La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi le jugement de première instance qui a relaxé en juillet 2003 l’humoriste Dieudonné, poursuivi pour apologie de terrorisme après avoir évoqué le « respect » que lui inspirait Oussama ben Laden à la suite des attentats du 11 septembre 2001.
Le parquet général avait requis une peine d’emprisonnement avec sursis sans en préciser le quantum. « Les propos litigieux ne dépassent pas les limites admissibles au droit de la liberté d’expression », note l’arrêt de la cour.
« Je ne suis pas la branche humoristique d’al-Qaïda et j’en suis très content », a déclaré mercredi le comique à l’issue de cette décision.
Dans une interview publiée par L’Echo des Savanes de février 2002 Dieudonné avait dit : « Ben Laden restera dans l’histoire (...) Il a réussi à changer les rapports de forces et la façon de se battre. Il est seul à se battre contre la plus grande puissance du monde. Donc, forcément cela inspire le respect ».
A la question de savoir si l’on pouvait comprendre Ben Laden, Dieudonné avait ajouté : « Je comprends sa révolution. Mais évidemment, la violence ne résout rien. C’est contre ma conscience ».