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Terje Roed-Larsen, l’expert de l’ONU pour le Moyen-Orient apporte son soutien au plan de retrait israélien
Article mis en ligne le 24 avril 2004

Le Coordonnateur de l’ONU pour le Moyen-Orient a réitéré, devant le Conseil de sécurité, son soutien, sous conditions, au retrait de Gaza et du Nord de la Cisjordanie proposé par Israël et suggéré la mise en place d’une présence internationale assurant sa sécurité, une fois le retrait effectué.

« Une leçon essentielle que j’ai apprise au cours de ces trois années de violence et de sang versé, est que seul un règlement politique global peut inverser la tendance à la détérioration de la sécurité et de la situation humanitaire et économique à la fois dans les territoires palestiniens occupés et en Israël » a déclaré ce matin le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen.

Notant que tout le monde ne partageait pas son optimisme quant à l’annonce du retrait israélien de Gaza, il a cependant réitéré sa conviction que, s’il était mené correctement, « il pouvait initier une nouvelle ère de rétablissement de la paix au Moyen-Orient. »

« Je maintiens également que, s’il n’est pas mis en œuvre correctement, il débouchera sur encore plus de violence et que cela pourrait nous faire descendre quelques degrés supplémentaires dans les sinistres annales de la tragédie israélo-palestinienne », a ajouté M. Roed-Larsen.

« Il va sans dire que le retrait israélien de Cisjordanie et de Gaza et le rétablissement des droits des Palestiniens constituent une évolution dont il faut se féliciter. Le plan de retrait restituera aux Palestiniens la quasi-totalité des 40% de la bande de Gaza qui s’ajouteront au 60% restitués, il y a 10 ans, à l’Autorité palestinienne », a poursuivi le Coordonnateur de l’ONU qui a précisé que sont prévus également des retraits du Nord de la Cisjordanie.

Toutefois, a souligné M. Roed-Larsen, pour que ce retrait de Gaza marque le commencement d’une nouvelle ère de paix et de sécurité, il faut qu’il comporte deux éléments. « Premièrement, il importe qu’il soit intégral et complet et se traduise par la consolidation du contrôle palestinien sur ses territoires et ses points de passage internationaux », a-t-il déclaré.

Il a cependant fait remarquer que le retrait de Gaza plaçait Israël face à un dilemme quant à sa sécurité. « Si un retrait complet s’effectue dans un contexte d’hostilité et de méfiance, Gaza pourrait devenir une rampe de lancement pour des attaques renouvelées » contre le territoire israélien, a-t-il souligné.

« Une façon de résoudre ce dilemme est de mettre en place, avec l’accord des deux parties, une présence internationale qui permettrait à Israël de se retirer complètement de Gaza et de se libérer de l’occupation », a fait valoir Terje Roed-Larsen.

Le second élément, a-t-il ajouté, est que « le retrait doit s’accompagner de la mise en œuvre des autres obligations palestinienne et israélienne prévues par la Feuille de route. »

Il a estimé que, dans le même temps, « l’Autorité palestinienne devait immédiatement réorganiser son système de sécurité défaillant en le plaçant sous l’autorité d’un ministre de l’Intérieur doté de réels pouvoirs et commencer à prendre des mesures effectives pour contrôler la violence et mettre fin à la terreur. »

« Laissez-moi exprimer dans les termes les plus clairs possibles qu’il n’y a pas d’excuse au fait que l’Autorité palestinienne essaie depuis longtemps d’éviter de se conformer à cette obligation », a déclaré M. Roed-Larsen. « Le terrorisme contrevient au droit international et l’Autorité palestinienne doit faire tout ce qui en son pouvoir pour y mettre fin une fois pour toute. »

Pour M. Roed-Larsen, le retrait de Gaza doit faire partie de la mise en œuvre de la Feuille de route et non se substituer à elle. « Les échecs passés dans (sa) mise en œuvre (…) ne devrait pas justifier sa mise au rencard », a-t-il déclaré.

Le retrait de Gaza crée le cadre d’une entremise du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté par ailleurs, rappelant qu’Israël avait créé un précédent lors de son retrait du Sud-Liban pour lequel il avait « sagement » demandé la médiation du Secrétaire général sur l’avis duquel le Conseil de sécurité avait adopté une résolution confirmant qu’Israël s’était conformé à ses précédentes résolutions.



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