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Par Alain Rajchman
vendredi 18 juin 2004
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Le projet de résolution de l’AIEA contre l’Iran fait monter la tension dans ce pays. Les visées militaires du programme nucléaire iranien ne font plus de doute et pousse l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni à exiger une meilleure collaboration des autorités iraniennes. En réponse, l’Iran a organisé un « bouclier humain » autour de la centrale d’Abou Chahr. Pour cacher quoi ?
La montée en puissance du programme nucléaire iranien est certainement l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur Israël. Les preuves du caractère militaire de ce programme s’accumulent au point que l’Iran freine le travail des inspecteurs de l’AEIA, l’agence chargée du contrôle des installations nucléaires.
Une résolution a été déposée à Vienne après quatre jours d’intenses négociations entre pays occidentaux, le Mouvement des non-alignés et l’Iran. Peu après le chef de la délégation iranienne Seyed Hossein Moussavian a indiqué que la République islamique poursuivra sa coopération avec l’agence de contrôle nucléaire des Nations unies, alors que le président iranien Mohammad Khatami avait menacé mercredi de suspendre la coopération avec l’AIEA si le Conseil des gouverneurs de l’AIEA réuni depuis lundi dans la capitale autrichienne adoptait une résolution sévère pour le régime islamique. De toute évidence, l’Iran cache un jeu qui fait de moins en moins illusion.
La mise en place d’un bouclier humain pour protéger la centrale nucléaire d’Abou Chahr est bien le signe que l’on souhaite y cacher des secrets gênants.
L’agence de presse iranienne indique que « des centaines d’étudiants iraniens notamment des Passig (la milice islamiste) ont formé une chaîne humaine autour de la centrale nucléaire d’Abou Chahr pour signifier au monde entier leur détermination à défendre le droit iranien à la technologie nucléaire jusqu’à leur dernière goutte de sang ».
L’agence a ajouté que « plus de 400 étudiants miliciens vêtus de linceuls se sont rassemblés mardi soir autour de la centrale. Ils ont annoncé la constitution d’un bouclier humain pour défendre l’Iran et ses droits nucléaires face aux États-Unis et à l’Occident.
Quelque 500 autres manifestants se sont rassemblés autour du chantier d’Arak où une centrale expérimentale fonctionnant à l’eau lourde est en construction. Ils ont scandé des slogans hostiles aux États-Unis et à Israël. Ils ont demandé que soient revues les relations de l’Iran avec la France la Grande-Bretagne et l’Allemagne accusées de soutenir les États-Unis dans son bras de fer sur le programme nucléaire iranien. »
A la lumière des premières conclusions de l’AEIA sur les ambitions nucléaires militaires de l’Iran, de la détermination affichée par les milices islamistes et de leur hostilité particulière à l’encontre d’Israël, le message est clair et le danger bien réel.