Je ne vois pas l’intérêt de l’initiative de l’AJ sauf à diminuer la qualité de l’alya en privilégiant l’alya de masse
Quel est le but du jeu expliquer aux juifs de France que s’ils veulent partir, Israel est là ? Ne l’ont-ils jamais su ? Qu’est-ce qui peut s’opposer à leur venu en Israel ? Pourquoi dépenser des ressources (humaines ou financière) à « convaincre » les juifs de France à émigrer en Israël ? Qu’en est-t-il des autres priorités ? le chômage ? la misère sociale ? les problèmes de sécurité ?..
Combien de juifs de France ont-ils faits leur alya, influencés par les belles paroles de l’Agence Juive, avant de connaître les desillusions et de revenir à la case départ ? Ce qui compte, ce n’est pas une Alya de masse mais une Alya de qualité, et le discours à tenir doit être réaliste et sans ambiguïté : Émigrer de France en Israël est très difficile, vous gagnerez moitié moins, la vie sera deux fois plus chère, ne comptez plus sur les bienfaits de l’état providence mais uniquement sur vous même, quand aux problèmes de sécurité que vous éprouvez en France, ce n’est rien par rapport à ceux que vous endurerez en Israël. Par contre vous serez dans le pays des Juifs : vous n’aurez plus à subir les remarques teintées d’antisémitismes, l’acharnements anti-israélien permanents, le sentiment d’être en dehors d’une société qui veut tout uniformiser : y compris vous. Vous pourrez vous sentir plus intégré dans une société qui vous ressemble davantage et dans laquelle vous pourrez vous impliquer et pourrez vivre plus en accord avec vos conviction sionistes et /ou religieuses
La qualité d’une Alya se mesure essentiellement à la part d’idéologie présente dans le projet d’alya. Pour cela nul besoin d’une intervention de l’AJ, cela ne peut venir que des Juifs de France et leurs sentiments, et si le bureau de l’AJ est nécessaire, le porte à porte est lui inutile et ne peut que contribuer à diminuer la qualité de l’alya en privilégiant une alya de masse
D’autre part, si nul ne conteste la vague, massive et sans précédent, d’antisémitisme en Europe et surtout en France, il faut quand même reconnaître que si ses conséquences actuelles nécessitaient que les membres de la communauté fuient ce pays, ils n’auraient pas besoin que l’on vienne leur prendre la température pour leur prescrire une émigration (en Israël ou ailleurs)