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Reportage : des technocrates iraniens offrent leurs informations sur le nucléaire au renseignement américain.
Par Yitzhak Benhorin - ynetnews | Adaptation française : Marc Brzustowski. Pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info
Article mis en ligne le 28 avril 2010

Le Washington Post rapporte que des scientifiques et d’autres iraniens, motivés par leur aversion envers le régime de Téhéran, organisent des fuites en direction de l’Occident concernant le programme nucléaire. Un responsable américain affirme : « Il existe une « mine d’or » d’informations partagées qui est abondamment relayée et cela reflète le mécontentement grandissant qui anime le milieu des technocrates iraniens »

Le Washington Post cite des responsables américains, selon lesquels un nombre croissant de responsables iraniens organisent la fuite à l’Ouest d’informations sensibles à propos du programme nucléaire iranien.

Le reportage, publié ce dimanche 25, cite des responsables occidentaux qui dévoilent que quelques-uns des matériaux les plus significatifs proviennent d’informateurs, parmi lesquels des scientifiques et d’autres techniciens ayant accès aux programmes militaires iraniens, et qui sont motivés par leur aversion envers le gouvernement et son élimination du mouvement d’opposition, après les élections présidentielles controversées du 12 juin.

“L’afflux d’informations à profusion se poursuit, et il reflète un mécontentement considérable parmi les technocrates iraniens », a confié au Washington post, un ancien responsable du gouvernement américain qui était très au fait, jusqu’à très récemment, des rapports classifiés sur l’échange d’informations avec l’intérieur de l’Iran. Il a affirmé que « le moral est au plus bas », parmi les technocrates supérieurs chargés du programme nucléaire et d’autres champs connexes.

Selon le Washington Post, les récents renseignements ont « rendu le travail plus complexe », quant à une évaluation très attendue du programme nucléaire iranien. Le journal affirme que ce rapport dévoilera les appréciations combinées de plus d’une douzaine d’agences d’espionnage américaines.

Le reportage explique que : “ L’estimation nationale du renseignement devait intervenir ces temps-ci, mais a dû être reportée au moins deux fois, en fonction des efforts réalisés pour y intégrer des informations à partir de sources qui sont encore minutieusement examinées »

Le Washington Post cite le Directeur national du renseignement, Dennis C. Blair, qui dit que le délai requis pour compléter la NIE (l’estimation) « est relatif à l’information qui arrive au rythme de ces nouveaux développements ».

Téhéran est excédé par les défections

Des sources ont confié au Washington Post qu’était survenue une vague de défections hors d’Iran, de la part de responsables diplomatiques et militaires, dont certains n’ont pas été rendus publics. Il y a, parmi les transfuges, explique le reportage, un diplomate de premier rang, de la mission iranienne à Oslo, qui a dit avoir été contraint de falsifier les retours de votes des nationaux iraniens qui ont remis leurs bulletins à l’Ambassade.

Le diplomate iranien qui a fait défection, Mohammed Reza Heydari, a déclaré au Washington Post, au cours d’un entretien téléphonique, depuis la Norvège, qu’il représentait des milliers de jeunes iraniens instruits qui sont de plus en plus découragés par les évènements dans leur pays.

“Personnellement, j’avais une situation enviable, aussi bien en Iran qu’en ce qui concerne mon poste de diplomate, mais ma conscience ne m’aurait plus permis de travailler pour ce régime” a expliqué Heydari au journal. « J’étais consterné par la façon dont le régime réprimait et tuait les gens, simplement parce qu’ils demandaient : « qu’avez-vous fait de mon vote ? »

Selon le reportage, les responsables américains ont reconnu, durant les dernières semaines, que le scientifique nucléaire iranien Shahram Amiri , agé de 32 ans, s’était bien enfui à l’Ouest, en juin. Selon des responsables du renseignement et des diplomates basés en Europe, Amiri, qui s’est évadé durant un pèlerinage religieux en Arabie Saoudite, a fourni les détails de programmes sensibles aux agences de renseignement, dont la révélation d’un site d’enrichissement d’uranium longtemps secret, près de la ville de Qom.

Le Washington Post révèle que le départ d’Amiri et de nombreux autres a apporté un nouvel élan à un programme « d’évasion des cerveaux », mis au point par la CIA durant les dernières années, comme partie intégrante d’un effort accentué pour ralentir les progrès iraniens dans le domaine nucléaire, par le sabotage des équipements en transit vers la République islamique et l’incitation en direction des scientifiques devant les conduire à faire défection.

Selon le reportage, plusieurs observateurs relèvent que le gouvernement de Téhéran s’est montré particulièrement excédé par ce mouvement de défections et pointent du doigt la mort du professeur de physique Masoud Ali Mohammadi, il y a un peu plus de 3 mois, comme étant un signe qu’un coup d’arrêt avait été porté pour terroriser les éventuels aspirants-espions.

Mohammadi a été tué le 12 janvier, lorsqu’une bombe fixée à une motocyclette a explosé, alors qu’il passait tout près de là.


http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3880575,00.html



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