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Benyamin Netanyahou fait un point précis sur la situation actuelle au Moyen-Orient
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 19 avril 2010

L’Iran est aujourd’hui le plus grand danger pour la région et la paix dans le monde et le reste est mineur explique en détail Benyamin Netanyahou lors d’une interview accordée à Good Morning America. Pour le Premier ministre israélien les tensions actuelles entre les États-Unis et Israël relèvent du « désaccord entre membres d’une même famille ou entre amis » mais « les relations entre les deux pays sont d’une solidité à toute épreuve. » Ce qui permettra de « régler les désaccords qui subsistent. »

Les exigences palestiniennes

A propos des constructions à Jérusalem-Est, sur lesquelles revient le journaliste qui l’interroge, Benyamin Netanyahou souligne qu’un quartier de Jérusalem à deux pas du bureau du Premier ministre n’est pas une implantation, ne se trouve pas « au sommet de collines en Judée Samarie, » et que cela fait 42 ans que les Premier ministres israéliens que ce soit Golda Meir,Ytzhak Rabin ou Shimon Pérès y construisent. Il ajoute que dans tous les projets d’accords à ce jour ces quartiers juifs faisaient partie de Jérusalem et d’Israël.

Les Palestiniens prennent ce prétexte, dit-il, pour ne pas entamer des négociations sans préconditions qu’il appelle de ses voeux « pour parvenir à la paix. »

Les mesures prises par le gouvernement Netanyahou pour parvenir à la paix

Benyamin Netanyahou rappelle qu’il s’est clairement prononcé pour « une solution de paix avec deux Etats pour deux peuples », « ce qui n’était pas facile pour un dirigeant du Likoud. » Qu’il « a instauré un gel de 10 mois des nouvelles constructions dans les implantations dans les Territoires, ce qui n’avait pas été fait auparavant et que le Secrétaire d’État Clinton a qualifié de sans précédent » a fait « détruire des centaines de checkpoints et barrages en Judée Samarie, ce qui a fait monter en flèche l’économie palestinienne. Ils ont des cafés, des centres commerciaux, des restaurants, des e-business, ils ont tout, c’est formidable mais cela n’avait pas été fait auparavant. » Il précise : « Nous y avons contribué grâce à notre changement de politique. »

Réponse palestinienne à ces mesures : glorification de terroristes

Le Premier ministre déplore qu’il n’y ait pas eu de réponse à la hauteur de ces mesures mais qu’au contraire les Palestiniens « ont donné le nom de terroristes qui ont tué des centaines de Palestiniens...à des places. » Il ne désespère pourtant pas de les voir « accepter de négocier directement ou indirectement une fois toutes les préconditions supprimées. »

Il ne peut y avoir de projet de paix imposé

La seule façon de parvenir à la paix estime Benyamin Netanyahou est de discuter face à face et il profite de cette interview pour lancer un nouvel « appel aux Palestiniens : venez négocier la paix. »

Un intérêt vital des États-Unis ? Un intérêt vital d’Israël

En réponse à une question du journaliste qui lui rappelle que le Président Obama a dit que cette paix israélo-palestinienne est dans « l’intérêt vital des États-Unis, » Benyamin Netanyahou réaffirme, comme il le fait à mainte reprise au cours de cette interview, « qu’Israël veut la paix, une paix qui puisse être défendue » et que « la paix est dans l’intérêt d’Israël. » Il ajoute : « nous connaissons le prix de la guerre, » notant que la veille il s’est rendu sur la tombe de son frère tombé lors de l’opération de sauvetage des otages à Entebbe et que lui-même a été blessé lors d’une autre opération de sauvetage et qu’il perdu des amis, des parents au cours des guerres d’Israël. Et déclare : « je ne veux pas que mes enfants ou les enfants palestiniens ou les enfants de quiconque souffrent de la guerre. »

Bruits de guerre

Israël ne veut pas la guerre affirme le Premier ministre qui attribue ces rumeurs à une volonté de déstabiliser la région et estime que « l’Iran pousse le Hezbollah à créer des tensions probablement pour détourner l’attention de ses avancées dans son projet de développement nucléaire. »

L’Iran : un énorme, énorme danger, la question primordiale

Benyamin Netanyahou rappelle que lorsqu’il était le chef de l’opposition et avait rencontré Barack Obama alors Sénateur il lui avait dit que « si l’Iran voulait se doter d’armes nucléaires cela serait là la question d’une importance primordiale. » Et l’Iran représente « un énorme, énorme danger, le le plus grand problème auquel nous sommes confrontés actuellement. » Car si l’Iran a la bombe, l’Iran « peut l’utiliser ou menacer de l’utiliser ou menacer de la donner à des terroristes, ou leur donner un engin contenant des matières fissibles qu’ils pourraient mettre dans un container qui pourrait arriver dans le port de Manhattan ou n’importe quel autre port des États-Unis ou d’Europe ou d’Israël.

Il faut des sanctions écrasantes avec ou sans le Conseil de Sécurité

Les seuls sanctions qui seront efficaces sont des « sanctions écrasantes » que détaille Benyamin Netanyahou : « il faut empêcher l’Iran d’importer de l’essence. L’Iran n’a pas les capacités de raffiner le pétrole et ce régime serait stoppé...il faut des sanctions écrasantes qui devraient être mises en place maintenant. » Et si le Conseil de Sécurité ne peut pas en décider, alors, préconise-t-il, il faut que « une coalition d’Etats qui le veulent, sous leadership des États-Unis » les mette en place ensemble pour contraindre l’Iran « a choisir. » Il faut « une action vigoureuse pour que l’Iran arrête, il en va de l’avenir de la paix dans le monde, de la stabilité de la sécurité. »

Rappelant que cela fait 14 ans qu’il avertit des dangers d’un Iran nucléaire, à commencer par le Congrès américain, il pense qu’aujourd’hui le gouvernement américain est conscient des dangers.
Il résume ainsi la situation : « qu’un régime terroriste, le régime le plus dangereux au monde, qui donne procuration aux groupes terroristes les plus dangereux au monde pourrait obtenir l’arme la plus dangereuse au monde, cela devrait être stoppé. » Et « il n’est plus question de couper les cheveux en quatre... »

Et bien qu’Israël préfère que la communauté internationale traite du problème, si nécessaire Israël, qui n’a pas pu se défendre « avant que ne soit réétabli » son État et a payé « un prix terrible, » de ce fait, alors, dit-il, « l’État juif qui existe aujourd’hui se réserve le droit de défendre son existence. »



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