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Par Jonathan Tobin - Jewish World Review | Adaptation française de Sentinelle 5770
mercredi 31 mars 2010
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Il y a 19 ans, le président Bush père a gagné l’inimitié des Juifs américains avec son éclat affirmant être le « seul gars » se tenant contre la horde des activistes de l’AIPAC exerçant leur droit constitutionnel de pétition au Congrès. La déclaration de Bush symbolisait l’intolérance et l’inimitié que ce gouvernement ressentait à l’égard d’Israël et de ses amis américains. Mais il faut dire une chose sur ce Bush père et son secrétaire d’Etat, James ‘Niq.. les Juifs’ Baker : au moins, ils n’ont jamais fait semblant d’être autre chose que ce qu’ils étaient, des Républicains de l’Establishment du Country Club, pas à l’aise avec Israël ou les symboles juifs. Il n’en n’est pas ainsi de Barack Hussein Obama.
Après une semaine passée à taper sur Israël, à gonfler une gaffe mineure en un incident international, à soumettre le Premier ministre d’Israël à des insultes sans précédent qu’Obama n’aurait jamais osées même sur le plus humble dirigeant du Tiers Monde, et à établir le principe que la présence juive à Jérusalem Est – même dans les quartiers juifs existant – est illégale et un affront aux intérêts américains – après tout cela, Obama prévoit de passer cette soirée à débiter quelques lignes de la Haggadah de Pessah lors d’un Seder à la Maison Blanche.
Selon le ‘New York Times’, Obama prendra part à un Seder dans la salle à manger ‘Old Family’ avec une clique de Juifs de Cour comme David Axelrod. Le Seder, comme le note le journal, se terminera suivant la tradition, par la déclaration ‘l’an prochain à Jérusalem’. (Oubliez le coup de froid actuel dans la relation du gouvernement avec Israël).
Il y aura, sans aucun doute, beaucoup de Juifs américains tellement peu assurés de leur place dans la société américaine qu’ils se sentiront flattés de ce que même un président qui a prouvé qu’il est le plus hostile chef de l’exécutif en une génération envers Israël, se prétendra en faveur du judaïsme à sa manière. Sans aucun doute, la narration de cette histoire sympathique sur la ‘Une’ du ‘New York Times’ est-elle calculée pour adoucir le coup de sa politique envers Jérusalem et de dédain pour Israël aux yeux de beaucoup de partisans juifs loyaux à Obama.
La grande majorité des Juifs américains ne sont pas seulement libéraux ; il sont, comme ils le disent au Texas, des « chiens jaunes Démocrates », signifiant par là qu’ils voteraient pour un chien jaune s’il figurait sur le ticket Démocrate. Mais certainement, un article flagorneur comme celui du Times doit taper sur les nerfs de leur sensibilité. Un juif avec un brin de respect de soi ou d’affection pour Israël peut-il penser qu’avoir un président affirmant « l’an prochain à Jérusalem ! » en étant assis à table avec des matzot et des macarons, comble une politique qui traite les 200.000 Juifs vivant dans les quartiers juifs postérieurs à 1967 de leur propre capitale antique, comme des colons illégaux sur une terre volée ?
Peut-être Obama et sa coterie de conseillers juifs pensent-ils qu’ils sont habilités à exproprier les symboles du judaïsme pour conférer une légitimité à leur politique anti-Israël. Bien sûr, si Obama avait la moindre sympathie pour le Peuple d’Israël ou le Peuple juif, il pourrait plutôt consacrer la soirée de lundi à réévaluer une politique qui semble concéder des armes nucléaires aux haïsseurs de Juifs enragés dans l’Iran islamiste, et renforce l’intransigeance de l’Autorité Palestinienne supposée modérée et de ses alliés à travers le monde musulman.
Cette semaine, Alan Dershowitz, qui se compte toujours lui-même parmi les partisans d’Obama, a prévenu le président que s’il échoue sur l’Iran, son héritage politique ne pourrait se différencier de celui de Neville Chamberlain, qui passa compromis avec Hitler. Il a raison, mais Chamberlain semble devenir le modèle d’Obama parce que, en plus de l’utilisation de stratégies de compromis, le diktat du président sur Jérusalem et la Rive Occidentale est une faible réminiscence du « Livre Blanc » britannique de 1939, qui interdisait l’entrée de davantage d’immigrants juifs en Palestine alors que l’Holocauste menaçait, et cherchait à restreindre la présence juive dans la majorité du pays.
Mais comme George Bush père, au moins Neville Chamberlain avait le bon goût de ne pas tenter de se grimer en ami des Juifs en tenant un Seder de Pessah au N°10 de Downing Street** tout en poursuivant dans le même temps une telle politique.
Notes du traducteur :