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Ils prennent Israël pour une république bananière, oublient le Hezbollah et font de la Feuille de Route un chiffon de papier
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 29 avril 2010

Il y a eu des signes avant-coureurs mais on ne pouvait y croire. Or, voici que les choses se précisent. Toute une palette de Français, allant du Président de la République à des maires ou conseillers municipaux PS veut dicter à une démocratie étrangère la conduite à tenir. Fermant les yeux au passage sur les violations potentiellement mortelles d’une résolution onusienne par un groupe terroriste « mieux armé en missiles que la plupart des pays » qui menace sa sécurité à sa frontière nord.

Présidence en tête, d’aucuns veulent dicter sa conduite à Israël.

Selon Haaretz le Président Sarkozy a allégrement critiqué le Premier ministre israélien pendant un bon quart d’heure lors d’un entretien avec le Président israélien en visite à Paris, accusant Benyamin Netanyahou de « trainer les pieds, » et disant ne pas comprendre « où il va ou ce qu’il veut. » Comprendre qu’il veut la paix en assurant la sécurité de son pays, comme il le dit et le répète est pourtant facile à saisir...

Guère étonnant quand on sait que récemment devant des agriculteurs de l’Essonne le Président avait fustigé « la colonisation à Jérusalem ». Ou que lors d’une conférence de presse commune avec Barak Obama à Washington
il avait encore condamné « le processus de colonisation, » et rendu « l’absence de paix au Moyen-Orient » responsable du « terrorisme partout dans le monde. » Rien que ça.

On est là dans le droit fil de la pensée du Quai d’Orsay. Qui n’a pas changé. Si ce n’est que cette fois ce sont « des amis d’Israël » qui fustigent l’État hébreu, louant sans réserve un Salam Fayyad qui pourtant fait l’éloge du terrorisme -

Avec ce ministère on est déjà à gauche de l’échiquier politique. Cette gauche qui, par exemple, en la personne du maire de Nantes, déprogramme une conférence que devait donner le vice-Président de l’Alliance France-Israël sur l’État hébreu – où les francophones constituent près de 20 % de la population - dans le cadre d’une rencontre sur la francophonie. Mais ne déprogramme pas une intervention sur le Japon....Acte incohérent sur demande « d’élus alternatifs »
On se demande d’ailleurs pourquoi Israël ne fait pas partie de la Francophonie. La « Faute à » la colonisation ou plutôt le rejet d’Israël par le monde arabo-musulman ?

Dans la même veine une pétition récente – s’intitulant sans rire « Appel à la raison » - défendue, entre autres, par un conseiller municipal PS de Paris, entend faire plier (?) le gouvernement israélien en se faisant entendre en mai au Parlement européen avec tambours et trompettes. Les initiateurs, qui ne sont pas citoyens israéliens – pas de vote, pas d’impôts, pas de service militaire ou autres obligations d’un citoyen et aucun risque – mais juifs, précisent-ils, ont l’outrecuidance de vouloir dicter à la démocratie israélienne ce que devrait être sa conduite.

A ce propos il importe donc de signer la pétition remarquable et nécessaire, « Raison garder »

Tout un groupe de gauche avait vilipendé Israël à l’Assemblée Nationale récemment on s’en souvient. Bernard Kouchner avait approuvé.

Des signes avant-coureurs et la clairvoyance du ministre des Affaires étrangères israéliens

Il y avait eu quelques signes avant-coureurs, des déclarations qui avaient pu paraître étonnantes. Ou la manière dont le ministre des Affaires étrangères israélien avait été traité lorsqu’il était en visite en France avec un Elysée qui l’avait laissé dans l’incertitude - serait-il reçu ou pas ? - avant de le snober en fin de compte. Plutôt que de croire des rumeurs il aurait fallu l’entendre ou se donner la peine de lire sa première déclaration faite lorsqu’il était arrivé à son poste en avril 2009

Il y dressait un état des lieux d’une pertinence exceptionnelle basée sur des faits. Avec un constat incontournable : « aucune des mesures d’une portée considérable qui ont été prises n’a apporté la paix. Au contraire....Des concessions qui n’ont rien donné. » Alors, un fauteur de guerre comme on le prétend ? Certes pas car il réaffirmait : « oui, nous voulons la paix, » précisant : « nous avons renoncé à des territoires faisant trois fois la taille d’Israël. Ce qui le prouve. » Et il disait sa volonté de s’en tenir à la Feuille de Route et aux autres documents, le Tenet et le Zinni, voulus par le Quartette, signés par Israël. Qui pouvait le lui reprocher ? D’autant qu’il rappelait ne pas avoir voté pour ce document. Mais un document qu’Israël entendait respecter puisqu’il l’avait signé. Respecter dans la totalité de ses 48 clauses, « sans passer directement à la dernière, celle du statut final. »

Peut-on reprocher à Israël de vouloir suivre la Feuille de Route ?

Dans sa première clause la Feuille de Route exige : Fin du terrorisme et de la violence, normalisation de la vie des Palestiniens et mise en place des institutions
palestiniennes – d’ici à mai 2003...

Le terrorisme a-t-il cessé ? Non. Sans parler de Gaza, l’Autorité palestinienne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour faire fait disparaître toute menace terroriste émanant du territoire qu’elle contrôle ? Non L’Autorité palestinienne incite-t-elle toujours à la violence et au terrorisme ? Oui. Officiellement et au plus haut niveau par la bouche même de Mahmoud Abbas ou Salam Fayyad – qu’encense pourtant le Quai d’Orsay www.palwatch.org

Y a-t-il « normalisation de la vie des Palestiniens et mise en place des institutions » ? Oui, le gouvernement israélien y travaille comme le détaillait récemment Benyamin Netanyahou en dressant un bilan complet de la situation actuelle rappelant, entre autres, que le boom sans précédent de l’économie palestinienne e, Judée Samarie est dû aussi aux mesures prises dans ce sens par son gouvernement.

Quant aux institutions palestiniennes elles existent en double, de par leur choix, puisqu’il y a ministres, conseils législatifs et autres, à la fois en Judée Samarie et à Gaza. Et les responsables palestiniens appartenant à l’Autorité palestinienne sont reçus urbi et orbi et travaillent avec des homologues israéliens.

Et la Résolution 1701 ?

On se souvient du cocorico de la France lorsque, présidée alors par Jacques Chirac, elle avait obtenu qu’Israël cesse les combats au Sud du Liban alors que le Hezbollah conservait encore des armes. Ce qui avait été entériné dans le cadre de la résolution onusienne 1701. L’opération israélienne de 2006 avait été déclenchée par le kidnapping de deux soldats israéliens au Nord d’Israël par le Hezbollah lors d’une attaque sur le territoire israélien au cours de laquelle huit autres soldats avaient été tués. Bien installé au nord de la frontière avec Israël le Hezbollah, mouvement terroriste libanais et satellite de l’Iran, tirait régulièrement des roquettes sur l’État hébreu, faisant vivre la population israélienne dans la hantise de ses frappes. Le mouvement terroriste avait ensuite joué honteusement avec les sentiments des deux familles des soldats kidnappés, Ehoud Goldwasser et Eldad Regev, laissant croire qu’ils étaient en vie et, de ce fait, faisant monter les enchères à la manière de marchands de tapis, pour rendre ces otages dans un échange soigneusement et sinistrement mis en scène Au lieu de voir arriver deux personnes en vie ce sont deux énormes cercueils noirs que l’on a découvert. En échange des terroristes libanais servant des peines de prison ont été libérés. Dont Samit Kantar qui, entre autres crimes, avait fracassé le crâne d’une fillette de 4 ans devant son père. Pour nombre de Libanais un fait d’armes qui lui a valu d’être accueilli en héros à Beyrouth à son retour. On voit ici à qui Israël a à faire...Des associations anti-israéliennes françaises ne cachaient pas leur joie de le voir libérer.

Un chiffon de papier

La résolution 1701 est-elle appliquée ? Non. La FINUL chargée d’en surveiller l’application remplit-elle sa mission ? Non. Les autorités françaises et autres personnages qui se revendiquent justes protestent-ils somme ils le devraient ? Non. Et pourtant il ne s’agit pas de quelques logements – dont on peut contester ou pas la construction prévue dans deux ans - ou de checkpoints rendus nécessaires par un terrorisme qui n’a pas déposé les armes. Il s’agit du réarmement d’un mouvement terroriste aux buts bien clairs à une hauteur terrifiante puisque le Hezbollah possède aujourd’hui plus de roquettes et missiles que la plupart des États. Et ce n’est pas Benyamin Netanyahou qui le dit. C’est le Secrétaire à la Défense américain, Rober Gates, lors d’une conférence de presse avec son homologue israélien Ehoud Barak. « Nous avons atteint le point où le Hezbollah a bien plus de roquettes et de missiles que la plupart des gouvernements dans le monde » constatait-il très officiellement. Ce dont se réjouissent tous les ennemis d’Israël, à commencer par une organisation anti-israélienne en France

Mais que font à ce sujet la Présidence de la République, le Quai d’Orsay – la France est partie prenante de la FINUL – les bien pensants ? La France a protesté ici ou là lorsque les forces israéliennes ont dû riposter à des attaques du Hezbollah alors que la FINUL était restée inerte. Ou les Nations unies étaient indignées par les survols israéliens des positions du Hezbollah proches de celles de la FINUL, évidemment
Le 21 novembre 2008 le Premier ministre français rendait hommage à la FINUL sur son blog ...Cette FINUL dont on mesure l’efficacité à l’aune de son armement actuel. Par l’Iran et avec la complicité de la Syrie, soit dit en passant.
A part cela, silence radio....bien plus facile de tirer sur le gouvernement d’un pays démocratique à boulets rouges que d’arrêter le réarmement d’un mouvement terroriste libanais aux conséquences potentiellement mortelles.



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