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Par Alain Rajchman
jeudi 17 juin 2004
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Le combat des plus hautes autorités de l’Etat contre l’antisémitisme ne fait aucun doute. Les paroles sont rassurantes. Pourtant, un double langage persiste.
La lutte contre l’antisémitisme en France est une volonté réelle du gouvernement. Les initiatives récentes contre les sites Internet, les actions préventives de police ou les déclarations du Président vont dans le bon sens.
Pourtant, Ivan Rioufol, souligne dans son bloc-note du Figaro du 11 juin que le diagnostic proposé par Dominique de Villepin ne peut qu’attiser les passions. Revenons sur les faits. Lundi 7 juin, le ministre de l’intérieur est interviewé sur Europe 1. A la question sur la montée de l’antisémitisme en France, il déclare : « Il faut faire le bon diagnostic. Ces actes antisémites augmentent en parallèle à une menace qui, elle-même, augmente sur la scène internationale ».
En clair, les agressions commises par les jeunes beurs des banlieues sont comprises, puisque la conséquence directe des tensions au Moyen-Orient. Selon Ivan Rioufol, c’est ainsi que « la judéophobie présente dans le discours islamique se retrouve dans certains discours antisionistes français ». Il est regrettable de constater que les efforts des uns pour rassurer la communauté juive sur le danger anti-juif en France, sont contrecarrés par d’autres personnages importants de l’Etat qui se montrent d’une grande complaisance à l’égard des éléments hostiles de la communauté islamique. Ce double langage, s’il persiste, ne pourra qu’entretenir de dangereuses tensions inter-communautaires en France. Il devient donc urgent que le gouvernement parle enfin d’une seule voix.