirectes pour qu’il renonce à ses pouvoirs sécuritaires et devienne une figure symbolique, moins nuisible ; mais aux yeux de Paris, Arafat continue d’être le chef incontestable, le seul interlocuteur palestinien auquel il faut s’adresser.

Cette démarche rappelle un phénomène qui avait précédé la guerre en Iraq l’an dernier, souligne Pappirblat. De nombreux observateurs attribuent à la position française de l’époque une contribution à l’attitude désastreuse de Saddam Hussein face à l’ultimatum américain qui précéda l’attaque contre Bagdad.

L’opposition de Paris à la possibilité d’une guerre est certainement apparue aux yeux du dictateur irakien comme un soutien apparent, au milieu des pressions pour qu’il renonce à son pouvoir et ait pitié de son peuple.

L’entêtement actuel de la France à préserver le statut d’Arafat, même au prix du renoncement à des rencontres avec le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères israéliens, est une sorte de répétition du soutien à Saddam. Elle procure une bouffée d’air frais, une ouverture dans le mur des pressions exercées aujourd’hui sur Arafat par les dirigeants arabes, pour qu’il transfère à Abou Ala ses pouvoirs sécuritaires.

Cette attitude sert-elle vraiment les intérêts du peuple palestinien ?

A chaque fois que l’on pose cette question aux hauts fonctionnaires français, ils donnent une réponse uniforme : « Arafat est le dirigeant élu du peuple palestinien ». Très bien. S. Milosevic, par exemple, était le dirigeant élu du peuple serbe. Cela a-t-il empêché l’Europe de lui réserver un traitement peu démocratique ? - s’interroge le chroniqueur du Yediot Aharonot.



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