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Réalité-EU
dimanche 28 mars 2010
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Le président français Nicolas Sarkozy a adopté la position politique la plus ferme à l’égard de l’Iran en Europe depuis son élection en 2007 et a[1] continuellement durci sa position par rapport au programme nucléaire iranien jusqu’à aujourd’hui. En février 2010, Nicolas Sarkozy a dit « Le moment est venu d’adopter des sanctions sévères. » Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a même été plus explicite en disant : « C’est un véritable chantage. La seule chose que nous pouvons faire, hélas, est d’appliquer des sanctions étant donné que les négociations sont impossibles. »[2]
La France et les États-Unis ont tous deux préparé des papiers officieux esquissant des suggestions pour des mesures punitives contre l’Iran, que le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait approuver. Le document français inclut une demande pour cibler le secteur de l’énergie iranien.[3] En réponse au rapport de l’AIEA publié en février 2010, le ministre français des Affaires étrangères a publié une déclaration disant que le rapport de l’AIEA « montre à quel point il est urgent de prendre des mesures fermes pour répondre au manque de coopération de l’Iran. Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix, au vu de ce rapport, que de chercher, ensemble avec nos partenaires, l’adoption de nouvelles mesures par le Conseil de sécurité de l’ONU dans les prochaines semaines. »[4] La France appartient au groupe de quatre (avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne) qui mène le mouvement favorable à des sanctions contre l’Iran. La France avait espéré obtenir un ensemble de sanctions de l’ONU préparé en février 2010, alors qu’elle présidait le Conseil de sécurité de l’ONU.[5]
En février 2010, le Premier ministre français, François Fillon, a réaffirmé que la France exercera la pression pour des « sanctions sévères », alors que le temps manquait pour une solution politique sur le programme de développement des armes nucléaires iranien. « Le gouvernement iranien n’a pas n’a pas voulu accepter notre proposition de dialogue. Au lieu de cela, il a foncé la tête la première. Alors le moment est venu d’agir » a dit François Fillon. Par ailleurs, il a dit : « Nous allons chercher à faire adopter une nouvelle résolution à l’ONU incluant des sanctions sévères et l’Union européenne doit également accepter ses responsabilités. »[6]
Le 14 mars 2010, Bernard Kouchner a dit que la France restait déterminée à obtenir le soutien de l’Union européenne pour des sanctions contre l’Iran mais a indiqué des difficultés quant au soutien de la Russie et de la Chine au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.[7]
La France fait partie du groupe « Iran six » composé de cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne (P5+1). Les six nations mènent des négociations avec l’Iran autour de son programme nucléaire contesté pour empêcher le régime iranien d’obtenir le pouvoir nucléaire. La France a saisit la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU du 1er au 28 février 2010. [8]
Depuis la réélection officielle de Mahmoud Ahmadinejad en 2009, les relations diplomatiques entre l’Iran et les pays occidentaux, spécialement avec la France, ont été très tendues.[9]
Le 3 mars 2010, La France a insisté pour que l’Iran suspende ses activités nucléaires « sensibles » durant toute négociation avec la communauté internationale. Cette déclaration fait référence à la position du P5+1 sur les négociations avec l’Iran annoncées pour la première fois en 2007.[10] Le 4 mars 2010, le délégué français Nicolas de Rivière a dit : « Le moment est venu. Nous ne pouvons pas nous laisser être mis à l’écart. Nous n’avons pas d’autre choix que de chercher à adopter dans les prochaines semaines de nouvelles mesures du Conseil de sécurité. » [11]
Toutefois, le groupe pétrolier français Total, numéro 4 mondial, vend aujourd’hui de l’essence à l’Iran et a dit le 12 novembre 2009 qu’un embargo sur les ventes d’essence à l’Iran « ne fonctionnerait pas » et a par la suite déclaré : « l’essence de l’Iran sera très important pour approvisionner l’Europe. L’Iran fera partie de notre système ou nous aurons des problèmes. »[12] Christophe de Margerie, PDG de Total a dit, à propos de l’Iran : « Nous souhaiterions y aller mais nous ne pouvons pas. Total est activement à l’écoute (de l’Iran) : Il est tout à fait normal d’y maintenir des relations qui nous permettront, le moment opportun, de signer des contrats. »[13]
En février 2010, la France et le Royaume-Uni ont demandé une enquête internationale sur la violence qui a fait suite aux élections présidentielles iraniennes. La France a encouragé l’Iran à accepter une commission internationale pour enquêter sur les conflits qui ont eu lieu dans les rues et les arrestations de dissidents politiques.[14]
Références :
[1] „Sarkozy tells Iran to join nuclear talks or face further isolation,“ France 24, June 4, 2009, http://www.france24.com/en/20090604...
[2] „West pushes for ‚strong sanctions’ against Iran,“ BBC Online, February 8, 2010, http://news.bbc.co.uk/2/hi/8504637.stm
[3] „Factbox : West pushes for new sanctions against Iran,“ Reuters, February 3, 2010, http://www.reuters.com/article/idUS...
[4] „Russia : Iran’s noncooperation ‚very alarming’,“ Associated Press, February 19, 2010, http://hosted.ap.org/dynamic/storie...
[5] Baker, Luke : „U.N. sanctions may take until June : Kouchner,“ Reuters, March 14, 2010, http://news.yahoo.com/s/nm/20100314...
[6] „France Seeks ‚Strong’ Iran Sanctions,“ Radio Free Europe/Radio Liberty, February 4, 2010, http://www.rferl.org/content/France...
[7] „French FM : Resolution Months Away,“ Reuters, March 14, 2010, http://www.rferl.org/content/French...
[8] http://www.ambafrance-au.org/france...
[9] „President Ahmadinejad is sworn in,“ BBC Online, August 5, 2009, http://www.bbc.co.uk/worldservice/n...
[10] „France : ‚Iran must stop enrichment during talks,“ The Jerusalem Post, March 3, 2010, http://www.jpost.com/IranianThreat/...
[11] Varner, Bill : „China, Russia Urge More Iran Talks as France Seeks Sanctions,“ Bloomberg, March 4, 2010, http://www.businessweek.com/news/20...
[12] „Total CEO calls Iran gasoline embargo unworkable,“ Reuters, November 12, 2009, http://www.reuters.com/article/idUS...
[13] „Total eyes Iranian gas projects despite sanctions,“ Middle East Online, February 11, 2010, http://www.middle-east-online.com/e...
[14] „Britain, France call for UN investigation of Iran postelection violence,“ Hürriyet, February 15, 2010, http://www.hurriyetdailynews.com/wi...