Kofi Annan a exhorté Yasser Arafat à donner une chance au plan Sharon de retrait de la bande de Gaza, estimant que les Palestiniens devraient de leur côté mettre au pas les activistes radicaux pour aider à une relance du processus de paix.

Usant d’un ton inhabituellement ferme, le secrétaire général des Nations unies a, dans une lettre dont Reuters s’est procuré une copie, critiqué le président palestinien pour n’avoir pas honoré toutes ses obligations aux termes de la
« feuille de route », y compris la réformes des services de sécurité et la fin effective des attentats suicide.

Pour Annan, Israël doit également faire sa part dans le cadre de la « feuille de route » en démantelant les avant-postes de habitants des implantations et en gelant la construction d’implantations plus importantes ou leur agrandissement.

« Vous êtes conscients (...) que la partie palestinienne a également des obligations qui n’ont pas été honorées », écrit Annan à Arafat. « L’Autorité palestinienne devrait immédiatement commencer à prendre des mesures effectives pour refréner le terrorisme et la violence ».

« Des actions décisives de votre part aideraient la communauté internationale à s’assurer que tout retrait de Gaza s’inscrive dans le cadre de la mise en oeuvre de la ’feuille de route’ et ne s’y substitue pas ».

Cette lettre, reçue jeudi, fait suite à une plainte faite par écrit par Arafat le 15 avril à propos du plan de « désengagement unilatéral » du Premier ministre israélien Ariel Sharon et de l’aval que lui a accordé le président américain George W. Bush.