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Quoi de neuf pour l’Oint ?

Par Jonathan Rosenblum - Jewish World Review | Adaptation française de Sentinelle 5770

mercredi 31 mars 2010
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Pour Pessah, nous devons nous souvenir que le président Obama n’est pas notre maître et ne déterminera pas notre destin.L’adoption de la loi sur les soins de santé voulu par Obama (‘Obamacare’) confirme la description par Fouad Ajami du président Obama comme le premier président « cosmopolite » de l’Amérique – c.a.d. le premier à voir le modèle européen de gouvernance par des bureaucraties centralisées comme modèle d’émulation. Obamacare marque un moment de transformation dans la relation des Américains vis-à-vis de leur gouvernement.

Il va élargir énormément la bureaucratie fédérale et limiter la liberté de choix de chaque acteur « privé » dans le système de soins de santé – patients, médecins, et assureurs.

L’Amérique s’est embarquée sur la voie européenne de stagnation économique et de déclin de son influence. Depuis 1945, l’Europe a dépendu de l’Amérique pour se défendre, tout en dépensant toujours de plus faibles fractions de son PIB pour la défense. Les immenses déficits budgétaires résultant d’Obamacare pousseront l’Amérique dans la même direction.

Le modèle américain le plus proche d’Obamacare, le plan de santé du Massachusetts, a presque plongé l’Etat dans la banqueroute, et conduit à l’élection du premier sénateur Républicain depuis près de 40 ans. Les gens et les emplois fuient un gouvernement obèse, la Californie en faillite, et se précipitent vers le petit gouvernement du Texas.

Pourtant, malgré ces contes moraux, le Congrès contrôlé par les Démocrates a poussé en faveur d’Obamacare. Pourquoi ? Parce que peu importe à quel point les soins de santé deviendront plus minables pour la majorité des Américains, peu importe à quel point les impôts seront plus élevés pour la classe moyenne, peu importe à quel point la bureaucratie fédérale deviendra plus lourde pour superviser les soins de santé, peu importe le manque de médecins alors que la profession devient toujours moins attractive, et peu importe la traînée sur l’économie américaine de déficits atteignant des sommets – la prise en charge médicale sera équitablement minable pour tous.

Les Démocrates ont poussé en avant la nouvelle version la plus ambitieuse possible d’un sixième de l’économie américaine, plutôt que d’opter pour des mesures progressives destinées à des aspects spécifiques du système de santé – à savoir les non assurés, aux coûts montant en flèche – non pas en dépit de l’augmentation de la taille du gouvernement impliquée, mais à cause de celle-ci.

Chaque programme de droit gouvernemental majeur a fini par coûter plusieurs fois le coût initialement prévu, et les projections de coût des partisans d’Obamacare n’atteignent pas les niveaux minima de crédibilité. Pour la première décennie, ils sont faussés du fait que quatre années de taxes seront collectées avant que les nouveaux bénéfices majeurs ne commencent à se faire sentir. Et les coûts projetés sont prédits sur une réduction annuelle d’un demi milliard de dollars de Medicare*. Ces réductions seront soit rapidement abrogées, ou bien un large groupe de personnes âgées en colère découvrira qu’ils ne peuvent plus trouver un docteur voulant les traiter.

La Deuxième Guerre Mondiale a coûté à la Grande Bretagne son empire, et les énormes déficits budgétaires dont Obamacare va nous accabler vont sûrement obliger l’Amérique à abandonner son rôle de policier mondial. Cela peut être bon avec Obama, dont les courbettes et les grattements devant les despotes reflètent un profond malaise avec la Pax Americana. Pourtant un retrait américain ne laissera pas un monde plus doux ni plus agréable. Un Iran nucléaire inspirera beaucoup d’imitateurs et le retrait du Grand Satan ne fera qu’aiguiser l’appétit de l’islam radical. Les Nations Unies ne nous protègeront pas de ces menaces.

Le président Obama a promis d’aboutir sur la réforme de la santé là où tous les anciens présidents ont échoué. Qu’est ce qui pourrait encore satisfaire l’ambition démesurée du président le plus autosatisfait jamais connu, celui qui décrivit sa nomination, sans la moindre trace d’ironie, comme « le moment où le flux des océans a commencé de ralentir et notre planète a commencé de guérir » ? La Taxe Carbone, qui introduirait une autre bureaucratie massive dans chaque domaine de l’économie américaine, répondrait à cette question. Mais un suicide politique est par définition une histoire ancienne, et il ne restera pas assez de partisans au Congrès pour adopter la Taxe Carbone.

La prochaine frontière alors sera la politique étrangère, qui ne nécessite pas de négociations pénibles avec le Congrès. La politique étrangère offre plus d’opportunités aussi pour celui qui cherche à être celui dont on se souviendra non seulement comme le président des Etats Unis mais comme le plus grand prêtre de la « religion de l’humanité ».

Obama cherche à faire naître un Etat palestinien – à ne pas confondre avec celui qui amène la paix au Moyen-Orient. C’est la signification de l’exigence faite au Premier ministre Netanyahou de s’engager pour un Etat palestinien dans les deux ans. Toute autre paix que celle du cimetière requerrait au minimum que les Palestiniens acceptent l’existence d’Israël et renoncent au « droit au retour », assurent la capacité d’Israël d’empêcher la Rive Occidentale de devenir une autre bande de Gaza à quelques kilomètres de son aéroport international et du centre le plus important de sa population, et reconnaissent qu’aucun gouvernement israélien ne peut déraciner un demi million de Juifs de maisons construites au-delà des lignes d’armistice de 1949.

Aucun de ces objectifs n’est soumis à des dates butoirs, et aucun n’est plus accessible qu’ils ne l’étaient au début du processus d’Oslo. L’autorité Palestinienne aujourd’hui refuse même de s’asseoir dans la même salle que les Israéliens. Comment peuvent-ils faire la paix ? Une autre génération d’enfants palestiniens a été élevée dans le culte du martyr et la promesse de la destruction finale d’Israël. L’Autorité Palestinienne – non pas le Hamas, comme la secrétaire d’Etat Hillary Clinton l’a déclaré par erreur la semaine dernière – célèbre l’archi-terroriste Dalal Mugrahbi, architecte d’un massacre sur une route côtière.

Le vice-président Biden déclare qu’il est difficile d’arrêter l’incitation à la haine, même dans les zones contrôlées par les media et le système scolaire de l’Autorité Palestinienne, de même qu’il est difficile pour Israël d’arrêter de construire à Jérusalem. Mais Israël n’a jamais essayé de ne pas construire à Jérusalem. Les Palestiniens cependant, ont essayé de cesser l’incitation à la haine au début des accords d’Oslo. Ils ne sont pas plus avancés sur cette promesse aujourd’hui. Si mettre fin à l’incitation à la haine est difficile pour la direction palestinienne, c’est simplement parce que la rue palestinienne n’est pas prête à la paix et n’y a jamais été préparée pas sa direction.

Mais la paix pour Israël est beaucoup moins importante pour Obama qu’un Etat pour les Palestiniens. Aucune mesure de construction de la confiance n’est jamais demandée aux Palestiniens. A chaque étape, de nouvelles exigences sont adressées à Israël pour apaiser les Palestiniens et les convaincre que les Etats-Unis ont la puissance de fournir un Etat à des conditions qu’ils ne peuvent même pas refuser.

Le gouvernement Obama a fait d’une solution finale au conflit arabo-palestinien la pièce centrale de sa politique étrangère – beaucoup plus importante que d’empêcher l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Il est clair depuis longtemps que les Etats-Unis ne prendront pas de mesures sérieuses pour empêcher un Iran nucléaire, malgré des remarques réitérées des dirigeants sunnites indiquant que stopper l’Iran sur le chemin du nucléaire est une priorité bien plus grande pour eux qu’un Etat palestinien.

Le gouvernement US n’aurait jamais investi autant d’énergie dans le conflit palestino-israélien s’il ne croyait pas à la possibilité d’un succès. Cette croyance s’appuie sur deux hypothèses. D’abord, il y a une solution au conflit, évidente pour tous les hommes « rationnels » : le retour d’Israël aux frontières de1967 avec des ajustements mineurs. L’intention des Palestiniens de vivre en paix est considérée sans importance.

Ensuite, ce règlement peut être imposé à Israël. En mai dernier, le Conseiller National à la Sécurité James Jones a fait savoir à un officiel européen de haut rang qu’une « solution de fin de partie » serait formulée par les USA, l’UE, et les Etats arabes modérés, avec Israël et les Palestiniens relégués au rôle de spectateurs. Il promit heureusement qu’Israël « ne serait pas jeté sous l’autobus ».

Pour le gouvernement Obama, la pression sur Israël est du « gagnant-gagnant ». Même si le président ne parvient pas à créer un Etat palestinien, l’hostilité évidente de son administration crée « la distance » entre les USA et Israël qu’Obama a déclarée aux dirigeants juifs en juillet dernier. Les prescriptions réalistes de Walt/Mearsheimer/Brzezinski, selon qui Israël nuit aux intérêts américains, deviennent dominantes dans la pensée du gouvernement de nos jours, notoirement selon les suggestions d’officiels de l’administration pour qui les actions d’Israël mettent en danger les soldats américains. L’approche réaliste porte le président cosmopolite en symbiose avec l’Europe, pour laquelle Israël a depuis longtemps constitué une nuisance.

L’hostilité de l’administration Obama n’a pas seulement été une affaire de ton, bien qu’il y eût sans doute une profusion de malveillance, y compris des exigences dictatoriales de la part de la secrétaire d’Etat Clinton et des rituels d’humiliation avec le Premier ministre Netanyahou abandonné pour réfléchir aux erreurs de ses choix pendant que le président soupait en famille. Clinton, imitant Obama, qualifia l’annonce de la construction de 1.600 nouveaux logements à Ramat Schlomoh « d’insulte à l’Amérique ». Pourtant quand Assad de Syrie et Ahmadinejad d’Iran se sont rencontrés le jour suivant l’annonce par les USA de la reprise de relations diplomatiques avec la Syrie pour adresser un message de dérision aux Etats-Unis, elle ne détecta aucune insulte méritant une mention. Et elle fit en sorte de garder son sourire de glace quand le président russe Poutine convoqua une conférence de presse impromptue pour la désarçonner devant des journalistes, avec une liste de méfaits américains remontant jusqu’à l’amendement Jackson-Vanik de 1974.

Sur le registre positif, l’avantage militaire quantitatif d’Israël a été autorisé à s’atrophier : selon l’Institut Juif des Affaires de Sécurité Nationale (JINSA), chaque demande israélienne d’amélioration des systèmes d’armes depuis qu’Obama occupe son poste a été refusé, alors que les Etats arabes, en particulier l’Egypte, ont reçu de nombreux systèmes avancés à égalité avec Israël. Tout récemment, des bombes capables de forer des bunkers nécessaires à toute attaque israélienne sur les installations nucléaires de l’Iran ont été écartées. Le seul accord de politique étrangère que le gouvernement actuel est parvenu à assurer a été une déclaration il y a deux semaines par le ‘Quartette’ condamnant la construction israélienne à Jérusalem. (Un traité avec la Russie pour réduire les arsenaux nucléaires, comme le président français l’a souligné de façon dédaigneuse à Obama, manque profondément de sérieux alors que les Etats voyous comme l’Iran et la Corée du Nord s’approchent toujours plus près d’une maîtrise complète du nucléaire).

Les partisans d’Israël réalisent finalement que le président n’est pas, comme ils le disent « tellement avec nous ». Ce n’est pas par hasard qu’il se soit assis confortablement pendant des décennies pour écouter les invectives antisémites et anti-Israël de Jeremiah Wright (y compris en honorant Louis Farrakhan**), ou en affectant aux postes de politique étrangère les plus élevés ceux qui ont de longs antécédents d’hostilité à Israël, ou en disant à un dîner d’adieu pour l’ancien porte-parole de l’OLP Rashid Khalid que s’il parvenait un jour à un poste élevé, il redresserait la politique étrangère américaine passée en faveur des Palestiniens. Martin Peretz, du journal ‘New Republic’, qui fit activement campagne pour Obama, admet aujourd’hui qu’« il n’aime pas particulièrement Israël ». Jackson Diehl, Rédacteur en chef adjoint de la page éditoriale du journal libéral ‘Washington Post’, le décrit comme « vindicatif et idéologue » à l’égard d’Israël.

Pessah’ célèbre la libération par D.ieu du Peuple juif de la servitude de la chair et du sang pour devenir Ses serviteurs. Le Peuple américain est le plus puissant partisan d’Israël et son plus important allié. Nous partageons avec eux les valeurs qui nous définissent et nos intérêts vitaux. Mais pour ce Pessah’, nous devons nous souvenir que le président Obama n’est pas notre maître et ne déterminera pas notre destin.


Notes du traducteur

  • Medicare : système de soins déjà existant aux USA, pour les personnes âgées.
  • *Louis Farrakhan : leader noir aux USA, converti à l’islam, prêchant un antisémitisme incendiaire.

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