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Les résultats d’un enseignement biaisé
Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 12 septembre 2009

Une récente controverse sur l’enseignement (ou plutôt l’absence d’enseignement) de la Shoah dans les écoles de l’UNRWA, à Gaza, nous amène à évoquer, à nouveau, la nuisance de cette institution subsidiaire des Nations Unies, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche Orient (UNRWA étant l’acronyme anglais servant à désigner cet organisme, créé en 1948, au lendemain de la guerre d’indépendance d’Israël).

L’UNRWA a, tout d’abord, été accusée (sic) par le porte-parole du Hamas à Gaza de commettre un « crime de guerre » en voulant enseigner la Shoah, dans ses écoles.

Mais, voilà que Meïr Waintrater, rédacteur en chef de la revue L’Arche, dans son billet diffusé sur RCJ, le 9 septembre dernier, nous apprend que la Commissaire générale de l’UNRWA a tenu à « réfuter les allégations selon lesquelles le programme des écoles de l’ONU comprendrait quoi que ce soit sur l’Holocauste ».

Quelques organisations juives américaines s’étant émues de ces propos, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU aurait fait savoir que « l’UNRWA est contre la négation de la Shoah », tout en précisant qu’il n’est pas question pour autant d’enseigner aux enfants palestiniens la réalité de cet événement.

Et Meïr Weintrater de se demander « ce qu’il faut admirer le plus : le fanatisme des dirigeants du Hamas, l’hypocrisie de responsables de l’ONU, ou l’étrange pudeur de la presse française, qui n’en a presque pas parlé ».

Pour notre part, nous voudrions, une fois de plus, dénoncer le scandale que constitue non seulement le principe même de l’existence de l’UNRWA, mais, aussi, et surtout son activité.

Comme nous l’avons déjà signalé, ici même, il nous paraît tout à fait anormal que les « réfugiés » (notion, o combien extensive….) palestiniens bénéficient d’une assistance particulière, alors que tous les autres réfugiés de par le monde sont pris en charge, avec des moyens beaucoup plus réduits, par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (pratiquement, l’UNRWA dispose, par rapport au nombre de bénéficiaires, de plus du double de crédits que le HCR).

Mais, quand on apprend que, volontairement, l’enseignement dispensé dans les écoles de l’UNRWA fait « l’impasse » sur un événement, dont la connaissance, déjà indispensable, au titre de la culture générale, dans tout système d’enseignement, alors que cela devrait être un élément fondamental de l’enseignement pour faire comprendre aux jeunes Palestiniens l’une des raisons de la création de l’Etat d’Israël, on est tenté de crier au scandale.

50% des 542 millions de dollars alloués en 2008 et les deux tiers du personnel de l’UNRWA étaient affectés aux activités d’enseignement, et, apparemment, la Commissaire générale de l’institution n’a même pas évoqué le fait que, pratiquement, la totalité du personnel était palestinien (il n’y a que 113 fonctionnaires internationaux pour 27 000 agents locaux), ce qui, évidemment, pourrait poser problème.

Depuis plus de 60 ans, les écoles de l’UNRWA constituent de véritables foyers d’initiation à l’incompréhension, pour ne pas parler d’incitation à la haine du voisin israélien.

On ne peut comprendre la montée en puissance de la haine d’Israël dans la population palestinienne, au fil des ans, si on ne prend pas en compte ce fait.

Et, malheureusement, on ne peut guère compter sur le système d’éducation, mis en place par l’Autorité (sic) palestinienne, en Cisjordanie, puisqu’en écho à la controverse née des bruits relatifs à l’UNRWA, l’Agence Reuters, a, pour sa part, rapporté les propos d’enseignants de Cisjordanie, assurant que dans leurs écoles à eux on n’enseigne pas la Shoah.

Apparemment, il n’a pas été mis fin au scandale des programmes d’enseignement à l’intention des jeunes palestiniens, résultant du contenu des manuels utilisés dans les écoles, manuels souvent financés par des contributions de l’Union européenne.

Pour être « complet », il ne faut pas oublier (mais avec l’origine du personnel, cela va de soi) l’utilisation faite de certaines écoles de l’UNRWA comme caches d’armes.

L’actuelle Commissaire générale, en poste depuis 2005, l’américaine ( ?) Karen Koning Abou Zayd, politologue et spécialiste en études islamiques (mais dont la nationalité n’est jamais précisée), nous paraît tout aussi coupable dans sa naïveté que son prédécesseur, le danois Peter Hansen, qui, il y a quelques années, ne trouvait rien à redire à ce que des éléments de son personnel soient membres du Hamas



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