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L’ONU et l’Union Européenne admettent que le droit au retour des réfugiés n’existe plus et qu’une situation nouvelle a été créée… à Chypre
Par Alain Rajchman
Article mis en ligne le 5 mai 2004
dernière modification le 4 mai 2004

Pourquoi ce qui est acceptable pour régler le conflit entre les communautés grecques et turques à Chypre ne le serait pas pour régler le différent territorial entre les Palestiniens et les Israéliens ? Une question de bon sens que se pose Amos Gilboa dans Maariv et qui mérite d’être largement diffusée.

Quand l’armée turque envahit le nord de l’île pour soutenir la communauté islamique, 200.000 réfugiés d’origine grecque ont fui le Nord devenu hostile. En sens inverse, environ 50.000 chypriotes d’origine turque ont fui vers le Nord, abandonnant leurs biens et leurs maisons du Sud. Au cours des négociations en vue de la réunification, les Grecs ont constamment exigé que les réfugiés puissent retourner chez eux dans le Nord. Un droit au retour que les Turcs ont fermement repoussé. L’ONU et l’Union Européenne
ont suivi cette voie et demandé aux Grecs de renoncer à leur droit au retour.

Après leur invasion en 1974, les Turcs ont importé des « colons », c’est-à-dire des fermiers que l’on a installés dans de nouveaux hameaux agricoles (des colonies) pour renforcer la démographie musulmane du nord. Dès lors, les Grecs n’ont cessé de demander que ces « colons » retournent en Turquie. L’ONU et l’Union Européenne ont une nouvelle fois soutenu la position turque. Les colons et leurs colonies sont restées en place malgré les demandes répétées des Grecs.

Au nom de quel principe, l’ONU et l’Union Européenne ont-elles tranché ? Il est intéressant de noter (et de s’en souvenir ultérieurement) que leurs décisions sont justifiées par la prise en compte de situations nouvelles qui ont été créées depuis 30 ans à Chypre.

Dans la lettre que le président Bush à fait parvenir il y a deux semaines à Ariel Sharon figure un appel clair à la reconnaissance d’une situation nouvelle « the new situation that has been created » pour avancer dans un règlement équilibré du conflit.

Il faudra se souvenir du précédent de Chypre.



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